Les piments sur l’échelle de Scoville

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Un piment qui monte, qui monte, qui monte… ça ne manque pas de piquant !

Vous ne vous intéressez pas à l’histoire des piments, à la raison de leur piquant et à la manière de la calmer, aux méthodes d’évaluation de leur force ?

Bref vous voulez simplement voir le classement général de quelques piments dans l’échelle de Scoville ? Alors rendez-vous directement sur Un peu de piments sur l’échelle.

Par contre, si vous aimez les histoires pimentées et avant de parler de leur échelle, quelques rappels sur les piments !

Les piments sont les fruits, en forme de gousses, des plantes du genre Capsicum de la famille des Solanaceae.

Comme les tomates, le tabac et les pommes de terre, leurs cousins et cousines, ils sont originaires d’Amérique centrale et émigrèrent en Europe en 1493 grâce à Christophe Colomb (°~1451-t1506), au retour de son premier voyage inattendu dans les Caraïbes ; quand on pense qu’avant lui, la ratatouille se faisait avec de l’ail, des oignons et des aubergines mais sans tomates ni poivrons

Toujours est-il que contrairement à la tomate et à la pomme de terre qui ont inspiré la méfiance au moment de leur introduction, le piment a été immédiatement adopté dans les cuisines locales, comme solution de rechange au poivre, épice appréciée mais rare et dispendieuse.

Les Espagnols et les Portugais l’adoptent et le répandent en effet rapidement dans le monde entier et, dès 1550, on le cultive sur les côtes d’Afrique, d’Inde, d’Asie tropicale, du sud-ouest de la Chine ainsi qu’au Moyen-Orient, dans les Balkans, en Europe centrale et en Italie.

C’est aujourd’hui l’épice la plus consommée dans le monde …mais de façon inégale selon les pays. Ainsi, en dehors des Balkans et de la Turquie, les Européens font peu de cas des variétés trop piquantes, leur préférant le paprika doux et quelques variétés locales comme le piment d’Espelette.

C’est dans les régions chaudes : Inde, Thaïlande, Indonésie, Mexique, Afrique du Nord, Amérique du Sud, Caraïbes, … que le piment fort fait le plus d’adeptes, probablement à cause de ses propriétés antibactériennes et, paradoxalement, parce qu’il procure un agréable sentiment de fraîcheur une fois son « feu » éteint.

Ce soir, on vous met le feu (tout du moins on fait semblant…) !

Une des propriétés de la plupart des solanacées est leur aptitude à fabriquer des alcaloïdes, substances organiques basiques et azotées, dont les propriétés physiologiques sont souvent étonnantes…

Et, dans ce domaine, les piments sont rois : la capsaïcine (8-méthyle N-vanillyle 6-nonénamide, soit C18H27NO3), alcaloïde qu’ils sont seuls à fabriquer dans tout le règne végétal, a le pouvoir d’activer chimiquement les récepteurs dits « VR1″ qui équipent notre langue, nos parois buccales et notre épiderme, pour détecter des températures supérieures à 43°C… Il en est de même pour quelques autres substances voisines qu’ils ont également dans leur catalogue : la dihydrocapsaïcine (trans-8-methyl N-vanillyl 6-nonenamide), la nordhydrocapsaïcine (8-méthyl N-vanillyl nonamide), l’homocapsaïcine (9-methyl N-vanillyl 7-decamide) et l’homodihydrocapsaïcine (trans-9-methyl N-vanillyl 7-decenamide)…

Et c’est comme cela que les piments nous font croire que l’on se brûle à leur contact ! La capsaïcine est d’ailleurs une illusionniste particulièrement douée puisque notre langue en détecte le « piquant » même à raison d’1 gramme mélangé à 10 000 litres d’eau…

Au feu les pompiers…

Si vous avez la bouche ou la peau enflammée par du piment, pour calmer la sensation, rien ne sert d’incurgiter une carafe d’eau, ni même 10 000 litres d’eau ou de passer sous la douche, car la capsaïcine n’est pas soluble dans l’eau tiède et s’accroche fermement à nos petits récepteurs VR1 chéris. Elle est un petit peu plus soluble dans l’eau bouillante mais, dans ce cas, ce n’est plus d’une sensation de brûlure dont vous allez souffrir mais d’une brûlure réelle !

