Bon, certes, le petit pois étuvé en conserve, c’est bon…
Mais frais aussi ! Et si on en veut juste un peu pour la garniture d’un « riz vietnamien », d’une omelette ou d’un accompagnement indien, même une petite boîte format 1/4 de 240 g nets ça fait beaucoup !
Alors si, à la fin du printemps ou au début de l’été, vous en voyez des frais pas chers et beaux avec des cosses bien gonflées prometteuses de beaux grains, achetez-en !
C’est ce que j’ai fait ce matin (vu que j’avais épuisé mon stock de l’an dernier…) !
Pour 1 kg de petits pois non écossés (ce matin, 18 juin 2013, à 3,99 euros le kilogramme Auchan de Montgeron – en fait j’en ai acheté 555 g car les autres cosses me semblaient trop maigres mais là je donne les équivalents pour 1 kg, c’est plus simple… -), ça a donné :
- 290 g de petits pois frais (donc 25 à 30¨% du poids de petits pois par rapport au produit brut) et, donc, 500 g de pois frais non écossés doivent correspondre à environ une boîte format 1/4 de petits pois étuvés avec 240 g nets de petits pois cuits, imbibés d’eau de cuisson,
- et 650 g de cosses après élimination des bouts et des fils, cosses qui devraient bien me servir à quelque chose un jour !
Car j’ai congelé le tout aussi sec (et aussi secs parce qu’ils l’étaient !)…
Ingrédients (pour 8 personnes) :
- 2 disques de pâte feuilletée,
- 200 g de mesclun,
- 3 oignons sauciers,
- 1 blanc de poireau,
- 5 cl d’huile d’olive,
- sel fin et poivre du moulin.
Pour remplacer le mesclun, si vous êtes connaisseurs en plantes et en flore de votre région, et qu’en plus vous avez près de chez vous des jardins, pâturages et bords de chemins pas pollués ou vous pouvez cueillir de bonnes herbes …vous pouvez cueillir des bonnes herbes sauvages : fausse bourrache, pissenlit, chicorée sauvage, feuilles de coquelicot, fanes de carotte sauvage, feuilles de blette sauvage, fanes de betterave, menthe aquatique, fenouil sauvage, …, une fois bien éliminées de leur terre et de leurs racines, épluchées et lavées !
Éplucher et laver le poireau, éplucher les oignons.
Hacher le tout finement.
Mettre les herbes, oignons et poireau hachés dans un saladier, ajouter 1 cuillerée à café de sel fin, l’huile d’olive, poivrer.
Bien mélanger avec les mains.
Dérouler un des disques de pâte et le piquer généreusement avec les dents d’une fourchette.
Déposer le mélange d’herbes au centre du disque de pâte en laissant un bord d’environ 1 cm non garni.
Recouvrir du second disque de pâte et souder le pourtour avec le dos de la fourchette la pâte percer une cheminée sur le dessus.
Enfourner à mi hauteur du four chaud pour 30 minutes.
Laisser refroidir sur une grille et manger tiède.
Vous pouvez aussi faire une pâte typique vous-même avec :
- 500 g de farine,
- 125 g de saindoux (ou 15 cl d’huile de tournesol),
- 15 à 20 cl d’eau chaude.
Mettre la farine dans un saladier, malaxer avec le saindoux puis ajouter l’eau chaude et pétrir et travailler la pâte.
La partager en 8 pâtons et former des galettes d’environ 12 cm de diamètre.
Déposer une bonne poignée du mélange d’herbes sur une moitié des galettes en laissant le pourtour de la pâte non garni sur environ 1 cm. Replier la pâte et former un croissant de lune, souder les bords avec le dos des dents d’une fourchette et percer une cheminée sur le dessus des croissants.
Disposer les croissants sur une plaque à four farinée et enfourner pour 30 minutes dans le four chaud.
C’est ce que j’ai appris ce matin en me réveillant…
Triste nouvelle… Mais, au moins, il sera parti sous un ciel bleu naissant…
Encore un grand qui nous quitte… Un homme politique droit, juste, déterminé et intéressé ni par la gloire ni par la fortune mais juste pour l’amour de son et ses pays et de la justice…
On aimerait en avoir plus, des hommes comme lui se consacrant à la politique …en ce moment.
