En Espagne, chaque quatrième mercredi d’août à Buñol, c’est la Tomatina !

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Aimez-vous la tomate ? Et dans ce cas, préférez-vous la voir :
- dans votre assiette ?
- ou voler dans les airs ?

Si vous êtes de la première catégorie et pas de la seconde, je vous conseille de ne pas vous trouver le 22 août prochain à Buñol, petite ville de la province de Valence, en Espagne !

Car ce jour là, ce sera une nouvelle édition de La Tomatina de Buñol, comme chaque année depuis 1945 !

Il s’agit d’une gigantesque bataille de tomates, avec quelques règles (minimales…) de maintien de l’ordre, où, pendant 2 heures, on voit voler des tonnes de tomates dans les rues de cette petite ville espagnole ! La Municipalité, après s’y être opposé et même avoir tenté d’interdire la manifestation 7 ans de suite (en vain…), a fini par s’y rallier dans les années 1970 pour stimuler le tourisme !

Il y a désormais chaque année des dizaines de milliers de participants qui viennent de tous les coins (?) de la planète pour cette bataille de tomates qui a reçu, depuis août 2002, le label de Fête d’intérêt touristique international !

En tous cas, que l’on veuille y participer ou non, il vaut mieux connaître la date et le lieu de cette fête de la tomate !


Et voici le témoignage poignant d’une jeune canadienne qui y a participé en 2006 !

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Degrés de cuisson des viandes rouges

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Le degré de cuisson d’une viande rouge (voir tableau ci-dessous) se vérifie par différents moyens… Par l’observation tout d’abord… Par la température à cœur également si vous avez une thermosonde de cuisine… Mais aussi au toucher…

Pour étalonner la résistance au toucher, voici le truc bien connu pour droitier :
- joindre sans presser le bout de l’index et du pouce de la main gauche et, avec l’index de la main droite, tâter le centre du muscle du pouce de la main gauche : cette résistance correspond à une cuisson bleue ;
- joindre sans presser le bout du majeur et du pouce de la main gauche et, avec l’index de la main droite, tâter le centre du muscle du pouce de la main gauche : cette résistance correspond à une cuisson saignante ;
- joindre sans presser le bout de l’annulaire et du pouce de la main gauche et, avec l’index de la main droite, tâter le centre du muscle du pouce de la main gauche : cette résistance correspond à une cuisson à point ;
- joindre sans presser le bout de l’auriculaire et du pouce de la main gauche et, avec l’index de la main droite, tâter le centre du muscle du pouce de la main gauche : cette résistance correspond à une cuisson bien cuite.

Pour les gauchers, ça se complique : il faut inverser le rôle de la main droite et de la main gauche ! Les ambidextres feront comme ils le sentent…

Degré de cuisson

Appellation en anglais

Consistance, apparence

Température à cœur

Bleu Very rare Molle au toucher

45 à 50°C

Saignant Rare Légère résistance à la pression du doigt

50 à 55°C

Saignant-à-point Medium rare Jus rosé suintant en surface en fin de cuisson

55 à 60°C

À point Medium Résiste à la pression du doigt ; des gouttes de sang perlent en surface

60 à 65°C

À point-bien cuit Well done Ferme au toucher, entièrement rose à l’intérieur

65 à 70°C

Bien cuit Very well done Ferme au toucher, surfaces entièrement brunies

70 à 75°C

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Viandes : biochimie de leur cuisson

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Si l’on grille certaines viandes, que l’on en cuit d’autres longuement dans l’eau chaude, ou que l’on associe parfois ces deux modes de cuisson, ce n’est pas complètement par hasard… mais pour modifier et (autant que possible !) améliorer l’aspect, l’odeur, le goût, la jutosité et / ou la tendresse des aliments que l’on envisage de déguster, voire de les assainir !

Coagulation de l’albumine et brunissement par réaction de Maillard du blanc d’un œuf sur le plat !


Et, comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir…, quand nous faisons la cuisine, nous nous appuyons sur des phénomènes biochimiques sans nous en douter pour obtenir ces résultats, en particulier par la cuisson des aliments !

Ainsi, pour la cuisson de viandes et de chairs par la chaleur (car on peut aussi cuire sans chaleur !), on met en œuvre, selon le résultat souhaité, un ou plusieurs des phénomènes suivants… Le tableau (à venir prochainement…) résume l’effet des différentes températures sur les aliments…

  • De 52 à 70°C : Destruction des formes végétatives des bactéries
  • Elle débute à 52°C et est complète en environ 2 minutes vers 70°C.