Par contre la capsaïcine est liposoluble dans la caséine et, de plus, lipophile de cette dernière et va donc abandonner les récepteurs VR1 pour se dissoudre dans cette substance qui lui plaît bien ! La solution est donc de boire du lait (ou de s’en passer sur la zone de peau irritée…) ou de manger un yaourt ou du fromage, riches également en caséine. Une boîte de thon ferait – paraît-il - aussi l’affaire…

Une autre solution est de convaincre vos récepteurs VR1 que tout ceci n’est qu’une illusion : soyez zen et bon courage !

Mon papa, il a un piment qui pique plus que le tien, na na nère…

La « vertu » piquante des piments a bien évidemment été repérée rapidement par nos ancêtres qui, outre une utilisation culinaire judicieusement dosée selon leur goût, les utilisèrent dans des onguents pour activer la circulation sanguine et traiter par exemple les douleurs musculaires, les tendinites ou les entorses ou faire oublier la douleur d’un hématome en lui substituant une sensation de brûlure !

Et c’est là que ça s’est compliqué ! Car dans le genre Capsicum avec ses 30 espèces, certaines de ses plus de 300 variétés répertoriées produisent très peu (voire pas) de capsaïcine et d’autres énormément… et comme chaque producteur de piment vantait (et vante d’ailleurs toujours…) immodérément les mérites de sa production, il a été longtemps question de savoir lesquels étaient réellement les plus forts pour les usages thérapeutiques ou les plus adaptés pour tels ou tels usages culinaires.

C’est ainsi que le Laboratoire pharmaceutique Parke Davis de Detroit soumit la question de la force réelle des piments à un de ses chimistes, Wilbur Scoville (°1865-t1942), éminent spécialiste en alcaloïdes. Et, en 1912, ce dernier mit au point le « Scoville Organoleptic Test », le SOT…, pour déterminer la force d’une préparation à base de piment.

Ce test consistait à faire goûter, à un groupe de 3 ou 5 personnes, une solution de piment frais, entier et réduit en purée, délayée dans un volume déterminé d’eau sucrée : si une majorité des cobayes avaient une sensation de piquant, la dilution était augmentée jusqu’à ce que cette sensation disparaisse ; la valeur de la dilution était alors retenue comme mesure de la force du piment sur l’échelle de Scoville.

Depuis, on a recours à des mesures, moins subjectives, par chromatographie en phase liquide. On doit les prémices de cette technique au botaniste russe Mikhail Tswett (°1872-t1919) qui, dès 1903, utilisa des colonnes d’adsorption pour séparer des pigments de plantes et mesurer leur concentration ; en 1906, il qualifia sa technique de « chromatographie », du grec chroma : couleur et donc pigment ! Et, par le plus grand des hasards (?), le mot tswett signifie également couleur en russe !

Un peu d’étymologie…

À ce propos, d’où vient le nom piment ? Mais de pigment bien sûr ! Et pigment vient du latin pigmentum, substance colorante, dont fût également tiré, en ancien français, pimenc, le nom d’un breuvage à base de vin rouge agrémenté de miel et d’épices, mixture échauffante qui fût d’ailleurs, pour cette raison, interdite à ses moines par Pierre le Vénérable, abbé de Cluny…

Les relations entre pigments et épices ne sont d’ailleurs pas récentes car de nombreuses épices ont été utilisées par les hommes dès les temps les plus reculés pour colorer leurs tissus !

Les Indiens des Caraïbes nommaient les piments « Axi », devenu « Aji » en espagnol, et les Indiens du Mexique les appelaient « Chile », nom utilisé par plusieurs langues, en particulier l’anglais ; en anglais également, on qualifie certains piments de « pepper » bien que le piment n’ait botaniquement rien à voir avec le poivre… mais n’oublions pas que nous faisons de même avec notre appellation « poivre de Cayenne » alors qu’il s’agit d’une poudre obtenue à partir de piments de Cayenne long rouge… ainsi que les Hongrois avec leurs poudres « paprika », nom qui dérive probablement du grec peperi kapsa, la boîte à poivre ! Quant au genre Capsicum, il doit évidemment son nom au latin « capsa », la boîte à fruits !

