Fricassée de mouettes au vermouth

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Inspiré par le livre de recettes « La cuisine de Marguerite » (1999, éditions Benoît Jacob), Patrick Rambaud alias Marguerite Duraille, l’auteur de « Virginie Q. » (1988, éditions Balland), a imaginé cette recette unique à la manière de la grande Marguerite.

Elle ne devrait pas manquer de surprendre vos amis (vos ennemis aussi, d’ailleurs…) !

;)

C’est dans la cuisine qu’on est seule. Et pas au marché devant le casino.

On n’est pas seule sur la plage non plus parce qu’il y a des mouettes et qu’elles rient. Elles se moquent de vous.

C’est au fourneau qu’elles arrêtent de rire. Je le sais. C’est difficile à réussir, ce plat que je donne maintenant. Il faut attraper la mouette avec du pain sec sur le sable. Elles arrivent toutes. Choisir la plus grasse et la coiffer d’un filet comme en ont ceux qui capturent les papillons. Les papillons, les mouettes, c’est pareil à prendre. Même si les papillons se défont à la cuisson et qu’il en faut trop pour une soupe. Le secret c’est la patience.

Voilà : vous avez une mouette. Elle rit encore. Elle ne peut plus s’envoler dans le filet. A la cuisine vous avez rempli une cocotte d’eau de mer. Jetez dedans la mouette. Elle se débat. Elle rit jaune. Allumez le feu en dessous. Souvent, quand l’eau se met à bouillir, la mouette s’arrête de rire. Elle est cuite. Par précaution attendez encore deux heures à feu très doux.

Et puis vous posez la mouette sur un égouttoir, vous ôtez les plumes qui restent avec votre brosse à cheveux. Ensuite, coupez en morceaux au hachoir, mettez tout ça dans la casserole avec la betterave rouge émincée, du vinaigre et une poignée de germes de soja. Faire sauter le tout dans l’huile de sésame. Ajouter le vermouth.

On peut vouloir faire ça, oui, cette fricassée là. Rien, dans la cuisine française, ne rejoint la nécessité de ce goût. S’assurer que les invités sont restés à table. Servir avec des raisins secs. Ou du melon en purée. Epépiné.

Recette proposée par Patrick RAMBAUD.
dans une chronique littéraire,
pour saluer la sortie du livre « La cuisine de Marguerite » (1999, éditions Benoît Jacob).

Et, dans le même style, avant cette fricassée, vous pourrez également servir à vos invités un gratin de méduses « Vallée d’Auge » !

:D

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La liste de Marguerite…

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La liste des produits qu’il faut toujours avoir à la maison, établie par Marguerite Duras et calligraphiée de sa main au crayon Conté noir 2B écolier (avec gomme) sur papier bistre (13 x 19 cm).

La liste des produits qu’il faut toujours avoir à la maison, selon Marguerite Duras.

A Neauphle-le Château, dans ma maison de campagne, j’avais fait une liste des produits qu’il fallait toujours avoir à la maison. Il y en avait à peu près vingt-cinq. On a gardé cette liste, elle est toujours là, parce que c’était moi qui l’avait écrite. Elle est toujours exhaustive. La liste est toujours là, sur le mur. On n’a ajouté aucun autre produit que ceux qui sont là. Aucun des cinq à six cents nouveaux produits qui ont été créés depuis l’établissement de cette liste en 20 ans, n’a été adopté.

Marguerite DURAS

À noter que Marguerite était meilleure en littérature qu’en arithmétique car sa liste de 25 produits en comporte 42 !

Et voici la retranscription de cette liste, non pas à la Prévert, mais à la Duras !

sel fin œufs pain mir
poivre tomates pelées fromages papier hygiénique
sucre ron ron chat yaourths ampoules électriques
café gros sel savon de Marseille
vin Nescafé scot bright
pommes de terre nuoc-mâm javel
pâtes lessive (main)
riz allumettes
huile cigarettes
vinaigre cristaux
oignons lessive (machine)
ail spontex
lait ajax
beurre éponge métallique
thé filtres papier café
farine plombs électricité
chatterton
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La charlotte aux fruits d’Hélène

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Dessert

Hélène P., la reine de la charlotte-attitude, ainsi que son frère, des grands gourmands (hihi ! – comme elle le dit elle-même ! - ), vous conseillent de servir avec de la crème anglaise que chacun verse à sa convenance sur sa part de charlotte !

