Cornichons aigres-doux moelleux « à la russe »

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Condiment

Une version moelleuse de cornichons aigres-doux à la russe, destinée à être plutôt consommée à courte échéance…

Comme les cornichons confits au vinaigre, ils peuvent servir de condiment avec des viandes froides mais aussi agrémenter des pommes de terre vapeur ou cuites à l’eau ainsi que dans des salades de pommes de terre, de riz, etc. ou être ajoutés dans des soupes ou autres…

Si on n’est pas trop pressé et qu’on préfère les cornichons aigres-doux plutôt fermes, je recommande cette manière de les préparer.

Ingrédients (pour 4 bocaux de 75 cl ou 6 de 50 cl) :
- 2 kg de cornichons bien fermes de 7 à 10-12 cm de long,
- un petit fenouil,
- 6 brins de persil plat,
- 6 brins d’estragon,
- 2 oignons nouveaux,
- 1 l de vinaigre d’alcool blanc à 8%,
- 1 cuillerée à café de sel fin,
- 3 cuillerées à soupe de sucre semoule,
- 15 grains de poivre blanc,
- 15 graines de moutarde,
- 6 clous de girofle,
- 3 feuilles de laurier.

Temps nécessaires :
- préparation initiale : environ 45 minutes,
- macération :24 heures,
- finition : environ 45 minutes,
- conservation : de 1 jour …à plusieurs années…

Brosser rapidement les cornichons, un par un, sous un petit filet d’eau puis les sécher au fur et à mesure avec du papier ménager.

Éliminer la base du bulbe du fenouil (ou plus exactement la base des pétioles des feuilles car le « bulbe » de fenouil n’est pas un bulbe comme l’oignon, l’ail ou l’échalote mais l’ensemble de la partie charnue des pétioles des feuilles…) et « l’effeuiller » en éliminant ses éventuelles parties externes abimées, couper les tiges au ras de la partie pulpeuse et séparer et réserver les plumets de feuilles vertes pour un autre usage.

Rincer sous l’eau et sécher dans un torchon, les tiges et les parties pulpeuses du fenouil ainsi que les brins de persil et d’estragon.
Éplucher les oignons et les couper en rondelles.

Dans une grande casserole, verser 60 cl de vinaigre d’alcool et 20 cl d’eau. Ajouter le sel fin, le sucre semoule, le fenouil, l’oignon, le persil, l’estragon, les grains de poivre, les graines de moutarde, les clous de girofle et les feuilles de laurier et porter lentement à ébullition.

Pendant ce temps, peler les cornichons avec un économe puis les couper en deux dans leur longueur.

Lorsque le liquide bout, ajouter les cornichons et laisser frémir environ 10 à 15 minutes jusqu’à ce que les cornichons commencent à devenir légèrement translucide.

Transférer dans une grande jatte, poser une assiette de taille adéquate sur les cornichons pour les forcer à tremper dans le liquide et réserver 24 heures dans un endroit frais à l’abri de la lumière.

Le lendemain, transvaser le liquide dans une casserole et le porter de nouveau à ébullition.

Répartir les aromates puis les cornichons dans des bocaux à fermeture mécanique type « Le Parfait (en veillant à rester sous le niveau maximum de remplissage), répartir le liquide bouillant dans les bocaux en rajoutant si besoin est du vinaigre chaud de manière à ce que le liquide atteigne le niveau de remplissage. Fermer les bocaux hermétiquement et laisser refroidir.

Peuvent se consommer pendant plusieurs mois (2 à 3) en les conservant en bocaux fermés hermétiquement au réfrigérateur..

Pour une utilisation à plus long terme, stériliser les bocaux en autocuiseur 10 minutes après la mise en rotation de la soupape (ou 25 minutes en stérilisateur) puis conserver dans un endroit frais à l’abri de la lumière, jusqu’à un an ou deux…

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Paul le Poulpe…

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N’a pas beaucoup de mérite…

Juste de qui tenir…

Son arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-… grand-père, Paul l’Ancien, dit le Pythique ou Das Pederastische Oktopus Seher, avait déjà fait des pronostics tout à fait étonnants qui lui avaient permis de finir à la casserole dès 1941 comme le prouve la une du Völkischer Beobachter du 16 février 1941 ci-dessous !

Paul le Poulpe, l'ancien dit Das Pederastische Oktopus Seher...