C’est vers 1925, dans l’hospice de cette ville, « capitale » de l’Argonne, que ma mère, qui fêtera ses 100 ans dans quelques jours, est « placée » après avoir obtenu son certificat d’études… Elle y aide une de ses tantes, Julie, cuisinière de l’hospice. Celle-ci lui apprend probablement à cuisiner cette succulente spécialité locale qui fit perdre la tête à Louis XVI…
Autant vous dire que les pieds de porc à la Sainte-Menehould sont chargés d’histoire pour moi, et pas seulement à cause de Louis XVI…
Ingrédients (pour 4 personnes en entrée, 2 en plat) : - 2 pieds de porc coupés en 2,
- crépine de porc,
- 1 l de bouillon de pot-au-feu (ou 2 tablettes de bouillon de pot-au-feu déshydraté),
- 25 cl de vin blanc sec,
- 2 carottes,
- 2 oignons sauciers,
- 2 clous de girofle,
- 2 feuilles de laurier,
- 2 branches de thym,
- 40 g de beurre,
- 1 œuf,
- ½ cuillerée à café de sel fin et ¼ de cuillerée poivre blanc moulu.
- 10 cl de chapelure,
- et, par exemple, en option si plat : 200 g de fettuccini fraîches.
Temps nécessaires :
- préparation : 20 minutes,
- cuisson initiale : 90 minutes,
- attente : au moins 30 minutes,
- cuisson finale : 20 minutes.
Emballer et ficeler les pieds de porcs dans la crépine.
Les placer dans une cocotte, ajouter le vin blanc, couvrir de bouillon de pot-au-feu (ou d’eau avec les tablettes de bouillon déshydraté) et, à feu fort (thermostat plaque 7/9), porter lentement à ébullition en écumant.
Pendant ce temps, éplucher les carottes et les couper en rondelles si elles sont grosses, couper le radicelle des oignons (sans les éplucher) et y piquer les clous de girofle.
Laver les feuilles de laurier et les branches de thym et lorsque ça bout, écumer une dernière fois, ajouter la garniture aromatique, couvrir et laisser frémir 90 minutes à feu doux (thermostat plaque 3/9).
Au terme de la cuisson, égoutter les pieds de porc (conserver le bouillon), éliminer la crépine et laisser les pieds 20 minutes à plat sur une planche à découper, recouverts d’assiettes creuses chargées d’un gros poids pour les aplatir.
Mettre le four à chauffer à 220 °C (thermostat 7/8).
Casser l’œuf dans un bol, saler, poivrer et le battre en omelette puis verser dans une assiette creuse.
Verser la chapelure dans une autre assiette. Dans un plat à four, faire mousser le beurre.
Passer les pieds de porc dans l’œuf battu puis les enrober de chapelure.
Les poser dans le plat et les arroser du beurre fondu.
Enfourner à mi-hauteur pour 5 minutes, puis passer le four en position grill moyen et maintenir ainsi 5 minutes.
Retourner les pieds, saupoudrer de chapelure et arroser de beurre et recommencer pour 5 + 5 minutes sans puis avec grill.
Si servi en plat avec des pâtes fraîches, refaire bouillir le bouillon puis 5 minutes avant la fin de la cuisson, y plonger les fettuccini et maintenir 3 minutes à frémissement et à couvert puis les égoutter.
Dresser les pieds sur un plat de service et les réserver dans le four chaud.
Arroser les pâtes du reste d’œuf battu et les saupoudrer généreusement de chapelure (« le parmesan du pauvre »), mélanger et transférer dans un plat de service creux ou un saladier.
Servir bien chaud avec de la moutarde forte de Dijon.
Ces pieds de porc à la Sainte-Menehould s’entendent très bien avec un bon vin blanc sec d’Alsace tel que riesling ou pinot blanc !
La préparation de ce plat gourmand l’est aussi en temps passé, pour plus de 6 personnes…
Aussi, pour ne pas être débordé le jour du repas pour une grande tablée, on peut préparer la veille en laissant une phase « peinarde » de réchauffage à lancer juste 1 heure avant de servir ! Pour 2 à 4 personnes, c’est moins laborieux et, avec une bonne organisation, on peut s’en tirer en s’y prenant 3 heures à l’avance !
Merci à Chris le Fotograf pour cette photo du plat de fête que je n’avais pas eu la tête à photographier… ayant d’autres choses à faire pour nos invités !