Une excellente suggestion ! :D

La charlotte aux fraises d’Hélène.

Ingrédients (pour 6 personnes) :
- 30 à 40 biscuits à la cuiller,
- 500 g de fraises et 15 à 20 cl de jus de fruits : mangue, pêche, ananas, …, ou 1 boîte 4/4 de fruits au sirop : mangues, pêches, ananas, …,
- 2 Gervita.

Temps nécessaires :
- préparation : 20 minutes,
- réfrigération : au moins 2 heures.

Mettre le sirop de la boîte de conserve dans une assiette ou un bol et ajouter un petit peu de jus de fruits pour compléter.

Laver, équeutter et couper les fraises en 2 ou découper les fruits en conserve en morceau.

Mettre les biscuits à tremper dans le sirop ou le jus de fruit, au fur et à mesure et pas trop longtemps, pour qu’ils tiennent encore debout !

Installer les biscuits dans le fond et les bords du moule (couper si besoin la tête).

Déposer une couche de fruits dans le fond puis une couche de Gervita sucré.

Recouvrir avec une couche de biscuits puis à nouveau, déposer une couche de fruits puis de Gervita puis de biscuits.

Fermer le moule et mettre au réfrigérateur pour quelques heures.

Démouler et servir frais.

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Potée lorraine

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Plat complet

Potée lorraine.

Mais avant de passer à la recette, une devinette : Quel célèbre écrivain français a confié ce qui suit à propos de la potée ?

Petit à petit, l’odeur merveilleuse se répand dans la maison fermée, fermée parce que c’est un plat d’hiver. Quand c’est fini, vous n’êtes pas obligée de manger ce plat. Vous pouvez aussi bien allez vous coucher. Vous vous réveillez vers minuit. Vous allez au frigidaire, vous buvez un grand verre de lait glacé. Vous retournez dans votre lit, vous vous rendormez, vous souriez d’aise tellement se rendormir est toujours délicieux.

Ingrédients (pour 6 personnes) :
- 500 g de jambonneau de porc demi-sel avec os,
- 500 g de palette de porc demi-sel avec os,
- 250 g de lard de poitrine fumé,
- 100 g de lard gras coupé en petits dés,
- 200 g de haricots blancs secs,
- 1 cuillerée à soupe de bicarbonate de soude,
- 8 grains de poivre.
- 1 bouquet garni (thym, laurier, persil),
- 2 gousses d’ail,
- 4 clous de girofle,
- 2 oignons de Roscoff (ou 2 gros oignons jaunes…),
- 250 g de navets,
- 250 g de panais,
- 500 g de carottes,
- 8 petites pommes de terre fermes (bintje…),
- 1 saucisse fumée à cuire de 350 g (Morteau ou Montbéliard),
- 1 chou de Milan (chou vert frisé),
- sel fin et poivre du moulin.

Temps nécessaires :
- trempage : 1 nuit,
- préparation : 10 minutes (le reste en temps masqué pendant la cuisson…),
- cuisson : 3 heures.

Palette et jambonneau demi-sel mis à dessaler (avec des oreilles de porc en plus !).Trempage des haricots blancs.La veille au soir, mettre le jambonneau et la palette à dessaler dans une grande jatte d’eau fraîche et les haricots à tremper dans un grand bol d’eau additionnée du bicarbonate de soude. Au petit-matin, renouveler l’eau de dessalage de la viande.

Rincer les haricots et laver la viande à l’eau courante.

Jambonneau et palette demi-sel… dessalées.C’est parti avec la viande, les haricots et les ingrédients aromatiques !Mettre haricots, jambonneau, palette et lard de poitrine dans une très grande marmite, couvrir d’eau à 2 cm au-dessus de la viande et porter à ébullition en écumant avec une passoire.

Éplucher les gousses d’ail et, une fois le bouillon bien écumé, les ajouter, écrasées, dans la marmite avec le poivre, un oignon non pelé piqué des clous de girofle et le bouquet garni. Ne pas saler ! Laisser frémir 1h30 à couvert.