Mais, finalement, qui aura raison dimanche soir 11 juillet 2010 de Paul le Jeune d’Oberhausen (de l’aquarium Sea Life de Düsseldorf, 2 ans) qui a opté pour une victoire de la Furia Roja ou de son arrière grande-cousine Pauline de Scheveningen (quatre ans, dont deux passés à l’aquarium Sea Life de La Haye) qui préfèrent l’Oranje ?

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Harengs marinés au vinaigre

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Entrée, Plat

Je ne sais pas pourquoi mais c’est décidé… Désormais, chaque année, je vais vous proposer des harengs pour le 14 juillet…

Et les harengs ne marinent pas qu’à l’huile comme ils en avaient l’habitude chez mes parents !

Alors cette année, après les harengs marinés pavoisés du 14 juillet 2009, voici les harengs marinés comme les adorent nos voisins Néerlandais, Danois, Scandinaves, …

Ingrédients (pour 4 à 6 personnes en plat, 8 à 12 en entrée) :
- 500 g de harengs fumés doux,
- ½ litre de vinaigre d’alcool,
- 2 gros oignons blancs,
- 2 carottes,
- 4 feuilles de laurier,
- 1 branche de romarin,
- 2 branches de thym,
- 2 cuillerées à café de poivre en grains,
- 2 cuillerées à café de graines de moutarde,
- 2 cuillerées à café de graines de coriandre.

Temps nécessaires :
- préparation : 30 minutes,
- attente : quelques jours…

Éplucher les oignons et les carottes et les couper en rondelles.

Verser le vinaigre et 25 cl d’eau dans une casserole, ajouter les oignons et les carottes et faire bouillir 10 minutes.

Disposer les harengs par couches dans une terrine en dispersant entre chaque couche, le laurier, le romarin, le thym, les graines de moutarde, de coriandre et le poivre en grains.

Verser le vinaigre bouillant avec oignons et carottes sur les harengs. Les harengs doivent être recouverts ; si besoin, ajoutez un peu de vinaigre.

Laissez refroidir jusqu’au lendemain.

Répartir les filets de harengs avec les oignons, les carottes et les aromates dans des bocaux et couvrir de vinaigre afin de remplir les bocaux.

Fermer les bocaux hermétiquement et les placer au frais quelques jours (jusqu’à 8, 15…).

Consommer les filets de harengs après les avoir découpés transversalement en lanières d’environ 2 cm, tels quels avec des pommes vapeur ou dans d’autres préparations telles que salades estivales de riz, de pommes de terre, de semoule de blé, …

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Patina de poires (patina de piris)

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Dessert

C’est la recette 162 d’Apicius (°~27 av. J.C.- †~35 apr. J.C.)

Elle est décrite ainsi dans le « De Re Coquinaria » : « Pira elixa et purgata e medio teres cum pipere, melle, passo, cumino, liquamine, oleo modico. Ovis missis patinam facies, piper super aspargis et inferes. ».
C’est à dire : « Poire cuite épépinée, avec poivre, miel, vin paillé, cumin, garum et un peu d’huile. Mélanger avec des œufs et faire une patina, saupoudrer de poivre et servir. ».

Apicius, simple citoyen romain, acquit la renommée et la fortune sous les règnes des empereurs Auguste puis Tibère en devenant leur cuisinier. On ne retient souvent de lui que ses inventions nous paraissant les plus « extravagantes » : quenelles de vulves de truies, talons de chameaux, langues de flamands… Mais c’était un vrai chef qui nous laissa un recueil culinaire en 10 volumes, le « De Re Coquinaria » (La cuisine des rois), avec plus de 400 de ses recettes et prescriptions médicinales.

Ce recueil est un aide mémoire, retranscrit au IIIème siècle après J.C., avec, pour chaque recette, les ingrédients et des indications de préparation mais sans proportions ni temps de cuisson. Vers l’âge de 60 ans, sa fortune colossale, constituée en partie grâce à son école de cuisine, commença à fondre après qu’il eût dépensé 100 millions de sesterces pour les riches festins qu’il organisait (soit quand même 3 à 4 millions d’euros) et commençant à se trouver accablé de dettes, il eut l’idée de faire, pour la première fois, le compte de sa fortune : il lui restait 10 millions de sesterces (soit 300.000 à 400.000 euros) et il préféra mourir en buvant une coupe de poison plutôt que de réduire son train de vie…

C’est marrant quand même : si à l’époque, Apicius avait été footballeur professionnel ou animateur de jeux du cirque au lieu de faire cuistot nouvelle vague antique branché, finalement il aurait gagné chaque mois les 10 millions de sesterces qui lui restaient lorsqu’il mît fin à ses jours et il ne se serait peut-être pas donné la mort… Comme quoi on tient à peu de choses…

