Poulet cocotte à la crème

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Plat et son accompagnement

Ingrédients (pour 6 personnes) :
- 1 poulet éviscéré de 1,5 à 1,8 kg net,
- 1 oignon saucier,
- 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive,
- 2 feuilles de laurier,
- 1 branche de thym,
- 1 tomate bien mûre,
- 5 cl de cognac,
- 24 olives noires dénoyautées,
- 1 boîte format ½ de champignons de Paris émincés,
- 20 cl de vin blanc sec,
- 20 cl de crème fraîche,
- 500 g de tagliatelles,
- sel fin, gros sel, poivre du moulin.

Temps nécessaires :
- préparation : 20 minutes,
- cuisson : 1 heure.

Éplucher l’oignon et le hacher finement. Laver les feuilles de laurier. Laver la tomate, éliminer la base de son pédoncule, la couper en 2, éliminer la pulpe et les graines puis couper chaque moitié en 4.

Couper les olives en 2 dans leur longueur.

Faire chauffer l’huile dans une cocotte et y faire suer et dorer l’oignon à feu doux à assez doux (thermostat plaque 3 à 4/9).

Ajouter la tomate, les feuilles de laurier, émietter les inflorescences de thym, mélanger et faire revenir 3 à 4 minutes.

Ajouter le poulet entier et le faire dorer de toutes parts à feu moyen (thermostat plaque 5/9) en le tournant régulièrement.

Couper l’aspiration de la hotte, arroser le poulet avec le cognac et flamber.

Remettre l’aspiration de la hotte en marche, ajouter les olives et les champignons de Paris sur le côté de la cocotte, arroser de 10 cl de vin blanc, saler et poivrer le poulet, porter le fond de cuisson à ébullition puis couvrir et laisser cuire 1 heure à feux doux (thermostat plaque 3/9).

Environ 20 minutes avant de servir, mettre à bouillir environ 4 litres d’eau dans une marmite et faire réchauffer un plat de service creux au four à 75°C (thermostat 2-3). Lorsque l’eau bout, la saler à raison de 1,5 cuillerées à soupe de gros sel par litre d’eau.

5 minutes avant de servir, plonger les tagliatelles dans l’eau bouillante, mélanger pour les détacher, cuire environ 2 à 3 minutes pour qu’elles soient « al dente » puis les mettre à égoutter.

Mélanger la crème fraîche avec le reste du vin blanc pour obtenir une crème onctueuse.

Transférer le poulet sur une planche à découper.

Éliminer les feuilles de laurier, ajouter la crème au fond de cuisson, mélanger et laisser réduire sans faire bouillir.

Découper le poulet en 6 : désolidariser les articulations des cuisses de la carcasse, entailler les articulations pilons-hauts de cuisses, dégager les blancs de la carcasse puis couper chaque blanc de manière à en laisser un morceau avec chaque aille et ne pas oublier les sots–l’y-laisse et la viande qui enveloppe les clavicules soudées (« fourchette du poulet ») !

Transvaser les tagliatelles dans le plat de service, prélever la garniture du fond de cuisson avec une écumoire et la dresser sur les pâtes, dresser les morceaux de poulet sur le tout, les napper avec la sauce et servir immédiatement !

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14 février : saint Valentin

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Valentin († 14 février 268 ou 269), prêtre, meurt en martyr à Rome, sous le règne de l’empereur romain Claude II (° 214-† 270), dit le Goth *. Comme c’est souvent le cas pour les saints des débuts du christianisme devenus « cultes », la plus grande confusion règne dans le récit de sa vie… Dans son cas, l’affaire se complique en plus pour plusieurs raisons…

Et saint Valentin de Terni, c’est du poulet ?

En premier lieu, un autre Valentin, ermite devenu évêque de Terni, meurt en martyr dans cette ville, lui aussi un 14 février mais quelques années après, en 273, sous le règne de l’empereur Aurélien (° 214 ou 215-† 275).

Comme ils sont tous 2 fêtés le 14 février, Valentin, modeste prêtre romain, devient au bout de quelques siècles ancien moine devenu prêtre évêque de Terni, ce qui fait quand même mieux sur son CV catholique !

Les « Petits Bollandistes » font également état de 4 autres saints Valentin fêtés le 14 février :
- un évêque mort en martyr à Toro en Espagne pendant le règne de Trajan,
- un dont le corps fut donné à des trinitaires espagnols avec 35 autres corps saints,
- un martyr romain dont le crâne se trouve à Hamay en Belgique et le reste du corps à Armentières en Flandre, invoqué avec succès, contre les hernies,
- un martyr mort avec 24 autres soldats romains, en Afrique.

Le pompon de la Palme !

Pour couronner le tout, comme nous le verrons plus loin, 2 papes mettent le prêtre Valentin en haut de l’affiche pour tordre le cou à une pratique païenne en le faisant porte-étendard de l’amour divin puis patron des amoureux… Enfin, 1.000 ans après sa mort, Jacques de Vorragine (° vers 1228-† 1298) s’intéresse à son cas et twitte à sa manière dans sa Légende Dorée tout ce qu’il glane sur lui dans les écrits médiévaux. Ses écrits sont alors pris comme argent comptant, pompé et déformé, aujourd’hui de manière exponentielle « grâce à internet ». Moi, dans ces cas de confusion d’informations et de déformation de la vie des saints, je me replie sur les Petits Bollandistes qui, depuis 1607, consolident de manière documentée et critique les vies des saints… En l’occurrence, j’ai récupéré les informations consolidées sur les Valentin fêtés le 14 février dans le Tome II des vies des saints (7ème édition, 1876).

Saint Valentin de Rome dans la vraie vie

La vertu du prêtre Valentin est éclatante et sa réputation est grande à Rome. Certains disent (mais pas les Petits Bollandistes), que c’est un médecin renommé qui, devenu prêtre, marie en secret les légionnaires romains, chose interdite par Claude II qui juge incompatible le mariage et le métier des armes car il a besoin d’hommes déterminés pour repousser les attaques des Alamans et des Wisigoths qui cherchent par tous les moyens à pénétrer en Italie !