Éplucher l’autre oignon et le hacher grossièrement. Laver et éplucher carottes, panais et navets. Détailler les carottes et panais en bâtons de 4 cm de long et les navets coupés en 4.

Carottes…Navets…Et panais…Le tout épluché et coupé !

Lardons et oignons qui rissolent.Carottes, navets et panais qui suent.Dans une sauteuse à feu doux, faire fondre les dés de lard, ajouter oignon émincé, carottes, navets et panais, remuer et faire suer à couvert 15 minutes puis ajouter dans la marmite une fois les 90 premières minutes de cuisson terminées. Remouiller si nécessaire avec de l’eau et laisser frémir de nouveau 1h30.

Chou de Milan : vert et frisé !Le même préparé et blanchi…Couper le chou en 4, éliminer son trognon, détacher et laver soigneusement ses feuilles, les couper en 2 en retirant les côtes dures puis les blanchir 5 minutes à l’eau bouillante et égoutter.

Laver, éplucher et rincer les pommes de terre et, 45 minutes avant la fin de la cuisson, les ajouter avec le chou dans la marmite.

Chou de Milan, saucisse de Morteau et pommes de terre.Potée en phase terminale…Enfin, 15 minutes avant le repas, ajouter la saucisse fumée, goûter le bouillon et ajuster éventuellement l’assaisonnement avec sel et poivre.

Dresser les légumes dans un grand plat préchauffé ; détailler la viande en morceaux et la saucisse en tranches et disposer le tout sur les légumes, arroser d’une louche de bouillon et servir.

Le bouillon peut être consommé en potage ou servir à d’autres préparations. On peut aussi profiter de l’occasion pour cuire d’autres choses, par exemple des oreilles de porc que l’on mangera sauce ravigote !

S’il reste de la potée, la remettre dans le bouillon pour qu’elle ne dessèche pas. On peut aussi stériliser le surplus !

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (18 votes, moyenne : 3,83 sur 5)
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Lentilles Apicius à la saucisse fumée

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Plat complet

Une recette plus que millénaire…

Salade tiède de lentilles Apicius aux saucisses.

Ingrédients (pour 4 personnes) :
Quelques ingrédients…- 250 g de lentilles vertes du Puy,
- 1 saucisse de Morteau d’environ 400 g (ou autre saucisse fumée),
- 2 tablettes de bouillon de poule (ou 2 litres de bouillon de poule),
- 100 g de vert de poireau,
- 200 g de carottes,
- ½ botte de coriandre fraîche (ou 1 cuillerée à café de purée de coriandre fraîche en pot prête à l’emploi),
- 2 cuillerées à café de grains de coriandre,
- 2 cuillerées à soupe de menthe séchée,
- 1 cuillerée à soupe de miel,
- 4 cuillerées à soupe de vinaigre de vin,
- 10 cl de Porto (ou autre vin cuit),
- 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive,
- sel fin et poivre du moulin.

Temps nécessaires :
- trempage : quelques heures,
- préparation : en temps masqué,
- cuisson : 25 à 30 minutes,
- finition : 5 minutes.

Mettre les lentilles à tremper quelques heures dans l’eau froide.

Les laver à l’eau courante puis les mettre dans le bouillon ou une grande casserole d’eau froide et les tablettes de bouillon de poule et porter à ébullition, en écumant.

Vert de poireau émincé.Pendant ce temps, prélever le vert de poireau, le laver et le hacher finement en petits carrés.

Laver la coriandre, l’éponger et la ciseler.

Éplucher la carotte et la râper à la râpe moyenne.

Une fois que le bouillon bout, écumer de nouveau, baisser le feu, ajouter le vert de poireau, la carotte et la coriandre hachés et laisser frémir 10 minutes. Au bout de ce temps, ajouter la saucisse fumée et poursuivre la cuisson pendant 10 minutes.

Graines de coriandre en train d’être pilées dans un mortier.Piler les grains de coriandre.

Là, m’est avis qu’il faut encore que je réduise jusqu’à devenir un petit peu sirupeuse mais pas trop…Moi, le miel, j’ai décidé de buller !Dans une petite casserole, faire buller le miel puis lui ajouter le vinaigre, le vin cuit, la coriandre pilée, la menthe, 2 pincées de sel, quelques tours de moulin à poivre et laisser réduire à feu doux pendant 5 à 10 minutes.