Avant de passer à la recette, quelques précisions…
Patina : c’est un récipient en terre cuite de forme ronde pour cuisson au four. Il donne son nom aux mets, sucrés ou salés, que l’on y fait cuire, nom encore utilisé de nos jours en cuisine italienne…
Pipere : le poivre arrive à Rome d’Inde via Carthage et la Sicile. Son coût et son exotisme explique son utilisation fréquente par Apicius.
Melle : le sucre était inconnu à l’époque romaine et les Romains utilisaient alors beaucoup de miel !
Passo (ou passum) : le vin paillé, un vin doux obtenu en pressant des raisins séchés sur des claies ou laissés à confire sur le cep.
Cumino : le cumin, originaire d’Asie Mineure, déjà utilisé comme condiment où épice à fumer par les Égyptiens puis par les Grecs.
Liquamine (ou garum) : sauce très salée à base de fretin et d’entrailles de poissons macérés au soleil. Son usage s’est répandu à Rome peu avant le début de l’ère chrétienne. Le garum n’est plus fabriqué de nos jours mais il subsiste cependant 2 préparations équivalentes : le pissalat provençal et le nuoc-mâm !
Oleo : l’huile (d’olive évidemment…), la matière grasse des Romains !

Ingrédients (pour 6 ramequins plats de 10 cm de diamètre ou un grand de 24 cm)
- 3 poires,
- ¼ de verre de vin blanc doux (muscat, porto ou vin paillé si vous en avez !),
- 2 cuillerées à soupe de miel,
- 3 œufs,
- ½ cuillerée à soupe de nuoc-mâm (ou du garam si vous en avez !),
- 1 cuillerée à café d’huile d’olive,
- 1 cuillerée à café de cumin en poudre,
- poivre fin.

Temps nécessaires :
- préparation : environ 25 minutes,
- cuisson : 40 à 45 minutes.

Faire préchauffer le four à 220°C (thermostat 7-8).

Éplucher, épépiner et couper les poires en petits dés.

Mélanger dans une casserole avec le vin avec le miel, le nuoc-mâm, le cumin, le poivre et l’huile.

Faire prendre un bouillon puis laisser mijoter tranquillement à feu doux pendant environ 15 minutes et laisser tiédir.

Battre les œufs en omelette moussante.

Les mélanger avec la compotée de poire tiède, répartir dans les ramequins et cuire au four au bain-marie environ 40 à 45 minutes jusqu’à ce que le dessus dore.

Servir en ramequins, tiède ou refroidi, après avoir légèrement poivré.

Peut évidemment se faire avec des pommes, des pêches, des abricots, des fruits rouges, de la rhubarbe, etc. où même comme entrée avec une fondue d’épinards ou d’oseille, des pointes d’asperges, du chou-fleur, etc.

Et si vous êtes plus branchés Marie-Claire qu’Apicius, un conseil, remplacez le cumin par de la cannelle et le poivre par de la muscade !

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Montagnards, Tibétains, Andains et Groënlandais… à vos pinceaux !

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Car il vous faut peindre d’urgence les montagnes en blanc pour éviter la fonte de leurs glaciers, ce qui engendrera une augmentation de l’albédo terrestre ! C’est en effet l’idée géniale (?) d’une ONG écologiste (?) qui :

« …compte en effet recouvrir de peinture blanche les roches d’un glacier andin. Le but : réfléchir les rayons solaires pour ralentir la fonte du géant de glace. L’idée a déjà séduit divers organismes financiers dont la Banque mondiale, organisateurs du concours « 100 idées pour sauver la planète », qui lui ont promis 200.000 dollars. Écolo non seulement dans son but mais aussi dans ses modalités, le projet utiliserait une peinture non polluante, source de revenus pour la population locale. 2 des 70 hectares prévus auraient ainsi déjà été blanchis. » sic

Mais dans le genre, j’ai personnellement trouvé une idée que je trouve encore meilleure :

