J’me f’rais bien une p’tite escalade avec une belle fricassée de grenouille !

Ce matin, au hasard de mes promenades virtuelles, je me suis retrouvé aux environs de 本溪 (i.e. Běnxī en pinyin), ville de la province du Liaoning…

Et je me suis dit comme ça : « Puisque t’es du côté de Benxi, est-ce que ça serait pas l’occasion d’aller à la pêche aux grenouilles royales du Liaoning ? ».

Et ça a marché, j’en ai attrapé près de 300 en moins de 10 minutes avec mon filet à papillons ! Car quand je me promène dans le Liaoning, j’ai toujours mon filet à papillons, évidemment ! :D

La grenouille royale du Liaoning est également surnommée localement schmilblick car, comme disent les Chinois : si elle tient dans la main, elle tient dans la main...


Bon, faut dire quand même que la grenouille royale du Liaoning (Bombina regina R. du Dredi 2010), elle a de bonnes cuisses ! Mais uniquement du point de vue goût, pas du point de vue pointure… Enfin avec une bonne grosse par personnes (soit douze douzaines), on peut se faire un amuse-gueule sympa pour s’ouvrir l’appétit avant de passer aux chips… Le problème, c’est d’occire, couper en deux et déculotter les bestioles… Il faut compter une bonne demi-journée par personne, énormément de patience… et aussi une loupe (avec un microscope c’est plus facile mais chacun n’a pas forcément un microscope par devers lui…), un bon scalpel et une paire de pinces à épiler…

Et, puisque les Chinois évoquent le Schmilblick au sujet de la grenouille royale du Liaoning, je voudrais vous rappeler que le schmilblick n’est pas une création de Coluche en 1974, ni même de Guy Lux en 1969, mais une invention des frères Jules et Gérard Fauderche ! Et si vous ne me croyez pas, voyez plutôt (ouaf ouaf ! :D ) ce que Pierre Dac en disait dès 1950 :

« C’est dans la nuit du 21 novembre au 18 juillet de la même année que les frères Fauderche ont jeté les bases de cet extraordinaire appareil dont la conception révolutionnaire risque de bouleverser toutes les lois communément admises tant dans le domaine de la physique nucléaire que dans celui de la gynécologie dans l’espace.

Voici donc, d’après la communication qu’ils viennent d’adresser à l’Académie des inscriptions sur les murs, et des belles lettres recommandées, quelles en sont les principales caractéristiques .

Le Schmilblick des frères Fauderche est, il convient de le souligner, rigoureusement intégral, c’est-à-dire qu’il peut à la fois servir de Schmilblick d’intérieur, grâce à la taille réduite de ses gorgomoches, et de Schmilblick de campagne grâce à sa mostoblase et à ses deux glotosifres qui lui permettent ainsi d’urnapouiller les istioplocks même par les plus basses températures. Ça c’est clair, jusque là !

L’un des principaux éléments du Schmilblick est la papsouille à turole d’admission qui laisse passer un certain volume de laplaxmol, lequel, comme chacun le sait, n’est autre qu’un combiné de smitmuphre à l’état pur et de roustimalabémol sulsiphoré. Le laplaxmol, après avoir été soumis à un courant polyfoisé de l’ordre de 2 000 spickmocks exactement – moins, ce ne serait pas assez, plus ce serait trop -, se transforme alors en troufinium filtrant, non pas à l’état métalbornique, ce qui serait non seulement ridicule, mais encore totalement inopérant, mais bel et bien à l’état guilmanuré, d’où formation de gildoplate de raboninite, élément neuromoteur et fondamental du Schmilblick.

La mise en marche du Schmilblick est, vous allez en juger, d’une déconcertante facilité puisqu’elle s’opère par simple rivaxion de la rabruche.

Automatiquement, le flugdug – le flugdug métranoclapsoïdique, naturellement, autrement, ça n’aurait aucun sens, voyons – le flugdug métranoclapsoïdique, donc, entraîne, par le jeu de sa liquemouille et de ses trois spodules, le bournoufle du grand berdinière, qui faisant pression sur la rutole de sibergement libère la masse des zavaltarépodes, lesquels poussent le clampier dans la direction du viret d’alcalimon. C’est à ce stade, qu’intervient la phase la plus délicate du fonctionnement car, jusqu’à ces temps derniers, il y avait à cette période, risque permanent de calcifrage par suite du passage du flagdazmuhl dans le calcif du propentaire de mortification.

Eh oui ! Eh oui ! C’était très dangereux .

Or, il a suffi aux frères Fauderche de brancher un simple schpatmock du commerce sur le bidule d’échappement et deux pepsoïdaux clatinomalfoireux sur l’artimon préférentiel pour placer le Schmilblick en position idéale d’évernescence pornogyrohallucinoïdale d’où élimination radicale et même radicale socialiste, de tout risque d’accident – parallèlement le problème de saturation par accumulation des gaz splélémétiques ne se pose plus puisque, dans le schmilblick intégral, ils sont nécessairement et obligatoirement fulmiférés par le lavalnaplage automatique des onazbiplucks extra-chiadés. Enfin tout danger de gastralaminage est définitivement écarté par l’utilisation rationnelle, dans la bélure staphomotrice, de la force extraphalzaroïdique, laquelle, comme nul ne l’ignore est proportionnelle au carré des ondes talardinconcentriques.

Tel est, dans ses grandes lignes, dans ses lignes essentielles, le Schmilblick de Jules et Raphaël Fauderche, que les plus hautes compétences s’accordent à reconnaître, non seulement comme la plus étonnante découverte de tous les temps, mais, au sujet de laquelle, il est toutefois permis de se poser la question suivante : certes, le schmilblick est un merveilleux appareil, dont l’admirable degré de perfection ne saurait être révoqué en douce, mais en dépit de tout cela, en bref, au juste et en définitive, à quoi sert-il ? Pour pertinente qu’elle soit, cette question ne comporte pas de réponse. Car le grand, l’immense mérite, des deux illustres savants qui sont les frères Fauderche, réside principalement dans leur magnifique esprit de désintéressement, puisque faisant uniquement de la science pour la science, comme d’autres font de l’Art pour l’Art, ils n’ont jamais et à aucun moment, envisagé le côté bassement utilitaire de leur généreuse et gratuite invention .

Ainsi donc, haut les cœurs et chapeaux bas, devant ces deux hommes aussi modestes qu’audacieux, et qui, partis de rien, pour arriver nulle part, n’ont pas hésité à consacrer les plus belles années de leur existence au seul bénéfice de la géniale réalisation qu’est le schmilblick. Ce schmilblick, dont on peut d’ores et déjà prédire que demain, ou les jours suivants, il sera universellement considéré par tous les hommes de bonnes volonté non seulement comme le sublime foyer du phare, d’une civilisation lumineusement rénovée, mais encore et enfin comme la seule panacée possible au sein d’un monde humainement et schmilblickement pacifié ! »

Et le grand Pierre Dac arrivait à dire tout çà sans pratiquement bafouiller ni rigoler !

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (3 votes, moyenne : 5,00 sur 5)
Loading ... Loading ...

Mots-clefs :

Vous pouvez suivre les réponses à cet article via le flux RSS 2.0. Vous pouvez commenter, ou faire un trackback depuis votre site.
Imprimer Imprimer

Réagissez