Toujours est-il que la réputation de Valentin vient à la connaissance de Claude II qui le fait arrêter.

Après l’avoir tenu 2 jours en prison, il le fait amener enchaîné devant lui pour l’interroger. Il lui dit : « Pourquoi, Valentin, ne veux-tu pas jouir de notre amitié et pourquoi être ami de nos ennemis ? ». Valentin répond « Seigneur, si vous saviez le don de Dieu, vous seriez heureux et votre empire aussi. Vous rejetteriez le culte que vous rendez aux esprits immondes et à leurs idoles que vous adorez et vous sauriez qu’il n’y a qu’un Dieu qui a créé le ciel et la terre et que Jésus Christ est son fils. ». Un juge demande à Valentin ce qu’il pense de Jupiter et Mercure. Valentin répond : « Qu’ils ont été des misérables et qu’ils ont passé toute leur vie dans les voluptés et les plaisirs du corps. ». Ce juge vocifère et dit qu’il blasphème contre les dieux et les gouverneurs de la république ! Mais, pendant ce temps, Valentin s’entretient avec Claude pour l’instruire de la foi en Jésus Christ et l’exhorte à faire pénitence pour le sang des chrétiens qu’il a répandu, lui disant de croire en Jésus et de se faire baptiser parce que ce sera pour lui le moyen de se sauver, d’accroitre son empire et d’obtenir de grandes victoires contre ses ennemis. Claude commence à se laisser persuader et dit à ceux qui l’entourent « Écoutez la sainte doctrine que cet homme nous apprend. ». Mais, Caipumius, préfet de Rome, s’écrie « Voyez comment il séduit notre prince ! Quitterons-nous la religion que nos pères nous ont enseignée ? ».

Claude craint que ces paroles ne créent des troubles dans Rome et se méfie de Caipumius qui n’a probablement qu’une envie, devenir empereur à la place de l’empereur ! Il lui dit de s’occuper du cas de Valentin… Caipumius charge aussitôt le juge Astérius de juger et châtier Valentin pour sacrilège. Astérius, qui a vu que Valentin a l’estime de Claude et voit la patate chaude passer de main en main, emmène Valentin chez lui en attendant de juger son cas après mûre réflexion.

Lorsque Valentin entre chez Astérius, il prie Dieu d’éclairer ceux qui marchent dans les ténèbres en leur faisant connaître Jésus Christ, la vraie lumière du monde. Astérius l’entend et lui dit : « J’admire ta sagesse mais comment peux-tu dire que Jésus est la vraie lumière ? ». Valentin répond : « La vraie lumière mais aussi l’unique lumière qui éclaire tout homme de ce monde. ». Astérius : « Si cela est, j’en ferai bientôt l’épreuve car j’ai ici une petite fille adoptive, aveugle depuis 2 ans. Si tu peux la guérir et lui rendre la vue, je croirai que Jésus Christ est la lumière et qu’il est Dieu et je ferai tout ce que tu voudras. ». La jeune fille, que la légende appelle Julia, est amenée à Valentin qui lui met la main sur les yeux en disant : « Seigneur Jésus-Christ qui êtes la vraie lumière, éclairez votre servante ».. À ces paroles, la jeune fille recouvre la vue et Astérius et sa femme se jettent aux pieds de leur bienfaiteur pour le supplier de leur dire ce qu’ils doivent faire pour se sauver. Valentin leur dit de briser toutes les idoles qu’ils ont, de jeûner 3 jours, de pardonner à tous ceux qui les ont offensés et de se faire baptiser. Astérius fait tout cela, délivre les chrétiens qu’il tient prisonniers et est baptisé avec toute sa famille composée de 46 personnes.

Claude, apprenant cela, se dit que Caipumius et les inconditionnels des dieux romains vont en tirer profit et fait exécuter, après différents supplices, Astérius et tous ceux de sa maison qui se sont convertis. Valentin, mis en cachot est brisé avec des bâtons noueux ; comme il ne renie pas sa foi, il est décapité quelques jours plus tard sur la voie Flaminia. L’étude des Petits Bollandistes, s’arrête là… Les légendes disent que sa dépouille est récupérée par des chrétiens qui l’enterrent sur cette voie près du Ponte Mole. En reconnaissance, Julia, survivante du carnage, y plante un amandier, un des premiers arbres à fleurir sous le climat de Rome, symbole de l’amour. En 350, le pape Jules Ier (°vers 280-† 352) fait ériger une basilique dédicacée à saint Valentin pour protéger et honorer sa tombe. Cette basilique est modifiée par Honorius Ier († 638) puis agrandie par Théodore Ier († 649). Puis les reliques de Valentin sont transférées dans la basilique Saint-Praxède de Rome, probablement vers 822 à l’initiative du pape et futur saint Pascal Ier et une partie de ces reliques, disparues aujourd’hui, sont confiées à l’église Saint-Pierre de Melun. Diverses restaurations de la vieille église Saint-Martin sont faites jusqu’au XIIIème siècle puis elle tombe dans l’abandon et disparaît.

Mais, alors, pourquoi saint Valentin de Rome est-il le saint patron des amoureux ?

Dans, ces conditions, comment saint Valentin est-il devenu le saint patron des amoureux, me direz-vous ? C’est arrivé longtemps après sa mort, après que le pape Alexandre IV (°vers 1199-† 1261) l’ait déclaré comme tel… Mais pourquoi le pape Alexandre IV l’a-t-il déclaré comme tel, me direz-vous ? Je vous trouve bien curieux… Mais, comme je sens que vous n’allez pas me lâchez les baskets, je vous balance tout, façon Closer…

Saint Valentin vs Faustus Lupercus…

Chacun sait que dans l’hémisphère boréal, vers la mi-février, les oiseaux qui n’ont pas migré, tout émerveillés par le Soleil qui les aide à se réveiller en arrivant de plus en plus tôt, commencent à chanter tôt le matin pour séduire leur belle.