On déverse gentiment les surplus de lait dans les mers et les océans… Le lait, plus léger que l’eau de mer va avoir tendance à rester en surface et blanchir la mer ce qui va avoir un effet positif sur l’albédo de la Terre. En cas de marée noire, Total et Cie écrèment le lait, produisent de la crème fouettée, la mélange aux poils de culs récoltés dans des poubelles sélectives rouquines (blond marron… où à la rigueur maquillées brun jaune, façon girafes*), et font larguer cette préparation sur les nappes de mazout… par les hélicoptères de Nicolas Hulot et de Yann Arthus Bertrand (qui seront grassement rémunérés évidemment pour continuer à contribuer à sauver Total et Cie et la planète…). En cas de prévision de tempête, le déversement de crème fouettée sera lui aussi préféré à celui du lait brut de production, de manière à ce que la matière blanche flotte plus facilement en surface**…

Car tout bon petit chimiste en herbe sait que la crème fouettée aux poils de culs a des effets bénéfiques pour éliminer les pollutions par toutes sources de produits gras et en particulier les hydrocarbures en les émulsifiant et en les fixant en mottes glaireuses facilement récupérables ! Vous ne me croyez pas ? Et oui, aussi étonnant qu’il n’y paraisse, on sait depuis des milliers d’années que les meilleurs dégraissants sont des produits fabriqués eux-mêmes à partir de matières grasses (cf. savons d’Alep et de Marseille, Mir, Cif, etc.) et depuis moins longtemps que les poils et les cheveux sont eux d’excellents produits naturels qui ont la propriété d’attirer et retenir vers eux ces matières grasses émulsifiées pour en faire des boules amalgamées facilement récupérables à l’aide de peignes ou de râteaux ! Si vous avez bien tout suivi, vous aurez compris qu’il n’est pas nécessaire de passer par l’épilage de vos poils de cul, d’oreilles ou de narines pour sauver la planète des marées noires… Avec les poils des jambes ou les cheveux ça marche aussi (les merlans ne devraient pas tarder à refaire fortunes)… Un conseil cependant : ciseler finement tous ces poils et cheveux avant utilisation pour une efficacité optimale !

En plus les animaux marins pourront se nourrir des protéines du lait et de la crème fouettée ce qui va contribuer à maintenir la faune marine et, par voie de conséquence, les goélands, mouettes et autres animaux pêcheurs, ce qui devrait, in fine, avoir aussi un effet positif sur les carnassiers terrestres*… Bon évidemment, ensuite, en mangeant du poisson, on risque non plus de s’étouffer avec des arrêtes mais plutôt de se retrouver avec des poils pubiens ou anusiens sur la langue (dis Tonton, pourquoi tu tousses ?)… M’enfin, c’est quand même mieux que de finir par trop réchauffés… Faut savoir ce que vous voulez aussi…

J’ai également pensé à perfectionner ce système en lui ajoutant une autorégulation : les vaches productrices du lait déversé gentiment en surface des eaux marines et océanes sont stabulées (comme des vaches normales en quelques sortes)… Mais on dose chaque jour leur portion alimentaire en fonction de thermomètres placés une dizaine de mètres sous le niveau des mers et des océans… Si le gradient de température est croissant, on enrichit leur nourriture en matières sèches (foins) et, s’il est décroissant, on ajoute au contraire des herbes fraiches genre luzerne et trèfle connues pour leurs propriétés gastriques chez les ruminants… Avec ces apports de luzerne et de trèfle, les vaches produiront et dégageront du méthane qui favorisera l’effet de serre et le réchauffement de la planète ! On régule ainsi le réchauffement planétaire et les pollutions par les hydrocarbures par une juste utilisation coordonnée des surplus de lait et de crème fouettée relâchée en mer et de la production de méthane bovin !

Et en plus ça permettrait d’éviter la disparition des espèces marines ! On peut également envisager de mettre les lagomorphes au boulot… Notamment dans les pays pauvres ou il n’y a pas assez de foin, de luzerne ou de trèfle pour nourrir des bovins… Mais là, je ne suis pas sûr que le lait de lapine soit produit en quantité suffisante pour avoir un effet suffisant à l’échelle de la planète… D’un autre côté ça ne devrait pas faire de mal…

V’là t’y pas une idée qu’elle est pas bonne ?

Et comme çà, pendant c’temps on pourra continuer à rouler peinards en 4 x 4 en ville, pour emmener et aller chercher les gamins à l’école, comme nos copains Américains et Canadiens, deux des pays parmi les trois premiers pollueurs du monde avec les Chinois, grâce au CO2 qu’ils dégagent dans leurs pays et déversent sur le monde entier !