Ingrédients (pour10 personnes) :
- 20 à 24 pilons de poulet (soit environ 2,5 à 3 kg),
- 200 g de fèves fraîches écossées, soit environ 800 g avec cosses (ou 200 g de fèves congelées sans peau),
- 200 g de petits pois écossés frais, soit environ 800 g avec cosses, ou congelées,
- 500 g de haricots verts frais,
- 10 belles asperges blanches de taille moyenne, soit environ 500 g,
- 500 g de carottes nouvelles,
- 500 g de petites pommes de terre primeurs (de Noirmoutier par exemple),
- 5 cuillerées à soupe d’huile d’olive,
- 5 oignons sauciers,
- 5 gousses d’ail,
- 5 petits tomates (cœur de bœuf par exemple), - 2 cuillères à café de paprika,
- 2 cuillères à café de mélange quatre-épices,
- 2 cuillères à café de cumin,
- 2 cuillères à café de curcuma,
- 2 cuillères à café de ras el hanout,
- 2 citrons séchés d’Iran, - 40 g d’amandes effilées,
- 5 pincées « à trois doigts » de coriandre ciselée,
- gros sel, sel et poivre du moulin,
Temps nécessaires :
- préparation et cuisson initiale (la veille) : 6 à 7 heures,
- finition et cuisson finale : 1 heure.
La veille, porter une grande quantité d’eau à ébullition dans une grande marmite avec panier vapeur.
Couper les fanes des carottes en en laissant 2 cm et éplucher les carottes.
Laver et brosser les pommes de terre.
Saler l’eau bouillante avec 2 à 3 cuillerées de gros sel et plonger les asperges dans un panier cuisson, placer le panier vapeur avec carottes et pommes de terre, couvrir, laisser cuire 15 minutes puis mettre le panier vapeur et le panier cuisson à égoutter.
S’il y a des grosses asperges, les couper en 2 dans leur longueur.
Pendant ce temps, écosser les petits pois et les fèves et les mettre dans le panier vapeur.
Laver les haricots verts, les éplucher, les couper en longueurs de 4 à 5 cm et les placer dans le panier cuisson.
Mettre le four à préchauffer à 220°C (thermostat 7 à 8).
Plonger les haricots dans l’eau bouillante, placer le panier vapeur avec les fèves et les pois, couvrir et laisser cuire 5 minutes puis mettre le panier vapeur et le panier cuisson à égoutter.
Verser l’huile dans un grand plat à tajine.
Rincer les manchons de poulet 1 par 1 sous l’eau courante, éliminer leur peau en la détachant de la chair en introduisant l’index entre la chaire et la peau puis en la retournant sur la cheville et en la tirant et la coupant au ras de la cheville si elle ne se détache pas.
Sécher les pilons dans du papier ménager, les enrober d’huile d’olive et les placer côte à côte dans le tajine.
Saler, poivrer et enfourner pour 30 minutes, retourner, saler, poivrer, retourner et enfourner de nouveau 30 minutes puis retirer du four.
Pendant ce temps, ébouillanter les tomates, une par une, 20 à 30 secondes chacune, les couper en 4, éliminer leur peau, leurs téguments blancs et l’essentiel des graines et couper la chair en dés.
Éplucher les oignons et les hacher assez grossièrement. Éplucher les gousses d’ail, les couper en 2, les dégermer, puis hacher finement.
Dans un bol, mélanger l’oignon et l’ail haché, le paprika, le quatre- épices, le cumin, le curcuma et le ras el hanouth.
Couper les citrons séchés en 2.
Disperser les dés de tomates sur les pilons puis saupoudrer du mélange oignon, ail et épices. Répartir les citrons, ajouter les pommes de terre puis les carottes en dôme, couvrir et enfourner pour 40 minutes.
Retirer les pilons du tajine et les réserver au frais dans un grand récipient étanche.
Ajouter les haricots verts.
Dresser les légumes en dôme, ranger les carottes sur le dessus après avoir coupé en 2 les plus grosses, dans leur longueur. Couvrir, enfourner pour 30 minutes puis réserver jusqu’au lendemain.
Quelques heures avant le repas, dresser les pilons sur 2 plats de service.