L’échelle de Scoville 

Mais revenons à notre échelle (enfin à l’échelle de Scoville pour rendre à Wilbur ce qui lui appartient) ; grâce à cette échelle, la communauté internationale s’accorde désormais à reconnaître que la force des piments va de celle du poivron (Capsicum annuum L. var. annuum L.), nulle car celui-ci ne contient pas de capsaïcine, à celle du piment recordman du monde toutes catégories depuis 2005, le Bhut Jolokia de l’Assam (une province du nord-est de l’Inde) ; cette variété encore mal identifiée pourrait être un hybride naturel de cultivars de Capsicum chinense (famille des Habañero) et de Capsicum frutescens (famille du piment des oiseaux). Dans le test de Scoville, le Bhut Jolokia doit être dilué 1 000 000 de fois pour qu’il ne pique plus…

Entre ces deux extrêmes, on trouve le Habañero Red Savina (Capsicum chinense Jacquin cv. Red Savina) environ 2,5 fois moins fort que le Bhut Jolokia et 2 fois plus fort que son grand frère le Habañero (Capsicum chinense Jacquin cv. Habañero) qui est 5 fois plus irritant que le piment de Cayenne (Capsicum annuum L. var. annuum L. cv. Red Cayenne), 20 fois plus que le piment d’Espelette (Capsicum annuum L. var. gorria) et 100 fois plus que le Paprika doux rouge sombre (Capsicum annuum L. var. cuneatum Paul).

À noter que le taux de capsaïcine dans un piment « normal » (rouge, mince et long…) serait d’environ 7% dans les membranes intérieures qui représente 2% en masse de la gousse, de 0,2 à 0,6% dans le pulpe ou péricarpe qui représente 38% de la gousse et d’environ 0,025% dans les graines pour 60% de la masse.

Un piment « normal » contiendrait ainsi de l’ordre de 50% de la capsaïcine dans sa pulpe, 45% dans ses membranes intérieures et, contrairement aux croyances courantes, seulement 5% dans ses graines… Retirer les membranes internes est donc un moyen efficace pour atténuer la force d’un piment mais retirer les graines ne le serait que très peu… D’un autre côté se retrouver avec une graine sous la dent puis sur la langue n’a rien d’agréable : donc si on ouvre le piment pour le cuisiner, autant enlever ses graines ainsi que l’essentiel des parois internes… Ceci explique aussi que les piments peu charnus sont souvent redoutables (mais pas toujours…)…

Pour un emploi gustatif courant, l’échelle de Scoville a ensuite été simplifiée en une échelle à 11 échelons, de 0 à 10, chaque échelon étant associé à un qualificatif qui va de neutre à fort explosif, en passant par plusieurs niveaux de doux et de moyens… Pour manipuler des piments forts volcaniques ou forts explosifs, il est recommandé de s’équiper de gants étanches… c’est vous dire…

Pour connaître précisément les échelles de Scoville et, à titre d’exemple, le classement de quelques piments et sauces pimentées renommés, sans oublier les bombes « d’auto-défense » (qui sont à base de solutions de capsaïcine), voir Un peu de piments sur l’échelle.

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Un peu de piments sur l’échelle de Scoville

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Le tableau ci-dessous présente quelques piments, poudres et sauces pimentées renommés classés selon l’échelle de Scoville, simplifiée ou non, avec indication des qualificatifs associés à l’échelle de Scoville simplifiée.

Pour en savoir plus sur l’histoire des piments et de l’échelle de Scoville, voir : Les piments sur l’échelle de Scoville.

Pour en savoir plus sur les variétés usuelles de piments et poudres de piments, voir bientôt : Le bon choix des piments.

Pour les conseils de culture des piments, voir la culture des piments.