    Mais attention, de nombreuses bactéries pathogènes se multiplient rapidement entre 10 et 60°C. Les aliments doivent ainsi être conservés à moins de 7 degrés au réfrigérateur et les aliments cuits doivent être chauffés quelques minutes à au moins 70°C puis maintenues au dessus de 60°C ou refroidies très rapidement en dessous de 10°C pour éviter des risques de ré-infection.

    Dans le cas d’aliments solides, la contamination bactérienne se développe à partir de la surface : on ne craint donc pas grand chose en cuisant un aliment solide à moins de 70°C à cœur, tout du moins tant que des traces évidentes de proliférations bactériennes ou microbiennes ne sont pas visibles à la surface !

    Par contre, pour les aliments liquides, crémeux, spongieux ou hachés, méfiance !

  • De 62 à 71°C : Coagulation de l’albumine
  • Elle débute à 62°C et est quasi instantanée à 71°C.

    Cette coagulation se traduit par une opacification de l’albumine qui est une matière normalement translucide ; c’est ce qui se produit quand on cuit un blanc d’œuf : lorsqu’il passe de translucide à blanc, c’est qu’il a atteint plus de 62°C.

    Dans une chair, la coagulation de l’albumine intercellulaire modifie la perception de la couleur des fibrilles musculaires : de rouge, la viande prend une couleur rose puis gris-brun, ou de rosée translucide, elle devient blanche opaque.

  • De 65°C à plus de 90°C : Gélification du collagène et de l’élastine
  • Il s’agit d’une hydrolyse qui débute à partir de 65°C mais est alors très lente (selon la viande, la gélification complète nécessite entre 2 et 72 h à cette température) et est pratiquement instantanée à partir d’environ 90°C.

    Le collagène et l’élastine qui enveloppe les fibrilles musculaires sont une des principales cause de dureté d’une chair : plus elle en contient ou plus elle est vieille et plus la chair est dure ! La gélification de ces deux composants attendrit donc une chair !

  • À partir de 68°C : Rétractation des protéines des fibrilles musculaires
  • Cette contraction réduit la capacité de rétention d’eau et de plasma des fibres musculaires : la viande relâche donc son jus, s’assèche et réduit de volume.

  • Entre 75 et 135°C : Inactivation des enzymes
  • Beaucoup de produits alimentaires contiennent des polyphénols : ces molécules organiques largement présentes dans le règne végétal mais également parfois dans la chair de certaines espèces animales sont sources de différentes propriétés culinaires intéressantes comme la couleur, la saveur, le parfum ou la résistance à l’oxydation des produits.

    Mais la matière vivante contient également d’autres molécules organiques, les enzymes qui, même à très faible concentration, sont des catalyseurs capables d’accélérer jusqu’à des millions de fois les réactions métaboliques se déroulant dans les milieux cellulaires ou extra-cellulaires.

    En particulier, certaines enzymes sont capables d’accélérer l’oxydation des polyphénols, ce qui engendre le phénomène de brunissement des fruits et légumes… Ce brunissement enzymatique se produit surtout entre 20 et 40°C, et avec des vitesses très rapides vers 37 à 38°C. Sauf dans certains cas, comme le brunissement du thé, du café, du cacao, de certains piments, il n’est guère recherché et l’on considère qu’un produit qui se tache ainsi de brun est gâté… Pour les matières animales, il concerne plus particulièrement les crustacés : crevettes, langoustes, homards, crabes…, les coquillages et les insectes.

    Pour éviter ce brunissement, il faut conserver les produits à moins de 7°C puis les traiter avant utilisation. Pour cela plusieurs solutions en cuisine :
    - les « blanchir » ; un passage dans l’eau chaude à des températures de 70 à 100°C est suffisant pour neutraliser les enzymes les plus courantes mais certaines, les peroxydases, nécessitent un passage à 135°C pour être désactivées.
    - les conserver dans une solution acide (pH<5) ou basique (pH>8) ; généralement, en cuisine, on préfère passer les produits dans l’eau citronnée ou vinaigrée plutôt que de les faire séjourner dans l’ammoniaque ou la soude caustique… De plus l’acide citrique est un inhibiteur des réactions de brunissement d’où les techniques de frottement avec un citron

    Il existe également des méthodes préventives industrielles : déshydratation, irradiation, traitement haute pression, ajout d’inhibiteurs, traitement par les ultrasons ou par le gaz carbonique super-critique et, pour les vins et jus de fruits, ultrafiltration.