Retirer les carottes du tajine, éliminer les demis citrons, ajouter les petits pois et les fèves, mélanger, former un dôme avec les légumes puis ajouter carottes et asperges sur le dessus, en étoile, et saupoudrer des amandes effilées.
Placer les 2 plats de pilons couverts d’un papier d’aluminium dans le bas du four et le tajine couvert au dessus sur une grille et environ 60 à 90 minutes avant de servir, mettre le four à préchauffer à 220 °C.
Amener les plats à table avec le tajine couvert que l’on dé-chapeautera au dernier moment pour la surprise !
Et pour fêter çà, une chanson interprétée en 1906 par Dranem sur des paroles de Eugène Joullot et Félix Mortreuil et une musique de Charles Borel-Clerc (et non pas sur des paroles de Jean-Louis Chautard et Gérard Grandjean sur une musique de Pierre Bénichou et Marie Grospierre comme Misère, interprétée en 1972 par Michel Colucci…).
« Pétronille tu sens la menthe », sur des paroles de Eugène Joullot et Félix Mortreuil et une musique de Charles Borel-Clerc, grand succès de la musique française, a été reprise en 1972 par les Charlots, à la plus grande joie du public français que malheureusement, les moins de 50 ans n’ont pas connue… Quelle misère ! Alors pour combler cette lacune, voici la version de « Pétronille, tu sens la menthe » interprétée par Les Charlots en 1972, sur des paroles de Eugène Joullot et Félix Mortreuil et une musique de Charles Borel-Clerc :
D’chez l’coiffeur sortant l’autre semaine
Où je m’étais fait raser le menton
Dans la rue je rencontre une ancienne
Qui m’embrasse et me dit tu sens bon
Moi très flatté du compliment
Je lui réponds fort galamment
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillée dans du papier
Papier papier papier mâché
Le soir même de mon hyménée
Quand l’cérémonial fut fini
Ma femm’ me dit très emballée
Une heure avant de se mettre au lit
Je sens que j’t'adore mon gros chéri
C’est pas ça qu’ tu sens que j’y dis
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillée dans du papier
Papier papier papier vergé
Sous le balcon de son idole
Guitare en mains plume au chapeau
Plein d’une insouciance folle
Soupirait le beau Roméo
Le tendre amant qui s’emballait
Comme une baleine lui gueulait
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillée dans du papier
Papier papier papier graissé
Ce matin j’rencontre ma cousine
Elle avait un air tout changé
Je lui dis tu n’as pas bonne mine
Elle me répond je viens de me purger
Je dois sentir les pois d’senteur
Non j’lui réplique mon joli coeur
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillée dans du papier
Papier papier papier percé
J’en profite pour vous rappeler que sainte Pétronille de Rome ou Aurelia Petronilla († Ier siècle) est très probablement la fille de Simon de Bethsaïde (° environ 10 avant JC-† entre 64 et 67), futur saint Pierre , et de la future sainte Perpétue, et donc née probablement à Capharnaüm au nord de la mer de Galilée (le lac de Tibériade) où Pierre est pêcheur lorsque Jésus vient lui dire qu’il est Šimʻōn Kêfâ, Simon Pierre, de son église sur terre *. Certains disent que la future Pétronille (car elle ne s’appelait pas ainsi à sa naissance mais reçut ce nom à son baptême) n’était pas réellement la fille de saint Pierre mais uniquement sa fille spirituelle car Pierre l’avait baptisée à Rome… Et pourtant, l’évangile selon saint Marc confirme que, lorsque Jésus rencontre Simon, celui-ci est marié (Marc 1:29-31) : « Ils ** quittèrent la synagogue et allèrent dans la maison de Simon et André avec Jacques et Jean. La belle-mère de Simon était au lit parce qu’elle avait de la fièvre et, dès que Jésus arriva, on lui parla d’elle. Il s’approcha d’elle, lui prit la main et la fit lever. La fièvre la quitta et elle se mit à les servir. ».