Retirer la saucisse fumée et vérifier la cuisson des lentilles : elles doivent être « al dente » ; poursuivre leur cuisson 5 minutes si ce n’est pas le cas et retirer du feu une fois le bon degré de cuisson atteint.

Découper la saucisse en rondelles d’environ 10 à 15 mm d’épaisseur ; égoutter les lentilles, les transvaser dans le saladier de service, puis les arroser de la sauce au miel et au vin cuit, mélanger, goûter et rectifier si nécessaire l’assaisonnement avec sel et poivre. Disposer les rondelles de saucisses sur les lentilles, arroser le tout de l’huile d’olive puis ciseler quelques feuilles de coriandre fraîche au dessus du plat et servir tiède.

Apicius est l’auteur du traité « De Re Coquinaria » (« la Cuisine des Rois ») : ce recueil de recettes gastronomiques, classées par ingrédients et par plats, aurait été constitué au début du Ier siècle après J.C. et c’est l’un des premiers du genre de l’histoire de l’humanité ; remaniée et complétée, la version actuellement connue daterait du Vème siècle.

Mais on ne sait pas si l’auteur s’appelait réellement Apicius ou s’il avait utilisé ce nom par référence (déférence ?) à Marcus Gavius Apicius, cuisinier des empereurs Auguste et Tibère, qui gouvernèrent de 25 avant J.C. à 37 après J.C.

En tous cas, cette recette de lentilles d’Apicius est typique de la cuisine égyptienne adoptée et adaptée à l’époque par les Romains.

Ils méritent bien d’être reconnus, à titre gastronomique, au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO au même titre que la cuisine française, non ?

Et n’en déplaise aux xénophobes, j’ai aussi d’autres idées d’autres cultures dignes d’être nommées dans les tous premiers rangs en patrimoine de la gastronomie ! Celzes et ceusses qui ne voient pas de quoi je cause peuvent consulter les différentes recettes du dredi ! Ils se feront une idée !

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (2 votes, moyenne : 4,50 sur 5)
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Chili con carne

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Plat complet

Chili con carne.

   

Ingrédients (pour 6 personnes) :
Quelques ingrédients du Chili con carne.- 1 kg de viande de bœuf maigre (tranche, …) ou de bifteck haché,
- 200 g de haricots rouges secs (ou 1 petite boîte de haricots rouges au naturel[1]),
- 1 cuillerée à soupe de bicarbonate de soude,
- 2 poivrons rouges,
- 1 gros oignon jaune,
- 2 gousses d’ail,
- 1 kg de tomates fermes (ou 2 boîtes de tomates pelées),
- 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive,
- 1 tablette de bouillon de bœuf,
- 1 cuillerée à soupe de cumin en poudre.
- ½ cuillerée à café de sucre semoule,
- 1 cuillerée à café de piment en poudre (Cayenne, Chili,…), 1,5 à 2 si vous êtes rodés à la chaleur du piment, voire plus pour les amateurs de sensations fortes !
- sel fin,
et en option :
- 20 cl de crème fraîche,
- 1 gros oignon jaune haché,
- tacos ou tortillas.

Temps nécessaires :
- trempage : 12 heures,
- préparation : 20 minutes,
- cuisson : au moins 90 minutes.

Haricots rouges.Préparation des poivrons.La veille, rincez les haricots[1] et les mettre à tremper dans un grand saladier d’eau avec le bicarbonate de soude.

Le jour-même, laver le poivron, enlever son pédoncule, le couper, éliminer graines et téguments puis le découper en lanières puis en bâtonnets d’environ 25 mm de long.

Mettre à bouillir de l’eau dans une casserole.

La viande au hachoir…Éplucher l’oignon et l’ail et les hacher finement, séparément. Hacher la viande grossièrement ou la couper en petits dés de moins d’un centimètre de côté.

Une à une, ébouillanter les tomates environ 5 secondes puis les monder : éliminer leur trognon, les peler, les couper en 2, éliminer l’essentiel des graines puis détailler la chair en petits dés.