Échelle
de
Scoville simplifiée

Qualificatif

Échelle de Scoville

Exemples

Indice de Scoville

0

neutre

0 à 100

poivron

-

1

doux

100 à 500

paprika doux
poivron d’Espagne

-

2

doux chaleureux

500 à 1 000

piment Anaheim
sauce Tabasco Green

-

3

doux relevé

1 000 à 1 500

piments Ancho et Poblano
sauce Tabasco Garlic

-

4

doux chaud

1 500 à 2 500

piment d’Espelette
paprika mi-doux

-

5

moyen fort

2 500 à 5 000

piment Jalapeño
sauce Tabasco Red

-

6

moyen ardent

5 000 à 15 000

sauce Tabasco Habañero piment cerise brûlant

-

7

moyen brûlant

15 000 à 30 000

paprika rouge rosé
piment De Árbol

-

8

fort torride

30 000 à 50 000

paprika jaune rosé
piment de Cayenne

-

9

fort volcanique

50 000 à 100 000

piment des oiseaux
piment Tabasco

-

10

fort explosif

100 000 et plus

Habañero
Habañero Red Savina
Naga Jolokia
Naga Dorset
Bhut Jolokia
spray de défense public
spray de défense police
capsaïcine pure

~200 000
~400 000
~850 000
~900 000
~1 000 000
~2 000 000
~5 000 000
16 000 000

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Histoires d’oz

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Le Magicien d’Oz

L’oz, symbole de ounce ou once que l’on voit désormais figurer sur toute boîte de conserves, est avant tout…

…une histoire de livre !

En effet, l’once était, à l’époque romaine, une mesure de poids valant un douzième de livre, comme son nom l’indiquait : uncia signifiant en latin « la douzième partie d’un tout » ; la livre romaine pesant 327,368 g, une once représentait 27,264 g.

Au Moyen-Âge, ça se complique : peut-être du fait du développement des activités calligraphiques des monastères puis de l’avènement de l’imprimerie, les livres se multiplient…

Ainsi, en France, suivant l’endroit et les matières que l’on pèsent, la livre varie d’environ 350 g à 550 g ! Les oz aussi se multiplient car, on distingue la livre de poids, divisée en 12 onces, et la livre de poids de marc… et comme 1 marc c’était une demi-livre subdivisée en 8 onces, une livre de poids de marc valait 16 onces et non pas 12 !

Et au XVIIIème siècle, une once représentait ainsi, selon les lieux et les cas, du simple au double de poids !

Incroyable : un pied anglais plus petit qu’un pied français !

De l’autre côté de la Manche, en 1066, après la Bataille de Hastings, Guillaume le Conquérant instaure un système de mesure anglais qui repose (fermement) sur un pied anglais (foot) à 12 pouces (inch) défini officiellement comme les 15 seizièmes du pied du Roi de France (qui lui avait 16 pouces !) : c’est depuis cette époque, qu’en Angleterre, le pied est plus petit et a moins de pouces que le pied français… Pourtant, j’avais l’impression que les Anglais et les Anglaises avaient autant de doigts de pieds que nous mais chaussaient des pointures plus grandes ! En fait, si le pied représentait bien la longueur du pied, le pouce était la largeur du pouce : les Anglais de l’an mil avait donc des pieds plus petits que les nôtres mais des pouces plus large !

Ce système anglais sera confirmé officiellement à plusieurs reprises : tout d’abord par la Magna Carta en 1215 puis de nouveau en 1496, en 1588 et en 1758 ; et il a perduré, dans son principe, dans le système de mesure « British Impérial » retenu en 1824 par le Royaume-Uni, pour usage sur l’ensemble de l’Empire britannique.

Mais quel rapport entre les pieds, les pouces et les oz ?

C’est que, pour mesurer les liquides, on préférait des unités de volume ! Là aussi on tenait ça de l’antiquité romaine : à l’époque, une amphore avait un volume d’un pied cube local et valait 2 urnes, ou 8 congés, ou 48 sétiers… Au Moyen-Âge, le congé d’un huitième de pied cube soit environ 4,5 l prend aussi le nom de gallon, gallon valant 4 quarts, chaque quart valant 2 pintes, chaque pinte valant 2 chopines, chaque chopine valant 2 gills ou roquilles et chaque gill ou roquille valant 4 onces ! Un gallon correspond donc à 128 oz mais des oz de liquides cette fois !

Mais un gallon de quelque chose, c’était pas forcément le même volume qu’un gallon d’autre chose… Cependant, pour les choses importantes, les choses se stabilisèrent au XVIIIème siècle en Angleterre : la norme d’un gallon de vin fût fixée à 231 inch.cube et celle d’un gallon de bière à 282 inch.cube !