Si vous n’avez pas remarqué, c’est soit que vous êtes sourds, soit que vous dormez toutes fenêtres fermées et que vous avez des bons doubles voire triples vitrages !

Ce n’était pas le cas des Romains qui, se réveillant au chant des oiseaux, avait dédié leur 15 février à leur dieu Faunus dit Lupercus dans une grande fête dédiée à l’amour et à la fécondité ! Dès le matin du 15 février, 12 luperques, jeunes prêtres de de ce Dieu, sacrifiaient un bouc dans la grotte du Lupercal (au pied du Mont Palatin) où, selon la légende, la louve avait allaité Romulus et Rémus. Puis ces luperques se fabriquaient des petits pagnes et des fouets avec la peau du bouc lacérée, puis couraient quasiment nus dans Rome, fouettant les femmes qu’ils rencontraient pour les rendre fécondes… Tout s’achevait par un grand banquet ou chaque Romain participant tirait au sort une jeune fille qui lui tiendrait galante compagnie …et que parfois, il épousait…

En 495, pour mettre fin à ce rite pas très catholique dit des Lupercales, le pape Gélase Ier († 496) l’interdit et donne un coup de booster à la saint Valentin, célébrée la veille, en le déclarant messager de l’amour de Dieu, histoire de prendre les devants et de calmer les esprits le lendemain…

Mais la tentative échoue car, au fil des siècles, la Saint-Valentin porteuse du message de l’amour de Dieu le 14 février se retransforme en nouba SM et sexiste façon Faunus… Aussi, 10 siècles après la mort de Valentin, Alexandre IV décide qu’il est le saint patron des amoureux, pour éviter la confusion des genres : à la trappe le satyre Faunus Lupercus, pense-t-il ! Mais, après plus de 700 ans, j’ai comme l’impression que notre société mercantile a repris l’habitude d’inviter Faunus à la Saint-Valentin…

Saint Valentin de Rome, saint patron des voyageurs, est-il du bois dont on fait les pipes ?

Un autre malentendu va rendre saint Valentin très populaire en Europe du Nord : les pèlerins de ces régions arrivent à Rome par la voie Flaminia. Ils font une halte dans l’église Saint-Valentin qui est la 1ère qu’ils rencontrent avant d’entrer dans Rome et la ressemblance sonore du nom latin de saint Valentin, Valens (vaillant, brave) et du germanique fallen (tomber) leur fait croire que Valentin est un thaumaturge qui guérit les blessures de ceux qui se sont cassés la g….. en chemin ! C’est pourquoi saint Valentin est non seulement le patron des amoureux et des couples mais aussi des voyageurs !

Par contre, contrairement à ce qu’on dit, entend ou lit de plus en plus fréquemment, saint Claude la Colombière, fêté le lendemain, n’est pas le protecteur des turluttes (manquerait plus que ça…) car, l’amateur de pipes, ce n’est pas lui mais saint Claude du Jura fêté le 6 juin (sacrés francs-comtois…). Les amateurs et amatrices de pipes qui auraient loupé la Saint-Valentin doivent donc patienter quelques mois et pas l’espace d’une journée…

Saint Valentin est aussi le saint patron de Tarascon, en Provence, et il est invoqué pour lutter contre les évanouissements et l’épilepsie et, évidemment pour favoriser les mariages heureux.

Chaud devant ?

Patron des amoureux, il est associé symboliquement à un dicton du jour : « S’il ne fait froid le jour d’Adam et Ève, vingt jours trop tôt montera la sève. »…

Chaud devant ! Et comme l’a chanté Georges Brassens dans « La légende de la nonne » :

« Enfants, voici des bœufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers. ».

Le Soleil et le gaufrier…

Dans les anciens calendriers chaque jour était marqué par un signe qui parlait immédiatement aux yeux des initiés. C’est ainsi que la Saint-Valentin était marquée par un soleil ou un gaufrier tenu par le saint : le Soleil parce qu’il était censé reprendre sa force à cette époque qui est à peu près celle des Quatre-Temps du printemps et que les fleurs les plus précoces (amandiers, noisetiers, etc.) commencent à se montrer dans une partie de l’Europe ou un gaufrier pour annoncer les réjouissances de Carnaval !

Bonne fête les Valentins !

Saint Valentin, prêtre à Rome, est donc fêté le 14 février, jour anniversaire de son voyage au ciel, de même que son collègue Valentin, évêque de Terni et saint patron de Jumièges, en Seine-Maritime, mort lui aussi en martyr 4 ou 5 ans plus tard…

Saint Valentin des amoureux est représenté soit tenant une épée et une palme, symboles de son martyre, soit rendant la vue à la fille d’Astérius alors que saint Valentin de Terni est lui en tenue épiscopale avec sa crosse dans la main droite et bien sûr, lui aussi, la palme du martyre maintenu dans son bras gauche.

Avec l’un, l’autre ou les 2, on fête les Valentin (du latin valens, brave, vaillant) et aussi toutes les formes masculines de ce prénom : Bailintin, Balendin, Balentin, Bálint, Feltes, Folant, Lantin, Maqdoud, Mouqdad, Vailintin, Vaillant, Val, Valantin, Valen, Valens, Valent, Valente, Valenti, Valentian, Valentijn, Valentik, Valentim, Valentine (de sexe masculin…), Valentinian, Valentinianu, Valentinien, Valentino, Valentinu, Valentinus, Valention, Valentyn, Valentýn, Vali, Valik, Valintin, Vallentin, Valtin, Valtl, Valya, Velten et Walentin.

Les Tin et Tino peuvent aussi être fêtés ce jour-là si ce sont des diminutifs de Valentin et de Valentino …mais ils peuvent être aussi des diminutifs de bien d’autres prénoms se terminant par tin ou tino, fêtés alors à d’autres dates !

Les Louis-Valentin et Pierre-Valentin sont eux plutôt fêtés avec les Pierre et les Louis.

Et les Valentine (de sexe féminin…) et ses variantes féminines le sont, elles, avec sainte Valentine, le 25 juillet.