Dans une marmite, faire revenir l’oignon dans l’huile bien chaude puis une fois doré, lui ajouter l’ail, puis le poivron et la viande et faire revenir environ 5 minutes. Saupoudrer avec le cumin, le sucre, le piment et la tablette de bouillon émiettée. Ajouter les tomates et les haricots[1], mélanger le tout et ajouter de l’eau à hauteur.

Couvrir et laisser mijoter pendant au moins 1h30 ; 10 minutes avant la fin de la cuisson, goûter et ajuster si nécessaire l’assaisonnement avec sel fin saupoudré par pincées et pointes de piment ajoutées avec modération (attention la sensation de piquant du piment met un certain temps à être ressenti).

Servir très chaud.

On peut servir avec de la crème fraîche battue et de l’oignon cru haché servis à part dans des coupelles ainsi qu’avec des tacos ou des tortillas en guise de pain et de cuiller…

[1] Si vous optez pour des haricots rouges précuits en boîte, les rincer, les mettre à égoutter et ne les ajouter qu’environ 15 minutes avant la fin de la cuisson.

Et pour résumer, le scénario à suivre en 6 étapes :

Chili con carne - étape 1 : l’oignon et l’ail.Chili con carne - étape 2 : le poivron.Chili con carne - étape 3 : la viande et les épices.Chili con carne - étape 4 : les tomates.Chili con carne - étape 5 : les haricots rouges.Chili con carne - étape 6 : et la cuisson du tout !

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (6 votes, moyenne : 3,50 sur 5)
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Plov de poulet ouzbek

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Plat complet

Le plov[1] (prononcer plof !) est une recette traditionnelle ouzbek… également pratiquée en Russie… mais aussi à l’île Maurice et en Afrique où il prend alors évidemment le nom de pilaf !

Plof le poulet !


Ingrédients (pour 6 personnes) :
- 1 poulet d’environ 1,4 kg, plumé et éviscéré,
- 150 g de pois chiches,
- 1 cuillerée à soupe de bicarbonate de soude,
- 1 bouquet garni (laurier, thym, persil) ou une plaquette de bouquet garni,
- 4 plaquettes de bouillon de poule,
- 250 g de carottes,
- 2 gros oignons jaunes,
- 40 g de beurre,
- 250 g de riz basmati ou long grain,
- 2 cuillerées à café de graines de cumin,
- 1 cuillerée à café de curcuma ou une dosette de safran,
- sel fin et poivre du moulin,
et en option : 100 g de raisins secs.

Temps nécessaires :
- trempage : 12 à 18 heures,
- préparation : 30 minutes,
- cuisson : 3 heures,
- finition : 15 minutes.

La veille, mettre les pois chiches à tremper dans de l’eau avec le bicarbonate de soude.

Cuisson du poulet.3h45 avant de manger le plov, rincer les pois chiches, piquer le poulet et le mettre avec les pois chiches dans une grande marmite ; couvrir d’eau (environ 6 litres), ajouter bouquet garni et tablettes de bouillon de poule, donner quelques tours de moulin à poivre et porter à ébullition. Une fois à ébullition, écumer, baisser le feu, couvrir et laisser frémir 3 heures.

Éplucher les carottes et les oignons et les râper grossièrement. Si vous avez opté pour les raisins secs, les mettre à tremper dans un petit bol d’eau tiède.

Environ 45 minutes avant de manger le plat, faire revenir dans une sauteuse ou une petite marmite, pendant environ 15 minutes, les carottes et les oignons hachés dans le beurre avec quelques pincées de sel et quelques tours de moulin à poivre ; à la fin de ce temps, couvrir de bouillon de cuisson, ajouter les graines de cumin, le curcuma ou le safran, les raisins secs[2], mélanger et laisser frémir à feu doux pendant encore 15 minutes.

Cuisson du poulet et du riz.À la fin de ce temps, ajouter le riz, mélanger, recouvrir le tout d’environ 1 centimètre de bouillon de cuisson et laisser mijoter pendant 10 à 15 minutes ; en cours de cuisson, remuer et lorsque le bouillon vient à manquer, en rajouter un petit peu, au fur et à mesure, pour éviter que ça attache. Goûter et ajuster éventuellement l’assaisonnement en sel et en poivre.