Y’a qu’un hic : les Chinois, même en limitant de manière drastique leurs reproduction il y a 50 ans, sont quand même beaucoup plus nombreux que les Ricains et les Canadiens et finiront par consommer plus d’énergie et d’eau qu’eux ! Donc, le jour prochain, d’ici 10 à 30 ans, où les Chinois se mettront à vivre comme les Oncles Sam et leurs voisins du Nord, même de façon plus « écologique », on va sacrément rigoler (et surtout nos descendants éventuels…) avec le réchauffement planétaire et les dérèglements climatiques associés, à partir de 2050 et jusqu’en 2100-2200, voire plus si affinités…

Mais, franchement, pourquoi les Chinois, les Indiens, les Indonésiens, les Philippins, les Africains, les Sud-Américains n’auraient pas, eux-aussi, le droit de se goberger avec notre planète comme on le fait depuis 150 ans ? M’enfin, tant que Allègre et un grand « spécialiste météo » comme L. Cabrol essayeront de vous faire croire que tout ça c’est du pipeau pour essayer de se faire un peu de notoriété et du fric à court-terme…

* Oui, je sais… Mon idée n’a aucune efficacité vis-à-vis de l’extinction des girafes, ni de celle des kangourous, des pandas, des koalas, des tatous, des abeilles, des fines zèbres, ou des gros zéléphants… ni des ornithorynques, des escargots de Bourgogne ou des rainettes à grande bouche*** non plus d’ailleurs… J’y travaille…

** Pour la production de crème fouettée, l’adjonction d’un peu d’eau de mer dans le lait devrait suffire pour l’essentiel à faire monter la mousse. Bon, le cas échéant, en cas de surplus de sucre, on pourrait aussi se débarrasser des excédents de cet ingrédient de cette manière et ainsi aider Haïti à se redresser sur ses cannes pour quelques heures… Le cas échéant, s’il y a des surplus de blancs d’œufs, on pourra aussi les ajouter au lait… Et s’il y a des surplus du mélange lacté fouetté avec du sel, du sucre et du blanc d’œuf, allez hop ! …un peu de farine ou de fécule de n’importe quoi, et ça fera d’excellents blinis sucrés ou salés pour l’alimentation humaine ! C’est-y pas du développement du râble, ça ? Bon enfin, du râble… Je ne suis pas certain que les lagomorphes voient d’un bon œil les bovins leur bouffer toute leur luzerne… Je sens que mon lapin adoré va encore me dire : « Trèfle de plaisanterie, moi je trouve que, pour notre espèce, c’est un tissu de conneries tes idées… Oublie pas de l’écrire sur ton blog ».

*** Je sais pas par cheu vous, mais par cheu nous, des rainettes à grande bouche, y’en a plus beaucoup aujourd’hui, sauf peut-être encore quelques beaux spécimens dans le gouvernement…

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Émincé de porc aux jeunes pousses de maïs

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Plat complet

Une recette inspirée de celle d’un mets de la Rome antique, revisitée de manière afro-asiatique !

La recette antique date de l’époque d’Apicius, cuisinier des empereurs romains Auguste et Tibère, qui vécût d’environ 25 avant à 37 ans après J.C. Elle consistait à faire mariner la viande dans du garam (une saumure de poisson équivalente au nuoc-mâm actuel…) additionné de miel et d’épices restées secrètes… Par contre, les romains ne connaissaient ni les tomates ni le maïs : il faudra attendre le XVIème siècle, après le retour de Christophe Colomb des Indes américaines, pour que tomates et maïs soient connus ailleurs qu’aux Amériques. Quant au cinq-parfums, mélange chinois de huit épices mis au point il y a plusieurs milliers d’années, il n’a dû commencer à être connu dans le bassin méditerranéen qu’avec le développement du commerce entre l’Orient et la Chine qui commença après l’ouverture de la route de la soie par les chinois, au IIème siècle après J.C., puis se pratiqua, par voie terrestre dans des oasis du Turkestan, à l’est de la mer Caspienne jusque vers la fin du Moyen-Âge…

Ingrédients (pour 6 personnes)
- 1 kg de viande de porc genre épaule,
- 1 gros oignon jaune,
- 2 belles gousses d’ail,
- 2 cuillerées à soupe de miel,
- 3 cuillerées à soupe de vinaigre de vin,
- 2 cuillerées à soupe de sauce soja légère (« light »),
- 2 cuillerées à soupe de sauce nuoc-mâm,
- 2 cuillerées à soupe de cinq-parfums,
- 3 cuillerées à soupe d’huile de ménage,
- 4 belles tomates ou 1 boîte format ½ de tomates pelées,
- 25 cl de bouillon de volaille (ou 1 tablette de bouillon de poule déshydraté),
- 1 pointe de piment des oiseaux en poudre ou autre piment fort,
- 1 cuillerée à soupe de Maïzena,
- 1 boîte format ¼ de jeunes épis de maïs.