Le système métrique avec quelques têtes en moins…

Bon, là-dessus, à partir de desiderata exprimés par Louis XVI en 1788 suite aux Etats-Généraux, la Convention Nationale française adopte le système métrique le 1er août 1793, 6 mois après avoir raccourci son ex souverain d’une tête… Pour les masses, on se base sur la livre de Paris dite du Roi (en hommage posthume…), qui valait 489,5058 de nos grammes : on l’assimile à un demi kilogramme, la nouvelle unité de masse du système « décimal »…

Les Anglais, ne voulant pas être en reste, phosphorent et adoptent en 1824 le système Imperial qui, inspiré (?) par le système décimal, considère, après quelques atermoiements, que l’unité de masse sera désormais la livre avoir-du-poids de 453,59237 grammes avec comme sous-mesure un oz d’un seizième de livre…

Les Américains adoptent le même système d’unités de masse que les Britanniques… Mais pour certaines matières, notamment les métaux précieux, les uns et les autres utilisent quand même la livre Troy (c’est à dire la livre de la ville de Troyes…) de 373,2417216 g subdivisée cette fois en 12 oz…

Pour les volumes, ça se complique : le système métrique adopte le litre (en fait le mètre cube dont le litre est le millième mais en cuisine, un litre de sauce, c’est déjà pas mal…) et les Anglo-saxons restent attachés à leurs pieds cubes… et à partir de là, détachez vos ceintures !

En effet, en 1824, les Anglais, réellement séduits par le système décimal, considèrent qu’un gallon correspond au volume de 10 livres avoir-du poids d’eau à 62 degrés Fahrenheit et sous une pression de 30 inch de mercure (i.e. les conditions « ambiantes » en Angleterre). Il y a donc une correspondance simple entre l’Imperial livre et l’Imperial gallon et entre mesures de poids et de volumes d’eau, et en plus un gallon équivaut à peu près à 282 inch.cube soit l’ancien gallon de bière : que demande le peuple ! Et toujours par souci de simplicité, un British Imperial gallon vaudra désormais 10 x 16 = 160 fluid oz et non plus 128 !

Les américains, libérés du joug britannique mais soucieux de sauvegarder les traditions de la vieille Albion, considèrent eux que le gallon vaudra 3 x 7 x 11 = 231 inch.cube, soit l’ancien gallon de vin, et en conservant une subdivision en 128 oz !

De part et d’autre de l’océan, un gallon vaudra néanmoins 4 quarts, ou 8 pints ou chopins, ou 16 old-chopins, ou encore 32 gills…. Mais attention : un gill US est égal à 4 US fluid oz et un British Imperial gill à 5 British Imperial fluid oz !

Je sens que certains se disent que je prends plaisir à compliquer les choses…

Pour leur montrer que j’ai tenté la plus extrême simplification tout en cherchant à conserver un certain réalisme historique, je leur recommande la lecture de cette excellente synthèse d’experts anglo-saxons sur les unités utilisées dans leurs pays !

Ah, j’allais oublier… Il faudrait voir aussi à ne pas se mêler les pinceaux entre les poids et les masses… Et dans la cuisine, quand on dit tant de grammes de farine, on parle de masse et pas de poids… La masse est en effet une caractéristique d’un corps indépendante de l’endroit où il se trouve ; dans le système métrique international, on l’exprime en kilogrammes… Par contre, le poids est une force, exprimée en Newton (ou à la rigueur en kilogramme force) qui dépend de l’endroit où on est (car grâce à Newton, on sait que F = M x g, g étant « l’accélération de la pesanteur ») : or, si à Paris ou au sommet de l’Himalaya, à l’équateur ou au pôle Nord, sur la Lune ou dans une capsule spatiale, ma masse M est toujours la même, il n’en est pas de même pour mon poids F…

Ainsi, avec mes 90 kilogrammes de masse, si aux environs de Paris je pèse aussi 90 kilogrammes force (~883 Newton – fichtre, 883 Newton, je ferai bien de me mettre au régime -), sur l’Himalaya à part les kilogrammes masse que j’aurai perdu en y montant (si j’y arrive…) mon poids sera quasiment inchangé – quelques milligrammes de moins -, par contre à l’équateur je pèserai environ 250 g de moins mais par contre 250 g de plus aux pôles, et sur la Lune mon poids ne sera plus que de 15 kilogrammes et pendant le voyage, à mi-chemin dans ma capsule spatiale allant son erre, je ne pèserai plus que quelques grammes au maximum ! Quand je pense aux régimes qui nous disent : « perdez vingt kilos en un mois… », il faudrait qu’ils nous précisent s’ils parlent de kilogrammes masse ou de kilogrammes poids !