* Claude II doit son surnom de Goth, non parce qu’il l’était …mais parce qu’il réussit à stopper l’avancée des Wisigoths vers l’Italie, en 269 à Naïssus en Mésie supérieure (aujourd’hui Nish en Serbie), victoire durement acquise mais dont il sût tirer tous les profits par une habile campagne de communication !

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14 février : saint Valentin de Terni

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Le martyrologe romain dit que ce saint Valentin († 14 février 273), patron des amoureux, distinct de saint Valentin, prêtre à Rome, est ermite puis évêque de Terni en Ombrie.

C’est un homme puissant en œuvres et en paroles qui fait de grands miracles : un parent du tribun Fonteius, gravement malade est une masse inerte de chair. Les prières de Valentin le guérissent. La nouvelle parvient à Rome à 80 km au sud. Quoique païen, Craton († 273), philosophe et professeur de rhétorique romain très renommé, fait appel à Valentin pour guérir son fils, atteint de la même maladie : Valentin promet de le guérir si Craton veut se faire instruire, lui et sa famille, dans la religion chrétienne et être baptisés. Cette condition remplie par Craton et les personnes de sa maison, Valentin prie et le jeune homme retrouve la santé. Placide, juge de Rome, l’apprend. Il fait flageller Valentin, et comme celui-ci ne veut pas renier sa foi, il le fait jeter au cachot et le fait décapiter la nuit-même… 3 jeunes Athéniens, Proculus, Phoebius et Apollonius († 273), élèves de Craton, et Abundius, préfet de Terni, se convertissent. Les jeunes gens confient la tête de Valentin au clergé papal et partent enterrer secrètement son corps à Terni. Là, ils sont arrêtés par Licentin et mis à mort et la sépulture de Valentin tombe dans l’oubli…

En 1120, Baudry de Bourgueil (° vers 1045-† 1130) ancien évêque de Dol-de-Bretagne démis de sa fonction et historien, hagiographe et chroniqueur, visite les abbayes du Bec, de Fécamp, de Saint-Wandrille et de Jumièges en basse-Normandie, pour y recueillir le savoir des moines sur la vie de saints. À Jumièges, près de Rouen, il apprend que Rome a remis le crane de saint Valentin de Terni à un prêtre normand venu en pèlerinage pour le donner à une église de France. Mais, longtemps, ce prêtre garde cette relique pour lui seul. Pris de remords, il finit par en faire don à l’abbaye de Jumièges, y devient religieux et y meurt… Les moines doutent de l’authenticité du crâne : serti dans une châsse d’ivoire, on l’enfouit sous l’autel de l’abbatiale Saint-Pierre avec une notice racontant son histoire présumée et on l’oublie…

Le 24 mai 841, les Vikings incendient l’abbaye et reviennent le lendemain pour la piller. Mais les moines sont partis vers le prieuré d’Haspres près de Cambrai en emportant les manuscrits et les reliques les plus précieux, notamment les sarcophages des saints Philibert de Noirmoutier (° vers 619–† vers 685), Aichard de Jumièges († vers 687) et Hugues de Rouen († 732), 1er, 2ème et 4ème abbés de Jumièges. L’abbaye en ruine reste abandonnée près d’un siècle.

Vers 934, sous l’impulsion de Guillaume Ier Longue-épée (° avant 910-† 942), jarl de Normandie, les bâtiments sont sommairement restaurés par des moines poitevins pour accueillir 12 religieux.

En 1040, le 28ème abbé de Jumières, Robert Champart († 1055) engage la reconstruction d’un monastère et d’une nouvelle abbatiale. Mais comment envisager l’inauguration de la nouvelle abbatiale sans relique puisque celles de l’ancienne abbaye sont désormais à Cambrai ? Robert, promu évêque de Londres en 1044 puis archevêque de Canterbury en 1051, envoie des reliques de saints anglais à Jumièges mais on ne va pas quand même pas se contenter que de saints protecteurs anglais en terre Normande ! Par chance, lorsqu’on récupère le maître autel de l’ancienne abbatiale Saint-Pierre pour l’adapter à la nouvelle abbatiale, on retrouve la châsse d’ivoire et le chef de Valentin et sa notice. Bien que toujours considéré comme douteux, ce chef commence à retrouver une odeur de sainteté !

Robert Champart expulsé de son poste de primat d’Angleterre se réfugie à Jumièges en 1052 et y meurt 3 ans plus tard : autour de son sarcophage, on dresse 5 pilastres avec sur l’un d’eux saint Valentin en tenue épiscopale. Enfin, le 1er juillet 1067, après 27 ans de travaux, le futur bienheureux Maurille († 1067), archevêque de Rouen, consacre la nouvelle abbatiale Notre-Dame de Jumièges avec une belle collection de reliques dont celle de Valentin bien en vue. Il y a là de nombreux prélats, dont tous les évêques de Normandie, et Guillaume Le Conquérant (° 1027-† 1087), duc de Normandie, devenu roi d’Angleterre l’année précédente, et toute la contrée l’acclame.

Peu après, la presqu’île de Jumièges, est envahie par des mulots qui s’empiffrent des grains et des fruits alors que la famine sévit. Valentin apparaît à un pieux cénobite en prière dans l’abbatiale : revêtu d’habits sacerdotaux et le visage rayonnant, il lui dit « Le chef en votre possession est le mien. ». Ce chef pourrait être emmené illico en procession pour mettre fin au fléau mais le moine garde sa vision pour lui… 3 jours de suite, Valentin revient le harceler et le moine finit par confier son secret à l’abbé. Le matin suivant, un 14 juin, l’abbé fait venir le peuple affamé à l’abbaye : on sort le saint crane de la châsse, on le présente puis on le processionne dans le bourg et la presqu’île. De partout, les mulots intrigués viennent voir et suivent le convoi. La procession s’achève sur le chemin qui va de l’abbaye à la Seine, aujourd’hui rue des Îles : les mulots, pris de remords, plongent dans la Seine et la foule entonne un « Te deum » en remontant vers l’abbaye. Un culte est né : Valentin est honoré à l’abbaye chaque 14 juin, son chef est placé dans une châsse d’argent financée avec la population, posée bien en vue sur un autel du jubé de l’abbatiale pour y être vénérée de tous.