Dépouillage et désossage du poulet.5 à 10 minutes avant la fin de cuisson du riz, « al dente », retirer le poulet du bouillon, le dépouiller, le désosser et détailler la viande en filaments.

Une fois la cuisson du riz achevée, le disposer en dôme dans le plat de service (un tajine par exemple…), prélever les pois chiches du bouillon à l’écumoire et les disposer sur le pourtour, parsemer les filaments de viande sur le tout et servir.

[1] Le plov peut se faire avec beaucoup d’autres choses que du poulet : de l’agneau, des légumes verts, des fruits secs, …

[2] Si d’aucuns ou d’aucunes des convives ne sont pas « sucré-salé », réchauffer les raisins dans une petite casserole avec un petit peu de bouillon et les servir à part dans une coupelle, après les avoir égouttés.

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (4 votes, moyenne : 3,50 sur 5)
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Piments : les cultiver

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Les piments et les poivrons sont des plantes du genre Capsicum de la famille des Solanaceae.

Il en existe de nombreuses espèces et variétés, diverses en formes, couleurs, saveurs et usages que vous pouvez découvrir classés par ordre alphabétique ou par force, en consultant l’un de ces deux liens !

Ce sont des plantes annuelles que l’on reproduit par semis mais, sous des ambiances tropicales, certaines espèces sont vivaces et peuvent prospérer de nombreuses années.

    Caractères principaux de ces plantes

- Tiges : dressées, ramifiées, presque ligneuses. La hauteur de développement est le plus souvent de l’ordre de 80 cm mais il existe des variétés quasiment arbustives et d’autres naines.
- Feuilles : lancéolées.
- Fleurs : solitaires à l’aisselle des feuilles, à 5 pétales en étoiles ; pétales généralement blancs parfois tâchées de jaune ou de vert (Capsicum baccatum ou Capsicum frutescens avec des anthères violettes, …), violets pour quelques espèces (Capsicum pubescens avec des anthères blanches, …).
- Fruits : en forme de gousse ou de cloche, creux et à enveloppe généralement peu charnue ; tout d’abord verts puis virant au jaune, à l’orange, au rouge plus ou moins foncé voire au violet, au marron ou au noir à maturité et selon l’espèce et la variété.
- Graines : blanches sauf pour l’espèce Capsicum pubescens qui a des graines noires.

    Usage et vertus alimentaires

Les piments « forts » (voir piments classé par force) sont utilisés, frais ou secs et broyés, en tant qu’épices. Les poivrons et piments doux sont utilisés comme légumes, cuits ou crus.

Comme les poivrons, les piments sont riches en vitamine C et en carotène (pro-vitamine A) ainsi qu’en différentes autres vitamines (B…) et en oligo-éléments.

Les piments ont des vertus antirhumatismales, antispasmodiques, antiseptiques, antiasthéniantes (lutte contre la fatigue), aident à soigner les affections pulmonaires, stimulent les contractions de l’estomac et de l’intestin et favorisent la sécrétion des sucs stomacaux. Contrairement à des idées, semblent-elles reçues, ils ne seraient pas à déconseiller aux personnes sensibles aux ulcères mais seraient au contraire favorables au bon comportement de notre estomac ! Si vous êtes sensibles de l’estomac, testez quand même ce dire avec Prudence !

Culture

    Zones de culture

Climats méditerranéens, tropicaux ou équatoriaux. Moyennant certaines précautions, on peut les cultiver sous des climats océaniques voire continentaux.

    Exigences climatiques et de sol

Leur température de développement optimum est de 24°C. La végétation stoppe en dessous de 8°C mais est déjà très lente à 12°C ; au dessus de 35°C, leur photosynthèse et leur fructification sont réduites.

Les piments et poivrons sont exigeants en luminosité ainsi qu’en humidité de l’air (60%) et du sol (80%).

Ils requièrent un sol profond, bien drainé, chaud et riche en humus et en matières nutritives facilement utilisables, avec un pH optimum neutre ou très légèrement acide, idéalement situé vers 6.5 à 7 mais en tous cas pas basique…

    Semis

Semer clair, en terreau horticole, dans des rayons de 1 cm de profondeur distants de 20 cm. Aux alentours de 25°C, la levée se produit en 8 à 14 jours.