Temps nécessaires :
- préparation : 20 minutes,
- macération : 1 à 2 heures,
- cuisson : environ 15 minutes.

Le cas échéant, désosser et dégraisser la viande puis la couper en lanières d’environ 1 cm de section par 3 à 4 cm de long.

Éplucher et hacher l’oignon assez finement. Éplucher l’ail et enlever son germe.

Dans une grande jatte, verser le miel, le vinaigre, la sauce soja, la sauce nuoc-mâm et ajouter le mélange cinq-parfums, l’oignon émincé et l’ail pressé au presse-ail. Battre à la fourchette, ajouter les lanières de viande, bien remuer et faire macérer pendant 1 à 2 heures en retournant de temps en temps.

Mettre à chauffer le bouillon de poule (où à dissoudre la tablette de bouillon déshydraté dans 25 cl d’eau).

Monder les tomates si ce n’est déjà fait : éliminer leur pédoncule, les ébouillanter une par une 10 secondes dans de l’eau bouillante, rafraîchir sous l’eau froide, peler puis après les avoir toutes épluchées, les couper en dés et les réserver avec leur jus.

Dans un grand fait-tout, faire fumer l’huile puis, à feu très vif (thermostat 9/9), y faire suer et cuire 2 à 3 minutes les lanières de porc avec leur marinade en mélangeant régulièrement avec une spatule en bois pour que ça n’attache pas.

Ajouter les tomates et poursuivre la cuisson 1 minute après la reprise de l’ébullition en remuant. Verser le bouillon, remuer, goûter et ajuster l’assaisonnement si nécessaire avec nuoc-mâm et piment en poudre.

Prélever une louche de jus de cuisson, y délayer la Maïzena, ajouter à la préparation et remuer.

Ajouter les épis de maïs et laisser cuire 10 minutes toujours à feu très vif en remuant.

Transférer à l’aide d’une écumoire dans le plat de service et servir bien chaud immédiatement.

S’il vous en reste, faire réchauffer dans la sauce, doucement, à feu doux (thermostat plaque 3/9), à couvert pendant 30 à 60 minutes, en ajoutant un peu d’eau ou de bouillon de poule si nécessaire et en remuant de temps en temps pour que ça n’attache pas : c’est aussi bon confit !

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Jeunes pissenlits à la chaude meurotte

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Plat, Salade complète

Cette salade tiède « chaude meurotte », c’est une spécialité lorraine qu’aimait faire ma grand-mère Augustine, née à La Harazée, en Argonne en 1882. Elle m’a apprise à la faire avec elle alors que j’étais « le p’tiot » et qu’elle avait 76 ans… Elle la réalisait comme ça, machinalement, avec les pissenlits qu’elle avait ramassés en revenant du lavoir avec sa berouette, sans œufs ni croûtons mais avec sa joyeuse humeur habituelle, et aussi par instinct « maternel » car c’était souvent pour combler le petit creux de ses fils qui ne tarderaient pas à rentrer de leur journée de bûcheronnage en forêt !

Ingrédients (pour 4 personnes) :
- 200 g de jeunes pissenlits (ou, à défaut, de roquette),
- 200 g de pommes de terre (nouvelles de préférence),
- un morceau de 300 g de lard maigre (poitrine de porc) fumé,
- 1 grosse échalote,
- 2 cuillerées à soupe d’huile de ménage,
- 4 cuillerées à soupe de vinaigre de vin,
- poivre fin (et surtout pas de sel !),
et en option : 2 œufs et ou ½ ficelle de pain.

Temps nécessaires :
- préparation : 40 minutes,
- cuisson finale et finition : 10 minutes.

Mettre une grande casserole d’eau à bouillir.

Laver les pommes de terre, sans les éplucher, et les cuire à la vapeur dans un autocuiseur, 10 à 11 minutes après mise en rotation de la soupape : elles doivent rester un peu fermes. Dépressuriser puis retirer le couvercle dès la fin de cuisson et laisser tiédir.

Couper le lard en tranches de 2 cm et le faire blanchir 10 minutes dans l’eau bouillante.

Transférer les tranches de lard dans une passoire à l’aide d’une écumoire et laisser égoutter. Si option œuf, les faire cuire durs 10 minutes dans l’eau bouillante puis les rafraîchir sous l’eau froide.