Lorsque le chemin de Simon-Pierre croise celui de Jésus, Simon a plus de 40 ans et il est donc raisonnable de penser qu’en bon Juif pratiquant, il a un voire plusieurs enfants ! Ce n’est qu’après avoir été embauché par Jésus que Pierre quitte son métier, sa famille et pratique la continence sexuelle, comme les autres apôtres…
C’est probablement vers 55 que Pétronille et sa mère Perpétue rejoignent Simon-Pierre à Rome, après son emprisonnement à Jérusalem dont il s’évade miraculeusement pour se réfugier à Antioche avant de se rendre à Rome qu’il fuit pour échapper à la persécution de Néron, avant de revenir à Jérusalem où, de nouveau emprisonné, il réussit de nouveau à s’échapper miraculeusement pour revenir à Rome. Il semble que ce soit là et à ce moment que Pierre baptise sa fille et son épouse. Selon saint Marcel d’Alexandrie, Perpétue subit le martyr à Rome, avant Pierre.
En tous cas, fille ou pas de Simon-Pierre, Pétronille est paraît-il, d’une beauté extraordinaire mais souffre fréquemment de fièvre et de paralysie. Un jour que des disciples de saint Pierre sont chez lui, l’un d’eux, Tite, lui dit : « Vous qui guérissez les infirmes, pourquoi laissez-vous Pétronille souffrante ? ». Pierre lui répond que cela vaut mieux pour elle car cela purifie son âme, ce qui lui est plus avantageux que sa santé. Mais, pour montrer qu’il lui est possible de la guérir, il lui dit: « Lève-toi Pétronille et sers-nous. » et elle se lève et les sert. Quand elle a fini, Pierre lui dit : « Pétronille, retourne à ton lit. ». Elle se recouche et la fièvre et la paralysie la reprenne…
Plus tard, Pétronille atteint la perfection dans l’amour de Dieu et Pierre la guérit définitivement. Un patricien de Rome, Flaccus, lui propose de devenir son épouse. Mais Pétronille a décidé depuis longtemps de consacrer sa virginité au Christ et lui répond : « Laisse-moi 3 jours pour réfléchir. ». Elle se consacre alors totalement au jeûne et à la prière et, le 3ème jour, un 31 mai, fait venir le futur saint Nicodème qui lui donne l’eucharistie ; elle rend son âme à Dieu et Nicodème la fait inhumer dans une catacombe de la via Ardeatina (dite de Domitilla). Vers 390, le pape Sirice (° vers 320–† 399) fait construire une basilique souterraine qu’il lui dédicace, pour mettre le sarcophage de Pétronille à l’abri.
Apprenant la mort de Pétronille, Flaccus, frustré et irrité, a les boules et s’adresse à la future sainte Félicula , une proche de Pétronille, également très belle, et lui ordonne soit de l’épouser soit de sacrifier aux idoles. Félicula refuse et Flaccus la dénonce au préfet qui la fait jeter en prison sans manger ni boire pendant 7 jours puis la fait torturer à mort sur le chevalet et fait jeter son corps dans les égouts. Nicodème l’en retire et lui donne une sépulture décente mais le préfet l’apprend et fait comparaître Nicodème qui refuse à son tour de sacrifier aux idoles : il est fouetté à mort avec des cordes plombées et son corps est jeté dans le Tibre. Juste, son clerc, récupère sa dépouille et l’ensevelit avec honneur.
Sainte Pétronille et sa basilique de la via Ardeatina tombent dans l’oubli et ce n’est que longtemps plus tard qu’on y redécouvre une inscription « PETRONELLE MART. » indiquant l’emplacement d’un sarcophage derrière l’abside. Le pape Grégoire III († 741) y fait établir une des 14 stations de la Passion qu’il crée comme chemin de croix entre les basiliques les plus importantes de Rome.
En 754, le pape Étienne II († 757) donne le titre de « Fils aînés de l’Église » aux rois de France pour remercier Pépin le Bref (° 715-† 768), roi des Francs, de lui avoir apporté protection et d’avoir conclu une alliance avec la papauté pour créer les états pontificaux. Pépin le Bref décide alors que sainte Pétronille, fille de Pierre, le premier « pape », dont on a retrouvé la dépouille sera la sainte patronne des rois de France. En signe de reconnaissance, Paul I (° vers 700-† 767), frère et successeur d’Étienne II, fait transférer la dépouille de Pétronille dans la basilique Saint-Pierre de Rome où elle est placée dans un tombeau de marbre où est inscrit « à la très douce vierge Aurée Pétronille ». Le tombeau de Pétronille sera déplacée ensuite à plusieurs reprises dans la basilique jusqu’à ce que les reliques soient placées en 1606 dans une nouvelle chapelle spécifique consacrée à sainte Pétronille où l’essentiel de ses reliques se trouvent toujours aujourd’hui.