Quelques années plus tard, Jumièges souffre de sécheresse. Le chef de Valentin est porté en procession sous un ciel sans nuage pour une messe à l’église du Mesnil, à 4 km au sud-est de l’abbaye. À peine le célébrant a-t-il prononcé « Ite, missa est » qu’un orage déclenche une pluie torrentielle. L’orage terminé, on repart pour Jumièges avec la relique mais, à mi-chemin, des trombes d’eau tombent autour de la procession mais sans que personne ne soit mouillé ! Du coup, peu après, les Jumiégeois refont une procession avec leurs moines pour remercier le saint de sa pluie qui n’a enrhumé personne ! Ranulphe, palefrenier de l’abbaye devenu aveugle, a dépensé son maigre avoir auprès des chirurgiens mais en vain… Apprenant que la châsse va passer devant chez lui, il se fait conduire par sa femme dans la rue et prie les moines d’arrêter la procession. On présente la relique à Ranulphe qui se prosterne devant elle en priant et il retrouve la vue.

L’intercession de Valentin guérit aussi de langueurs le moine Urson qui va devenir abbé de Montebourg en 1093. Les Jumiégeois choisissent alors Valentin comme protecteur et, à l’abbaye, on le fête désormais aussi, chaque 14 février, date de son martyr. Mais les Jumiégeois n’ont pour église que l’abbatiale où, chaque dimanche et jour de fête, les moines accueillent la foule bruyante venue prier Valentin ! Les diocésains, soucieux de la sérénité de leurs moines, proposent d’édifier une église Saint-Valentin qu’ils financeront en grande partie. Les moines approuvent et, un 15 novembre entre 1101 et 1127, l’église, sur la route de Yainville, est dédicacée à saint Valentin. Cette belle église romane existe toujours.

À la fin du XIIème siècle, la peste frappe Duclair à 7 km au nord-est de Jumièges : 8 à 10 paroissiens meurent chaque jour. On y amène la châsse et le fléau cesse. La peste sévit alors durement à Bliquetuit à 10 km au nord-nord-ouest de Jumièges : 2 habitants sur 3 sont déjà morts. Le chef de Valentin va y faire un tour et l’épidémie s’arrête au bout de 3 jours. En reconnaissance, chaque lundi de Pentecôte, les gens de Bliquetuit font procession à Jumièges pour vénérer saint Valentin. Au fil des siècles, le chef de Valentin ne cesse pas de produire des miracles. Un incendie à Jumièges ? Il arrête le feu. Une famine ? Il chasse les fièvres malignes. Les aveugles recouvrent la vue, les muets la parole, les sourds l’ouïe… La confrérie des pêcheurs de la Mailleraye organise une nouvelle procession avant la messe de l’Ascension et la Saint-Valentin, le 14 février, voit affluer une foule d’étrangers au point qu’en 1402, les moines obtiennent l’accord du roi Charles VI (° 1368–† 1422) pour déplacer la foire de Jumièges du dimanche des Rameaux, jour saint peu propice au commerce, au 14 février.

En mai 1562, les Huguenots volent la châsse en argent massif de saint Valentin mais en laissant intact le vénéré crâne qui est placé dans un coffret de bois. En 1626, Toussaint de Glandevès de Cuges (° 1584-† 1648), évêque de Sisteron, fait don d’un reliquaire en argent en forme de tête de 12,5 kg pour abriter le chef.

En février 1651, après des mois et des mois sans pluie, les 3 curés de la presqu’île de Jumièges demandent aux moines de processionner avec ce reliquaire pour mettre fin à la sécheresse et, quelques jours plus tard, des pluies abondantes fertilisent la campagne. En 1662, une épidémie de fièvre frappe les religieux de l’abbaye : une tournée du reliquaire autour de l’abbaye et hop ! les voici tous guéris !

L’hiver 1692-1693 est très rigoureux en France et le printemps et l’été qui suivent très pluvieux. Sauf dans le midi, les récoltes sont médiocres. Le prix des céréales s’enflamme et la sous-alimentation et des épidémies dont une de typhus déciment la population française à partir de l’automne. Les habitants de Saint-Wandrille, à 10 km au nord de Jumièges, payent un lourd tribut. À Jumièges, on s’attend au pire : le prieur d’alors, Martin Filland, exhorte les habitants à prier Dieu par l’intercession de Valentin et rebâtir sa chapelle détruite lors des guerres de religion. Durant 9 jours, on prie avec le chef de Valentin en tête de procession et Jumièges est préservée alors que partout autour, on meurt…

Cette crise exceptionnelle de subsistances et les épidémies qui suivent surviennent alors que les guerres menées par Louis XIV (° 1638-† 1715) contre les autres royaumes d’Europe s’enchaînent depuis 25 ans… Elles sont la plus grande catastrophe de France (à ce jour). La misère et la famine poussent des foules de pauvres, de dénutris, de malades qui meurent de faim, du typhus ou de dysenterie : on estime que cette famine et ses épidémies ont fait 1.700.000 morts en 1693 et 1694, faisant passer la population française de 22.200.000 à 20.500.000. Devant cette catastrophe, le jeudi 20 mai 1694, jour de l’Ascension, les curés de Jumièges, du Mesnil, de Yainville, de Bliquetuit, de Guerbaville et de Duclair organisent une gigantesque procession après les vêpres, avec tous les paroissiens de la région. Le soir même, il pleut, 5 jours avant que Rouen, à 20 km à l’ouest, ne reçoive quelques gouttes d’eau et 8 jours avant que Paris ne fasse une procession à Sainte-Geneviève dans le même espoir… Suit un été caniculaire. Le cellérier de l’abbaye de Jumièges consacre 5.727 livres parisis (soit 160 kg d’argent pur) et les moines de Jumièges achètent 55 m3 de froment, de méteil et de seigle pour distribuer chaque jour 400 écuelles de soupe aux habitants de la presqu’île : on estime que 500 personnes sont ainsi sauvées localement de la faim… Charles-François Tixier (° 1641-† 1716), bénédictin de l’abbaye de Jumièges et témoin de ces évènements, les consigne en 1696 dans un livret qui reprend ceux de Baudry de Bourgueil et de Jean Bolland (° 1596-† 1665), jésuite et hagiographe belge, initiateur de la société des bollandistes.