Mettre un grand saladier en grès, en Pyrex ou en acier inoxydable à préchauffer dans le four à 60°C (thermostat 2).

Prélever les jeunes feuilles de pissenlits, les nettoyer puis bien les laver à au moins 2 eaux et les essorer.

Éplucher l’échalote, la hacher très finement et réserver.

Si les pommes de terre ne sont pas nouvelles, enlever leur peau. Dans tous les cas, les maintenir tièdes.

Si option œufs, les écaler, les détailler en quartiers à l’aide d’un coupe-œuf et réserver.

Découenner le lard, éliminer les cartilages éventuels puis le couper en bâtonnets de 1 x 1 cm de section.

Si option croûtons, couper la ficelle en tranches obliques d’un peu moins de 1 cm d’épaisseur et les faire griller à sec dans une poêle ou au grille-pain.

10 minutes avant de déguster, faire fumer l’huile dans une grande poêle puis y dorer les lardons environ 5 minutes à feu assez doux (thermostat plaque 4/9) en retournant fréquemment.

Disposer la salade, en nid, dans le saladier légèrement chaud.

Couper les pommes de terre en rondelles de 1 cm d’épaisseur.

Les répartir encore tièdes sur la salade.

Parsemer avec l’échalote, répartir uniformément les croûtons grillés éventuels puis les lardons et leur huile de cuisson et enfin les quartiers d’œufs durs éventuels.

Déglacer vivement la poêle avec le vinaigre en ajoutant une bonne pincée de poivre (sauf si vous utilisez de la roquette, celle-ci étant naturellement poivrée) et, lorsque le vinaigre est bien chaud, en arroser la salade.

Servir immédiatement avec de très grands couverts à salade, pour pouvoir servir tous les ingrédients, en une fois, sans avoir à remuer, et déguster aussitôt.

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J’me f’rais bien une p’tite escalade avec une belle fricassée de grenouille !

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Ce matin, au hasard de mes promenades virtuelles, je me suis retrouvé aux environs de 本溪 (i.e. Běnxī en pinyin), ville de la province du Liaoning…

Et je me suis dit comme ça : « Puisque t’es du côté de Benxi, est-ce que ça serait pas l’occasion d’aller à la pêche aux grenouilles royales du Liaoning ? ».

Et ça a marché, j’en ai attrapé près de 300 en moins de 10 minutes avec mon filet à papillons ! Car quand je me promène dans le Liaoning, j’ai toujours mon filet à papillons, évidemment ! :D

La grenouille royale du Liaoning est également surnommée localement schmilblick car, comme disent les Chinois : si elle tient dans la main, elle tient dans la main...


Bon, faut dire quand même que la grenouille royale du Liaoning (Bombina regina R. du Dredi 2010), elle a de bonnes cuisses ! Mais uniquement du point de vue goût, pas du point de vue pointure… Enfin avec une bonne grosse par personnes (soit douze douzaines), on peut se faire un amuse-gueule sympa pour s’ouvrir l’appétit avant de passer aux chips… Le problème, c’est d’occire, couper en deux et déculotter les bestioles… Il faut compter une bonne demi-journée par personne, énormément de patience… et aussi une loupe (avec un microscope c’est plus facile mais chacun n’a pas forcément un microscope par devers lui…), un bon scalpel et une paire de pinces à épiler…

Et, puisque les Chinois évoquent le Schmilblick au sujet de la grenouille royale du Liaoning, je voudrais vous rappeler que le schmilblick n’est pas une création de Coluche en 1974, ni même de Guy Lux en 1969, mais une invention des frères Jules et Gérard Fauderche ! Et si vous ne me croyez pas, voyez plutôt (ouaf ouaf ! :D ) ce que Pierre Dac en disait dès 1950 :

« C’est dans la nuit du 21 novembre au 18 juillet de la même année que les frères Fauderche ont jeté les bases de cet extraordinaire appareil dont la conception révolutionnaire risque de bouleverser toutes les lois communément admises tant dans le domaine de la physique nucléaire que dans celui de la gynécologie dans l’espace.

Voici donc, d’après la communication qu’ils viennent d’adresser à l’Académie des inscriptions sur les murs, et des belles lettres recommandées, quelles en sont les principales caractéristiques .