Les religieuses de La Villette (abbaye de Compiègne de 1412 à 1792), regroupées dans le couvent Sainte-Périne, rue de Bassano, à Chaillot, avec le couvent Sainte-Geneviève, à Nanterre (de 1470 à 1788), possédaient une partie de ces reliques de sainte Pétronille ce qui leur valut leur surnom de « sœurs de Sainte-Perrine ». Les religieuses de La Barre, près de Château-Thierry, possédaient également un morceau du crâne de sainte Pétronille que leur avait été donné par Jeanne (° 1273-† 1305), femme du roi Philippe le Bel (° 1268–† 1314)…
Plusieurs dictons du jour sont dédiés à Pétronille, sainte patronne des rois de France, invoquée pour faire venir la pluie :
- « À Sainte-Pétronille, pas de haie sans chenille. »,
- « Pluie de Sainte-Pétronille change raisins en grappilles. »
- et pour terminer : « Quand mouille Pétronille, sa jupe au long du jour, elle est quarante jours à sécher ses guenilles. », c’est-à-dire que si il pleut sans interruption chez vous un 31 mai, il va continuer à pleuvoir sans interruption jusqu’au 10 juillet ! N’oubliez pas de renouveler votre stock de parapluies, de suroîts et de cirés !
* C’est un jeu de mot de Jésus : en effet, en cananéen, langue parlée alors à l’ouest du Jourdain et donc à Capharnaüm, simʻōn désigne celui qui est exaucé et kêfâ veut dire pierre ; donc, quand Jésus dit à Simon « tu es Šimʻōn Kêfâ et sur toi je bâtirai mon église » ça se traduit par « tu es celui qui est exaucé, Pierre, et sur toi je bâtirai mon église »… Une fondation solide, non ? Heureusement que les cananéens n’avaient pas de mot pour désigner le mélange sable, graviers et ciment utilisé par les Romains pour ériger leurs futurs vestiges, sinon le premier pape se serait appelé Béton !
** Ils : Jésus, Simon et son frère André, Jacques (dit le Majeur) et son frère Jean, le futur évangéliste.
Un grand classique de la cuisine française riche en saveurs et en parfums, long à cuire mais on ne peut plus simple à faire !
Ingrédients (pour 6 à 8 personnes) :
- 1,250 kg de joues de bœuf,
- 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive,
- 20 g de beurre,
- 2 oignons sauciers,
- 2 gousses d’ail,
- 2 kg de carottes nouvelles,
- 2 brins de thym,
- 100 g de couenne avec gras de jambon fumé (ou de petits lardons…),
- 50 cl de vin rouge corsé (genre corbières, …),
- 2 tablettes de pot-au-feu ou de bouillon de poule déshydraté (ou 50 cl de bouillon),
- sel et poivre des moulins.
Temps nécessaires :
- anticipation : 1 ou 2 jours
- préparation : 30 minutes,
- cuisson : 5 heures.
L’avant-veille ou la veille au soir, dans une cocotte, faire mousser le beurre dans l’huile et y faire revenir et griller les joues à feu assez doux (thermostat plaque 4/9).
Pendant ce temps, éplucher les oignons, les hacher grossièrement et ajouter dans la cocotte.
Éplucher les gousses d’ail, les dégermer, les hacher grossièrement et ajouter dans la cocotte.
Éplucher 2 carottes, couper en rondelles et ajouter dans la cocotte.
Rincer, ajouter les brins de thym, la couenne et poivrer.
Couvrir du vin et du bouillon (ou de 50 cl d’eau en ajoutant les tablettes de bouillon déshydraté), porter à ébullition, puis laisser mijoter à couvert à feu doux (thermostat plaque 3/9) pendant 2 h.
Laisser reposer au frais dans la cocotte fermée.
La veille ou le jour même, reporter à ébullition, goûter le jus de cuisson, ajuster si nécessaire l’assaisonnement en sel et poivre, couvrir et laisser mijoter 2 h si c’est pour le lendemain ou 3 h si c’est pour le jour même.
Si c’est pour le jour-même, éplucher le reste des carottes et les couper en fines rondelles d’environ 1 à 2 mm d’épaisseur ; 1 h avant la fin de cuisson les mettre dans une seconde cocotte, les couvrir du jus de cuisson filtré, porter à ébullition, couvrir et laisser fondre 1 h à feu doux (thermostat plaque 3/9).