Pendant la révolution, le reliquaire de Valentin est saisi et fondu à la Monnaie de Rouen le 27 avril 1792. Adam, abbé de Jumièges, réussit à sauver le chef du saint. Après 7 siècles d’existence, le pèlerinage de Bliquetuit est interdit en 1793 : on vient prier devant l’effigie du saint à l’église paroissiale.

Au concordat, le chef de Valentin est caché sous le maître autel de l’église Saint-Valentin. Une statue en bois du XVIème siècle de Valentin esquissant un geste de bénédiction est placé sur l’autel pour veiller sur sa la relique.

En 1821, ça se complique : Jacques Collin de Plancy (° 1793 ou 1794–† 1881) affirme dans son« Dictionnaire critique des reliques et images religieuses » que saint Valentin a un corps dans l’église Sainte-Praxède, une tête dans l’église Saint-Sébastien à Rome, un corps à Bologne, une autre tête à l’abbaye de Jumièges, la moitié d’un corps à Milan, un autre corps presqu’entier à Melun et des bras à Macerata dans la Manche d’Ancône, à l’abbaye de Saint-Denis de Mono, à l’Escurial …et bien d’autres restes ailleurs ! Visiblement, ce lettré libre-penseur fan de Voltaire mélange à dessein les ossements de plusieurs saints Valentin pour créer le buzz comme on dirait aujourd’hui…

Placé sur l’autel de l’église paroissiale, un tableau rappelait le miracle des mulots mais celui-ci a été détruit pendant la révolution. Alors, en 1859, Pierre Senties (° 1801-† après 1869), peintre d’histoire alors en vue mais tombé dans l’oubli depuis, le reproduit en peinture murale.

En 1860, Jean Philippe Provost (° 1793-† 1874), curé de Jumièges, enfant du pays appelé « l’abbé Prévost » et membre renommé de la société française d’archéologie écrit « Vie et miracles de saint Valentin » pour informer ses paroissiens sur leur saint patron trop connu par « des traditions incomplètes et souvent infidèles ». La même année, le cardinal Henri-Marie Boisnormand de Bonnechose (° 1800-† 1883), archevêque de Rouen, confirme le sceau abbatial qui garantit l’authenticité du chef de Valentin.

En 1872, à la demande des habitants de Bliquetuit, ce cardinal rétablit leur procession, le lundi de Pentecôte. Cette année là, plus de 600 personnes venues de Bliquetuit et ses environs y participent et les paroissiens de Jumièges les accueillent : l’église est trop petite pour que tous puissent entrer…

En 1873, le lundi 2 juin, 2ème édition de la nouvelle procession : après l’évangile, l’abbé Prévost dit : « Pourquoi Jumièges a-t-il choisi pour patron saint Valentin, étranger, plutôt que saint Philibert de Noirmoutier et autres grands saints qui ont illustré le pays ? Dieu délègue sa puissance à un saint pour combattre tel ou tel fléau assiégeant l’humanité. Jumièges a toujours été menacée par 2 fléaux : la peste, à cause des marécages qui l’entoure et la sécheresse, à cause du sol sablonneux privé de la sève que la rosée du ciel donne mais qui manque cruellement les années de sécheresse… ».

La procession de Bliquetuit à Jumièges va continuer à avoir un grand succès jusque vers la fin du XIXème siècle puis, comme la plupart des processions religieuses qui avaient lieu dans toutes les régions françaises, elle s’éteint progressivement au début du XXème siècle, faute de processionnaires…

Saint Valentin, évêque de Terni, est souvent confondu avec saint Valentin, prêtre de Rome et saint patron des amoureux …y compris de plus en plus aujourd’hui avec internet qui se prend pour la mémoire du monde et recopie toutes les idioties du ouaibe qui en contient de plus en plus en les relayant (encore et encore comme dirait Cabrel) y compris par les sites qui se veulent les plus « saints » du monde comme par exemple Nominis

Certes, Valentin de Rome et Valentin de Terni sont morts à quelques années d’intervalles un 14 février… mais il s’agit bien de 2 saints distincts comme le prouvent leurs hagiographies, si on prend quelques jours à leur consacrer !

Une bonne manière pour reconnaître les iconographies de ces 2 saints Valentin : saint Valentin, prêtre de Rome et saint patron « des amoureux » est représenté tenant une épée de sa main droite et une palme dans son bras gauche, symboles de son martyre, ou alors rendant la vue à la fille d’Astérius, alors que saint Valentin de Terni est en tenue épiscopale, entouré de mulots ou avec sa crosse dans la main droite et bien sûr, lui aussi, la palme du martyre dans son bras gauche.

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Lulu, femme nue

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Un film de Solveig Anspach sorti en France le mercredi 22 janvier 2014 (durée 1h27)… oublié en 2014 par les Césars et le festival de Cannes… Mais qui a valu à Karin Viard le prix d’interprétation féminine au Festival du film de Sarlat 2013…

Exceptionnel, un chef-d’oeuvre du cinéma français… à voir absolument…

La distribution :
Karin Viard : Lulu
Bouli Lanners : Charles Castanaud
Claude Gensac : Marthe, la vieille dame
Corinne Masiero : la patronne du bar
Pascal Demolon : Richard Castanaud, un frère de Charles
Philippe Rebbot : Jean-Marie Castanaud, un frère de Charles
Nina Meurisse : Virginie, la serveuse
Marie Payen : Cécile, la sœur de Lulu
Solène Rigot : Morgane, la fille de Lulu (16 ans)
Patrick Ligardes : Serge, le mari de Lulu, garagiste
Maxime Le Garrec : Pablo, un fils de Lulu
Matthieu Le Garrec : Jules, un fils de Lulu
Vincent Londez : le DRH qui reçoit Lulu en entretien
Thomas Blanchard : le réceptionniste de l’hôtel

L’histoire :

Lulu explose dans sa petite vie bourgeoise, entre son mari et ses 3 enfants. Manquant d’assurance au cours d’un entretien d’embauche, elle n’obtient pas le poste de secrétaire espéré.