Le Schmilblick des frères Fauderche est, il convient de le souligner, rigoureusement intégral, c’est-à-dire qu’il peut à la fois servir de Schmilblick d’intérieur, grâce à la taille réduite de ses gorgomoches, et de Schmilblick de campagne grâce à sa mostoblase et à ses deux glotosifres qui lui permettent ainsi d’urnapouiller les istioplocks même par les plus basses températures. Ça c’est clair, jusque là !

L’un des principaux éléments du Schmilblick est la papsouille à turole d’admission qui laisse passer un certain volume de laplaxmol, lequel, comme chacun le sait, n’est autre qu’un combiné de smitmuphre à l’état pur et de roustimalabémol sulsiphoré. Le laplaxmol, après avoir été soumis à un courant polyfoisé de l’ordre de 2 000 spickmocks exactement – moins, ce ne serait pas assez, plus ce serait trop -, se transforme alors en troufinium filtrant, non pas à l’état métalbornique, ce qui serait non seulement ridicule, mais encore totalement inopérant, mais bel et bien à l’état guilmanuré, d’où formation de gildoplate de raboninite, élément neuromoteur et fondamental du Schmilblick.

La mise en marche du Schmilblick est, vous allez en juger, d’une déconcertante facilité puisqu’elle s’opère par simple rivaxion de la rabruche.

Automatiquement, le flugdug – le flugdug métranoclapsoïdique, naturellement, autrement, ça n’aurait aucun sens, voyons – le flugdug métranoclapsoïdique, donc, entraîne, par le jeu de sa liquemouille et de ses trois spodules, le bournoufle du grand berdinière, qui faisant pression sur la rutole de sibergement libère la masse des zavaltarépodes, lesquels poussent le clampier dans la direction du viret d’alcalimon. C’est à ce stade, qu’intervient la phase la plus délicate du fonctionnement car, jusqu’à ces temps derniers, il y avait à cette période, risque permanent de calcifrage par suite du passage du flagdazmuhl dans le calcif du propentaire de mortification.

Eh oui ! Eh oui ! C’était très dangereux .

Or, il a suffi aux frères Fauderche de brancher un simple schpatmock du commerce sur le bidule d’échappement et deux pepsoïdaux clatinomalfoireux sur l’artimon préférentiel pour placer le Schmilblick en position idéale d’évernescence pornogyrohallucinoïdale d’où élimination radicale et même radicale socialiste, de tout risque d’accident – parallèlement le problème de saturation par accumulation des gaz splélémétiques ne se pose plus puisque, dans le schmilblick intégral, ils sont nécessairement et obligatoirement fulmiférés par le lavalnaplage automatique des onazbiplucks extra-chiadés. Enfin tout danger de gastralaminage est définitivement écarté par l’utilisation rationnelle, dans la bélure staphomotrice, de la force extraphalzaroïdique, laquelle, comme nul ne l’ignore est proportionnelle au carré des ondes talardinconcentriques.

Tel est, dans ses grandes lignes, dans ses lignes essentielles, le Schmilblick de Jules et Raphaël Fauderche, que les plus hautes compétences s’accordent à reconnaître, non seulement comme la plus étonnante découverte de tous les temps, mais, au sujet de laquelle, il est toutefois permis de se poser la question suivante : certes, le schmilblick est un merveilleux appareil, dont l’admirable degré de perfection ne saurait être révoqué en douce, mais en dépit de tout cela, en bref, au juste et en définitive, à quoi sert-il ? Pour pertinente qu’elle soit, cette question ne comporte pas de réponse. Car le grand, l’immense mérite, des deux illustres savants qui sont les frères Fauderche, réside principalement dans leur magnifique esprit de désintéressement, puisque faisant uniquement de la science pour la science, comme d’autres font de l’Art pour l’Art, ils n’ont jamais et à aucun moment, envisagé le côté bassement utilitaire de leur généreuse et gratuite invention .

Ainsi donc, haut les cœurs et chapeaux bas, devant ces deux hommes aussi modestes qu’audacieux, et qui, partis de rien, pour arriver nulle part, n’ont pas hésité à consacrer les plus belles années de leur existence au seul bénéfice de la géniale réalisation qu’est le schmilblick. Ce schmilblick, dont on peut d’ores et déjà prédire que demain, ou les jours suivants, il sera universellement considéré par tous les hommes de bonnes volonté non seulement comme le sublime foyer du phare, d’une civilisation lumineusement rénovée, mais encore et enfin comme la seule panacée possible au sein d’un monde humainement et schmilblickement pacifié ! »

Et le grand Pierre Dac arrivait à dire tout çà sans pratiquement bafouiller ni rigoler !

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