S’il n’y a plus assez de jus de cuisson, rajouter 25 cl d’eau, Prélever la joue et la couper en dés grossiers (3 cm de côté), retirer le thym, la couenne. Mixer le jus de cuisson avec le reste de sa garniture aromatique, couvrir et remettre à mijoter 1 h à feu doux. Découvrir vers la fin pour laisser épaissir la sauce.
Si c’est pour le lendemain, poursuivre la cuisson des joues pendant 2 h puis laisser reposer de nouveau au frais dans la cocotte fermée. Le lendemain, réchauffer et, pendant ce temps, éplucher le reste des carottes, les couper en fines rondelles d’environ 1 à 2 mm d’épaisseur, les mettre dans une seconde cocotte, les couvrir du jus de cuisson filtré, porter à ébullition, couvrir et laisser fondre 1 h à feu doux (thermostat plaque 3/9). S’il n’y a plus assez de jus de cuisson dans la cocotte des joues, rajouter 25 cl d’eau, prélever la joue et la couper en dés grossiers (3 cm de côté), retirer le thym, la couenne. Mixer le jus de cuisson avec le reste de sa garniture aromatique, couvrir et remettre à mijoter 1 h à feu doux. Découvrir vers la fin pour faire épaissir la sauce.
Dresser les carottes dans un légumier et les joues dans un plat de service, nappées de leu jus de cuisson et servir bien chaud !
Vous connaissez certainement le chat beau, le chat blé, le chat botte, le chat broc, le chat cale, le chat chat chat, le chat d’burnes, le chat d’ouf, le chat foin, le chat grain, le chat gris nez, le chat haut, le chat hue, le chat hutté, le chat ira, le chat laid, le chat lange, le chat langé, le chat Laze et le chat Leffe…
Et aussi le chat lent, le chat lit, le chat loir, le chat long, le chat loupe, le chat loupé, le chat lu (qui plus tard devînt le chat lût mot), le chat luthier, le chat « Libé », le chat made (in France ?), le chat maille, le chat maillé, le chat maille rit, le chat mailleur, le chat manne, le chat marée, le chat mois, le chat mot, le chat ours, le chat – outch ! -.
Et également le chat part et évidemment, avec lui, ses chatons, le chat part d’âge, le chat part d’an et le chat part d’heure mais aussi le chat peau, le chat pelé, le chat pelle, le chat pelure, le chat peu, le chat Pitot, le chat pitre, le chat pli, le chat pond, le chat poney, le chat potté, le chat pue, le chat que… (…que chacun imagine ce qu’il est ou fait !).
Sans oublier le chat rade, le chat rançon, le chat rat et le chat rieur…
Et le chat riz ? Non, c’est pas le chat riz, c’est le chat rit : va, rit ! le chat !
Et aussi le chat rogné, le chat rôt gnard ! Et avec lui le chat rôt laid car le chat rôt lèse !
Et puis, il y a le chat roi, le chat rond et du coup le chat rue… Et le chat s’est croisé et le chat se mouche…
Ah ! Le chat, ce clou ! Le chat, ce las, le chat, ce pot !
Mais, envers et contre tout, le chat se marre et le chat scie…
Et le chat sœur, le chat teigne – qui se transforme parfois en chat teigne raye ou en chat teint… -, le chat tigre, le chat tira, le chat tôt, le chat tiers et le chat toit ment !
Ainsi que le chat tond et le chat touillant : le chat touille ? Attention ! Car le chat touille ment !
Et enfin le chat touillé, le chat te mite, le chat te rit, le chat virage, le chat virant, le chat vireur, le chat virement et le chat viré !
Eh bien, malgré tous ces chats, nos amis Danièle et Francis nous en ont fait découvrir un nouveau : le chat tôt brillant que nous avons baptisé « Le Chat Louis » car il illumine les nuits de la terrasse de notre jardin pour éclairer et guider notre Bob noctambule !
Et Bob le Lhassa-apso – Shi-tsu apprécie puisque, depuis, il fait ses crottes nocturnes près du dit chat Louis !
Si vous avez d’autres chats à rajouter à notre collection, n’hésitez pas à me le dire !