Bon mais à part ça, le plus important…

C’est que n’importe où :

3 cuillerées à café = 1,5 cuillerées à dessert = 1 cuillerée à soupe

 soit un volume de 1,5 cl et une masse de 15 g d’eau

et environ 1/2 oz en masse d’eau et 1/2 fluid oz en volume que ce soit des oz US ou British Imperial…

Commentaire de la maîtresse de maison : « et vous trouvez-ça drôle ? »

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Sauce bordelaise

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Sauce chaude

Selon l’option prise (fonds de veau-vin rouge ou fumet de poisson-vin blanc, accompagne des entrecôtes, des tournedos ou des côtes de bœuf, des magrets de canard, des côtes de porc, des œufs pochés,… ou des poissons grillés ou pochés.

Ingrédients (pour environ 25 cl de sauce) :
- 1 petite gousse d’ail,
- 1 oignon jaune moyen,
- 2 échalotes,
- 1 cèpe frais ou à défaut en conserve…
- 3 cuillerées à soupe d’huile d’olive,
- sel et poivre fin,
- 40 g de beurre doux,
et selon le mets :
- pour une viande : 12,5 cl de fonds de veau et 12,5 cl de vin rouge de Bordeaux et, en option, 2 ou 3 rondelles de moelle de bœuf ;
- pour un poisson : 12,5 cl de fumet de poisson et 12,5 cl de vin blanc sec.

Temps nécessaires :
- préparation 10 minutes,
- cuisson : 45 minutes.

Éplucher l’ail, l’oignon, les échalotes et le cèpe et les hacher finement. Dans une petite casserole, faire chauffer l’huile d’olive et y faire blondir doucement ail, oignon, échalotes et cèpe hachés, pendant 30 minutes, sans laisser roussir.

Mouiller avec le fûmet de poisson et le vin blanc si la sauce est destinée à un poisson ou avec le fonds de veau et le vin rouge si elle est destinée à une viande. Mélanger, porter à frémissement, goûter et ajuster l’assaisonnement avec sel et poivre et laisser mijoter 10 minutes à feu doux. Passer, ajouter éventuellement les rondelles de moelle émiettées et terminer au bain-marie en faisant une liaison au beurre : ajouter le beurre en petit dés en remuant au fouet.

En napper un petit peu le mets et/ou servir dans une saucière bien chaude.

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Grâce au tour de France, FR2 a franchi une nouvelle fois le mur du çon !

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Entendu sur FR2, dimanche 22 juillet 2007 vers 13h40 (plus que vu car j’étais à la cuisine…).

Après 5 minutes d’exposés sur le fait que les coureurs du tour de France seraient dopés (surtout ceux non-français qui occupent les premières places…), Gérard Holtz a déclaré pour conclure  : « Comme on ne sait pas, on ne peut pas dire… ». Moi je rajoute : « Tout à fait, Gérard ! »

 Et ça ne s’arrête pas là !

Dans « La légende du tour » qui suit, avec la voix passionnante de la future doublure de Derrick :

- « On admire aussi son cou(p ?) de pédale »,

- « Il remporte le classement final aux poin(g ou t ?)s »,

- « L’intérêt du contre la montre en équipe n’est pas évident… mais il met en valeur les capacités individuelles »,

et pour finir :

- « Le sprint chaloupé mais désastreux de Jalabert… ».

Le pôvre (?) Jalabert, qui commente le tour en compagnie des auteurs de ces colucheries, en est resté bouche bée… On le comprend…

 En tout cas, merci à FR2 et à la petite reine !

Mais dommage que Coluche ne soit plus là pour relayer ce tissu de çonneries sur d’autres ondes…

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Dimanche avec ma souris !