Sous des climats océaniques ou continentaux, on sème fin février début mars, en pépinières ou en terrines chaudes bien exposées à la lumière. Les jeunes plants sont ensuite éclaircis tous les 4 cm, le plus tôt possible, puis lorsqu’ils se touchent, repiqués à 8 à 12 cm en tous sens ou isolément en godets de 8 cm de diamètre.

Sous un climat méditerranéen, on sème en mars sous chassis en éclaircissant ensuite de même. Sous un climat tropical, on peut semer en place sans protection en éclaircissant également lorsque nécessaire.

    Plantation

Si le sol n’est pas assez riche, on peut lui ajouter, à l’automne précédent, du fumier décomposé à raison de 5 kg par m2 mélangés avec 10 g d’urée, 15 de superphosphate triple et 15 g de sulfate de potassium. On évitera d’utiliser une terre dans laquelle on aurait fait pousser des solanacées (pommes de terre, tomates, poivrons, piments, voire tabac ;) …) les 3 années précédentes.

La plantation aura lieu une fois que la température nocturne dépassera 12°C : de fin avril à juin sous des climats océaniques ou continentaux, éventuellement dès mi-avril en climat méditerranéen.

Planter tous les 50 cm dans un sol meuble, bien drainé et riche en humus, dans un endroit bien ensoleillé après avoir enlevé les 2 ou 3 premières feuilles des plants. On peut apporter une fumure d’entretien, mélange de compost et d’engrais 12-12-12, dans le fond du trou, et un mélange de terre et de compost dans le reste du trou, lors de la plantation. Pratiquer une cuvette au pied de la plante et arroser copieusement (au pied et pas sur les feuilles). En appartement, on peut pratiquer la culture en pot car les piments même ceux non décoratifs, le sont quand même ! Saupoudrer le fond du trou de plantation d’un peu de méthomyl pour protéger la plante des larves de noctuelles et de pucerons.

    Conduite de la culture

Le piment ne doit pas manquer d’eau : arroser abondamment par temps sec au pied, sans mouiller le feuillage.

Éliminer les feuilles malades ou jaunies au fur et à mesure et, une fois la fructification engagée, tailler pour laisser au plus une quinzaine de fruits par pieds.

La récolte a lieu d’août à novembre. Prélever les fruits en conservant au moins 3 cm de pédoncule pour ne pas compromettre leur conservation.

Pour obtenir un bon rendement, procéder à des apports nutritifs de couverture (la quantité indiquée s’entend par m2 d’épandage) :
- 150 g d’engrais 12-12-12  lors de la plantation,
- un mélange de 125 g d’engrais 16-8-8 et de 25 g de sulfate de potassium, entre mi-juin et mi-juillet,
- un mélange de 250 g de nitrate de potassium et de 75 g d’engrais 16-18-24 en août.

Au jardin, piments et poivrons s’accomodent bien avec les aubergines, les tomates et les légumes dits « feuilles » : laitues, épinards, choux-fleurs et choux pommés, fenouils, céleris, … L’année suivant la culture de ces légumes, utiliser le terrain pour des légumes racines : carottes, radis, navets, betteraves, …

    Multiplication

Il est possible de récolter les graines des fruits pour les semer ensuite. Pour les piments explosifs (habaneros et Cie), cette opération nécessite de porter des gants protecteurs en vynile et d’éviter le contact du piment ou des gants avec la peau !

    Ravageurs et maladies

Protéger les jeunes plants des limaces et escargots ainsi que des noctuelles et des pucerons (dont on se protégera en saupoudrant le terreau ou le fond des trous de plantation d’un peu de méthomyl).

Les piments et poivrons peuvent être victime d’alternariose (une forme de mildiou) : si des tâches noires déprimées et bien délimitées apparaissent sur les fruits, traiter chaque semaine dès apparition des premiers symptômes avec un produit à base d’iprodione.

Par forte chaleur, des oïdiums (blancs) peuvent se développer sur les feuilles. Traiter avec des produits à base de soufre ou de bupirimate.

Liens externes
Ne pas hésiter à consulter l’excellent document sur la culture des poivrons et des piments publié dans le BTTA n°100 du Ministère de l’Agriculture et du Développement durable du Maroc !

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