Elle quitte tout sur un coup de tête, prend la route au hasard et arrive dans une ville balnéaire de Vendée à la recherche d’un peu de liberté.

Sur la côte, la fugueuse et timide quadragénaire est confrontée au manque d’argent et se met à la recherche d’un toit. Dans sa quête de renaissance, elle rencontre trois individus qui l’enrichiront et lui permettront de faire face à la personne qu’elle était et pensait avoir perdu : un homme protecteur tout juste sorti de prison, une vieille femme rebelle et une employée harcelée par sa patronne…

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Gratin de cabillaud au risotto de croés et de courgette

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Plat complet

Les croés cornettes, une spécialité de la marque Alpina, sont des mini-pâtes de Savoie de blé dur en forme de grains de blé, séchées et légèrement grillées avant cuisson.

Ingrédients (pour 4 à 6 personnes) :
- 600 g de pavés de cabillaud surgelés,
- 3 oignons sauciers,
- 2 gousses d’ail,
- 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive,
- 1 belle courgette,
- 250 g de croés cornettes,
- 1 tablette de bouillon de poule déshydraté,
- 25 g de beurre doux,
- 10 fines tranches de poitrine de porc nature (soit 100 à 150 g),
- 100 g de comté,
- sel et poivre du moulin.

Temps nécessaires :
- décongélation : à partir de la veille au soir,
- préparation : environ 1 heure,
- cuisson : 15 à 20 minutes.
Remarque : on peut préparer le risotto de croés à l’avance puis préchauffer le four 35 minutes avant de servir et mettre à chauffer et gratiner le plat 15 à 20 minutes avant de servir.

La veille au soir, mettre les pavés de cabillaud à décongeler dans le bas du réfrigérateur.

Plus d’une heure avant de servir, éplucher les oignons et les ciseler finement.

Les mettre à suer et colorer dans l’huile d’olive chaude dans un grand wok ou une poêle paysanne, à feu doux (thermostat plaque 3/9).

Pendant ce temps, éplucher l’ail, couper les gousses en 2, les dégermer, les hacher très finement et ajouter à l’oignon.

Si l’on ne fait pas cette préparation à l’avance, faire préchauffer le four à 210°C thermostat 7), avec grill en position moyenne (3/5).

Peler la courgette, la couper en fines lanières d’environ 5 à 10 mm de côtés puis en cubes, ajouter au fur et à mesure à l’oignon et à l’ail puis faire fondre la courgette pendant 15 à 20 minutes en retournant fréquemment avec le dos d’une spatule.

Poivrer généreusement de poivre du moulin, ajouter les croés cornettes, couvrir d’eau juste à niveau, saupoudrer de la tablette de bouillon de poule déshydraté puis faire cuire le tout à feu moyen (thermostat plaque 5/9) en tournant en permanence avec une cuiller en bois jusqu’à ce que les croés soient cuits et que quasiment tout le liquide ait été absorbé ou se soit évaporé (compter une dizaine de minutes : le mélange doit avoir la consistance d’une bouillie). Vers la mi-cuisson, goûter et régler l’assaisonnement en sel et poivre, si nécessaire.

Réserver cette préparation.

Beurrer un joli plat à four d’environ 20 x 30 cm (format A4) avec 10 g de beurre et mettre les 15 g restant à durcir au freezer.

Saler et poivrer avec les moulins puis disposer les pavés de cabillaud pour qu’ils recouvrent tout le fond du plat. Poivrer puis recouvrir le cabillaud avec les fines tranches de poitrine et poivrer de nouveau.

Recouvrir du risotto de croés jusqu’à quelques millimètres du haut du plat. Bien aplatir en appuyant avec le dos d’une spatule.

Râper grossièrement le comté et le répartir sur le dessus du plat.

Répartir ci et là de petits morceaux du beurre durci, poivrer avec le moulin et enfourner pour environ 15 minutes à mi-hauteur du four, jusqu’à ce que le dessus soit bien gratiné et commence à colorer.

Servir bien chaud.

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Porc sauce rouge du Fujian

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Plat complet

Ou, comme on dit en Chine : 福建红烧肉 (Fú jiàn hóng shāo ròu), c’est à dire littéralement : Fujian (Fú jiàn) cuit dans la sauce soja (hóng shāo) porc (ròu).

Le Fujian est la région sud-est de la Chine qui se trouve le long du détroit de Taïwan, entre la mer de Chine méridionale et la mer de Chine orientale. Cette région est réputée pour sa sauce soja abondamment utilisée dans la cuisine locale, ce qui lui vaut le nom de « cuisine rouge ».

Ingrédients (pour 4 personnes) :
- 1 kg de travers de port (ou de palette de porc fraîche) avec os,
- 4 ciboules ou 4 petits oignons blancs nouveaux,
- 10 cl de vin de riz (ou, à défaut, de xérès),
- 10 cl de sauce soja claire (light),
- 25 g de champignons parfumés chinois shiitaké séchés (ou lentins comestibles, en chinois 香菇; xiāng gū),
- 1 cuillerée à soupe de sucre semoule,
- 1 étoile de badiane,
- ½ cuillerée à café de glutamate (mi-chin) ou ¼ de cuillerée à café de sel fin et ¼ de cuillerée à café de sucre semoule,
- 250 g de nouilles chinoises (aromatisées de préférence).

Temps nécessaires :
- préparation : 20 minutes,
- cuisson : 2 heures 30 minutes.

Mettre le travers dans une cocotte, le couvrir largement d’eau froide et porter à ébullition (çà va écumer sec…).

Éliminer l’eau dès que ça bout et rincer dans l’eau froide.

Pendant ce temps, éplucher les ciboules puis les émincer dans le sens de la longueur.