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Alors, aujourd’hui, je fais la grasse matinée avec elle !

Chat dort…

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Curry de poulet aux courgettes

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Plat principal et son accompagnement

Curry de poulet aux courgettes

Prêt pour le service…

…avec le bol de riz et la saucière !

;)

Ingrédients (pour 4 personnes) :
- 4 morceaux de poulet (hauts de cuisse par exemple),
- 2 courgettes de taille moyenne,
- 3 oignons jaunes moyens (ou 1 gros),
- 2 gousses d’ail,
- 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive,
- 1 tablette de bouillon de poule,
- 20 cl de crème fleurette,
- 1 cuillerée à café rase de curry,
- sel du moulin et poivre du moulin,
- 1 poignée de gros sel,
- 125 g de riz.

Temps nécessaires :
- préparation : 10 minutes,
- cuisson : environ 1 heure.

Éplucher et hacher finement l’oignon et les gousses d’ail. Laver les courgettes, couper leurs extrémités et, avec un canneleur ou un économe, les peler longitudinalement en laissant « une bande de peau sur deux », puis les couper en tranches d’environ 2 mm d’épaisseur.

Dans un wok ou une poêle, faire chauffer 2 cuillerées d’huile d’olive et y faire blondir l’oignon. Ramener à feu très doux, ajouter l’ail, répartir oignon et ail sur tout le fond du récipient puis disposer dessus les tranches de courgettes à plat ; saler et poivrer la surface de quelques tours de moulins.
Ces courgettes méritent encore un peu de cuisson !Couvrir et laisser mijoter à feu doux, sans remuer, pendant environ 1 heure : à la fin de la cuisson, toutes les tranches de courgettes doivent être translucides.

Une fois la cuisson des courgettes lancée, faire chauffer dans une cocotte, à feu vif, 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive et y faire dorer les morceaux de poulet sur toutes leurs faces.

Pendant ce temps, faire dissoudre la tablette de bouillon de poule dans 15 cl d’eau et, une fois le poulet bien doré, y ajouter le bouillon et la crème. Remuer puis saupoudrer du curry et bien mélanger.
Et pendant ce temps-là, le poulet mijote... Couvrir et laisser mijoter à feu doux, jusqu’à la fin de la cuisson des courgettes.

Mettre à chauffer une grande casserole d’eau avec une poignée de gros sel et y mettre à cuire le riz au moment voulu pour que sa cuisson prenne fin en même temps que les deux autres préparations.

Une fois les courgettes cuites, les faire glisser dans le fond du plat de service puis disposer les morceaux de poulet sur le lit de tranches de courgettes.

Napper les morceaux de poulet d’un petit peu de la sauce au curry et mettre le reste de la sauce dans une saucière et réserver au chaud. Égoutter le riz et le mettre dans un petit saladier (ou un grand bol !). Servir le tout bien chaud : plat, riz et sauce.

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Courgettes confites

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Accompagnement

Ingrédients (pour 4 personnes) :
- 2 courgettes de taille moyenne,
- 3 oignons jaunes moyens (ou 1 gros),
- 2 gousses d’ail,
- 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive,
- sel du moulin et poivre du moulin.

Temps nécessaires :
- préparation : 10 minutes,
- cuisson : environ 1 heure.

Éplucher et hacher finement l’oignon et les gousses d’ail. Laver les courgettes, couper leurs extrémités et, avec un canneleur ou un économe, les peler longitudinalement en laissant « une bande de peau sur deux », puis les couper en tranches d’environ 2 mm d’épaisseur.

Ces courgettes méritent encore un peu de cuisson !Dans une poêle, faire chauffer l’huile d’olive et y faire blondir l’oignon. Ramener à feu très doux, ajouter l’ail, répartir oignon et ail sur tout le fond du récipient puis disposer dessus les tranches de courgettes à plat ; saler et poivrer la surface de quelques tours de moulins.

Couvrir et laisser mijoter à feu doux, sans remuer, pendant environ 1 heure : à la fin de la cuisson, toutes les tranches de courgettes doivent être translucides.

Les courgettes cuites de cette façon peuvent accompagner une viande blanche (voir par exemple Curry de poulet aux courgettes), servir d’ingrédients pour des tians, des terrines, des gratins…

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