  • Entre 95 et 150°C : Réaction de Maillard
  • C’est une réaction complexe entre des protéines et leurs sucres réducteurs (glucose, fructose,…) ; elle se produit en présence d’un peu d’eau et engendre un brunissement non enzymatique et aromatique qui se traduit par le goût et l’odeur de grillé. Cette réaction est optimale pour une concentration en eau entre 7 et 15%. S’il y a trop d’eau, la dilution limite les possibilités de rencontre des protéines et des sucres et donc le déclenchement de la réaction entre eux ; s’il n’y en a pas assez, la réaction ne se produit pas.

  • À 100°C : Ébullition de l’eau
  • À partir de cette température, l’eau contenue dans les aliments bout et se transforme massivement en vapeur, ce qui, attendrit les aliments en cassant leurs cellules mais conduit aussi à l’assèchement progressif des aliments cuits « à sec » ou dans une matière grasse.

  • De 110°C à 180 °C : Caramélisation des glucides
  • À ces températures, les glucides (sucres) se combinent en pseudodisaccharides, et en d’autres produits aromatiques comme des polydextroses et des produits volatils comme des aldéhydes, des alcools et des acides carboxyliques ; ils forment ainsi un caramel comme le fait le sucre ordinaire chauffé au-delà du grand cassé (voir cuisson du sucre). La température optimale de caramélisation est d’environ 110°C pour le fructose, 160°C pour le galactose, le glucose et le saccharose et 180°C pour le maltose. L’ajout d’eau et éventuellement d’un catalyseur acide, jus de citron ou vinaigre, modifie la structure des pseudodisaccharides et des substances aromatiques et accélère l’avancement de la réaction.

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    Bœuf : griller les tournedos, les entrecôtes ou les steacks…

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    Au préalable…
    - la viande doit être à température ambiante : si elle est fraîche, la sortir du réfrigérateur suffisamment de temps à l’avance, si elle est surgelée (bof… m’enfin on fait avec ce qu’on a… d’autant qu’il y en a de très bonne qualité…), suivre les conseils de décongélation ;
    - elle ne doit pas être humide en surface ; si elle l’est, la tamponner avec du papier ménager pour supprimer l’humidité de surface.

    Piquer ou pas piquer ? Presser ou pas presser ?
    Pas piquer car ça donne des solutions au  jus pour s’échapper… et la viande sera moins juteuse ! Donc déposer, retourner et retirer la viande avec une pelle ou une spatule et pas une fourchette !
    Et pas presser non plus, car là, c’est évident au jet de vapeur que ça provoque : l’eau de la proche surface de la viande s’évapore fissa ce qui va nuire à sa jutosité et, en plus, ça peut compromettre la réaction de Maillard, celle qui donne cette odeur et ce bon goût de viande grillée !

    Saler : avant, pendant ou après ?
    On trouve toutes les écoles… bien que les traditions et la plupart des chefs recommandent de ne pas saler pendant (où alors juste à la fin) et de ne surtout pas saler avant ; raison invoquée : le sel fait sortir le jus… Les adeptes du salage avant disent eux que c’est que pour que le sel pénètre dans la viande… Le problème n’est pas simple et donne lieu depuis des siècles à des guerres de chapelles et de tranchées… mais des expériences récentes semblent montrer : 1) que le sel ne fait pas spécialement ressortir le jus lors d’une cuisson rapide, 2) qu’il faut 2 à 3 jours pour qu’un fluide pénètre à environ 5 mm de profondeur dans une viande… Personnellement, je m’en tiens à la méthode de ma Maman Germaine et de ma Tante Julienne : saler et poivrer sur le dessus en fin de cuisson

    Avec ou sans matière grasse ?
    Avec un petit peu pour fixer la température de contact de l’ustensile de cuisson vers 180°C et faciliter la diffusion de la chaleur sur l’ensemble de la surface de la pièce de viande… C’est donc finalement pas tant une histoire de « gras » mais plutôt une question de thermique ! En plus, on traite ici de grillades et pas de friture : les pièces de viande ne sont pas sensés nager dans l’huile

    Donc pour la cuisson au grill : huiler légèrement et uniformément chaque face de la pièce de viande en répartissant l’huile avec le doigt ou un pinceau large.
    Et pour la cuisson à la poêle : utiliser un mélange moitié beurre doux - moitié huile ou margarine et faire fondre jusqu’à obtention d’un beurre noisette.