Ajouter 50 cl d’eau, le vin de riz, la sauce soja, les ciboules, la badiane et le sucre dans la cocotte.

Porter à ébullition puis laisser mijoter 2 heures à couvert et à feu doux (thermostat plaque 3/9).

30 minutes avant la fin de cette cuisson, rincer les champignons, les couvrir d’eau tiède et les laisser tremper.

Une fois les 2 premières heures de cuisson terminées, ajouter les champignons avec leur jus de trempage, saupoudrer avec le glutamate puis poursuivre la cuisson 30 minutes à découvert et à jeu assez doux (thermostat plaque 4/9) pour que la sauce réduise.

Faire réchauffer les plats de service dans le four à 75°C.

Cuire les nouilles chinoises selon les indications de l’emballage.

Dans mon cas, il fallait les couvrir de 60 cl d’eau bouillante après avoir ajouté sachets d’épices et de légumes séchés, les démêler puis, environ 20 minutes plus tard, les réchauffer 4 minutes dans le four à micro-ondes. On peut aussi ensuite les poêler rapidement avec une goutte d’huile d’olive.

Prélever la viande avec une écumoire et la couper en morceaux (elle est si cuite qu’elle se défait facilement même avec des baguettes…) en continuant pendant ce temps à réduire la sauce à gros bouillon.

Transférer la viande dans son plat de service ainsi que champignons et ciboules prélevées avec une écumoire, arroser d’une petite louche de sauce et servir bien chaud avec les nouilles à part.

Si vous ne trouvez pas de nouilles chinoises aromatisées toute prêtes, vous pouvez remplacer les légumes séchés par un mélange de 100 g de légumes tels que oignon saucier, échalote, poireau, carotte, poivron rouge, chou chinois, … hachés très finement et rapidement poêlés dans un petit peu d’huile de sésame ou d’olive et remplacer les épices par un mélange de 2 cuillerées à soupe de sauce de soja, 1 cuillerée à soupe de sauce huître et 1 cuillerée à café de purée de piment.

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31 janvier 2014 : Fête du Printemps et nouvel an chinois

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En l’an 2014 du calendrier grégorien, la nouvelle année chinoise commence le dimanche 31 janvier pour finir le 18 février 2015. La fête du Printemps qui accompagne l’avènement de la nouvelle année chinoise s’étend elle jusqu’à la première pleine lune du premier mois lunaire, soit le 14 février 2015 du calendrier grégorien.

Année 4651 ou 4711 du calendrier luni-solaire chinois, dans le cycle de 60 ans des années de ce calendrier, cette nouvelle année, faisant suite à celle du serpent d’eau, sera celle du cheval de bois.

Et pour presque tout savoir sur les us et coutumes traditionnels associés à la fête du printemps et au passage de la nouvelle année, voir le calendrier chinois : la fête du Printemps et le nouvel an chinois.

Dans l’astrologie chinoise, les chevaux sont les nomades du zodiaque : ils errent d’un endroit et d’un projet à un autre. Libres mais loyaux, créatifs et élégants, il sont cependant vantards, opportunistes et soupe-au-lait.

À peine installé quelque part, le cheval ressent invariablement l’urgence de repartir de nouveau. Il possède un esprit vif et une présence rayonnante, et sait instinctivement comment mettre une foule de son côté. Mais, paradoxalement il a tendance à se sentir inférieur à ses pairs. C’est cette interprétation erronée qui le fait souvent aller d’un groupe à l’autre avec une peur irrationnelle d’être repoussé.

Le charme irrésistible du cheval agit comme un aimant envers les autres et il ne reste jamais célibataire très longtemps car il désire ardemment l’amour et l’intimité, ce qui est une arme à double tranchant puisqu’il a alors l’impression d’être pris au piège.

Dans l’ensemble, le cheval a tendance à ne pas trop regarder une situation dans son intégralité. Sur un coup de tête et comme un gamin capricieux, il est capable de remettre en cause tout un équilibre pour un détail infime. Ce tempérament impulsif met souvent un terme prématuré à une relation, un travail, un projet…

Mais, une fois que le cheval sait réprimer son irrépressible envie de toujours s’expatrier sous des cieux nouveaux et de ruer dans les brancards, il apprécie ce qu’il trouve dans son jardin et trouve la paix intérieure.

Les personnes nées en 1894, 1906, 1918, 1930, 1942, 1954, 1966, 1978, 1990 et 2002 sont des chevaux ou au tout début de l’année grégorienne suivante et s’ils ne sont pas nés au tout début de l’année grégorienne et ceux nés dans la bonne période en 1894-1895 et 1954-1955 sont des chevaux de bois ! Pour savoir exactement quel est votre signe astrologique chinois allez voir par là… Par là ? Non, pas par là, par là !

Et l’an prochain, le 18 janvier 2015 à minuit, débutera une nouvelle année de la chèvre de bois !

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29 janvier 2014 : Bal tragique à Charlie Hebdo…

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…un mort…

Car François Cavanna (° 22 février 1923-† 29 janvier 2014) est mort aujourd’hui

Moi, j’appréciais les journaux qu’ils avait créé avec Georges Bernier… mais Cavanna, il m’énervait un peu à vouloir avoir tout le temps raison contre tout le monde de manière parfois injurieuse… D’un autre côté, il avait peut être ses raisons de se comporter comme ça…

Et puis, comme Choron était son ami, et que des tonnes de dessinateurs que j’adore comme Reiser, Cabu, Jules, … (tiens zarbi j’ai oublié Wolinski… me demandez pas pourquoi… je vous le dirai pas… enfin pas aujourd’hui…) le considéraient comme leur maître et l’adoraient, je reconnais que c’était un grand… car je ne ne veux pas paraître aussi obtus qu’il l’était, parfois…

Bon, mais moi, depuis mardi dernier, en musique de fond quand je suis à l’ordi – donc souvent ! -, je continue à écouter en boucle le Mix Youtube sur Pete Seeger : vraiment top ! Après 50 ans, je ne m’en lasse pas et j’en frissonne toujours !

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