    Que faire si les pièces grillées sont prêtes un peu trop tôt ?
    Préchauffer au préalable le four et un plat à four à 60°C (thermostat 2) puis y mettre les pièces grillées, l’une à côté de l’autre, une fois leur degré de cuisson désiré obtenu. De cette manière, elles vont rester chaudes (voire se réchauffer à cœur pour les pièces cuites bleues ou saignantes) et ceci sans que la cuisson se poursuive par trop… Pourquoi ? Mais parce que la température de 60°C dans le four est insuffisante pour coaguler l’albumine… et les pièces saignantes ou roses à cœur le resteront ! D’ailleurs, on recommande souvent de laisser reposer la viande grillée, 5 à 10 minutes après cuisson, pour que tous les arômes se développent… Tant qu’à se reposer, autant que la viande le fasse dans le four à 60°C, comme ça, elle ne refroidit pas pendant ce temps là !

    Pour en revenir à l’huile et au sel… un petit truc marrant !
    Avant de saler (avec de la fleur de sel ou du sel du moulin), donner un petit coup de spray d’huile sur la surface de la viande, saler, puis redonner aussitôt un petit coup de spray d’huile, poivrer et retirer du feu : le sel enrobé d’huile reste cristallin, ce qui apporte un petit côté craquant salé bien agréable !

    Et voici les recommandations de cuisson !

    Cuisson d’une pièce d’1 cm d’épaisseur

    Cuisson d’une pièce de 2 à 2,5 cm d’épaisseur

    Consistance, apparence

    Température à cœur

    Bleu 1 mn de chaque côté à feu très vif 1 mn 30 s à 2 mn de chaque côté à feu très vif molle au toucher

    45 à 50°C

    Saignant 1 mn à feu très vif pour le 1er côté et 2 mn à feu vif pour le 2ème 2 mn à feu très vif pour le 1er côté et 4 mn à feu vif pour le 2ème légère résistance à la pression du doigt

    50 à 55°C

    Saignant-à-point 1 mn à feu vif pour le 1er côté et 2 mn à feu moyen pour le 2ème 3 mn à feu vif pour le 1er côté et 6 mn à feu moyen pour le 2ème un jus rosé apparaît en surface en fin de cuisson

    55 à 60°C

    À point 2 mn de chaque côté à feu moyen 6 mn de chaque côté à feu moyen résiste à la pression du doigt ; des gouttelettes de sang perlent à la surface en fin de cuisson

    60 à 65°C

    À point-bien cuit 3 mn de chaque côté à feu moyen 8 mn de chaque côté à feu moyen entièrement rose à l’intérieur

    65 à 70°C

    Bien cuit 3 minutes à feu moyen sur le 1er côté ; baisser le feu et prolonger la cuisson du 2ème côté jusqu’à ce que le jus devienne marron 8 minutes à feu moyen sur le 1er côté ; baisser le feu et prolonger la cuisson du 2ème côté jusqu’à ce que le jus devienne marron ferme au toucher, surfaces entièrement brunies

    70 à 75°C

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    Viande : au fait, la viande, qu’est-ce-que c’est ?

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    Quelques rappels de biologie pour comprendre les raisons de techniques culinaires appliquées aux « viandes ».

    La viande est un des principaux apports en protéines de l’alimentation humaine…

    Ce nom est en fait donné à la chair des animaux à sang chaud (mammifères, oiseaux) que nous consommons ; pour les animaux à sang froid (poissons, reptiles, mollusques), le terme chair est conservé pour la substance dont on se nourrit.

    La viande (ou la chair), ce sont les muscles « squelettiques » de ces animaux ; ils sont constitués d’environ 75% d’eau, 20% de protéines, 3% de lipides, 1% de glucides et 1% de sels minéraux.

    Les muscles

    Muscle vu au microscope électronique à balayage (copyright U.L.B Louis De Vos)Outre des vaisseaux sanguins, des nerfs et éventuellement de la graisse (riche en lipides), un muscle est un ensemble de fibres musculaires maintenues dans un réseau de tissus conjonctifs.

    Les fibres musculaires, ou myofibrilles, sont composées de cellules allongées, les myocytes, riches en protéines appelées actine et myosine.

    Le tissu conjonctif est lui composé à 80% de collagène et à 20% d’élastine (une substance proche du collagène mais qui a des propriétés élastiques – comme son nom l’indique… -).

    Les espaces intercellulaires sont remplies d’un plasma riche en protéines, dont 60% d’albumine, protéine produite par le foie, les 40 autres % de protéines étant appelés globulines. L’albumine est essentielle pour les phénomènes d’osmose qui se produisent entre les plasmas et les cellules.

    Chairs rouges et chairs blanches

    La survie des substances organiques animales repose sur leur entretien et leur alimentation en divers éléments, notamment en oxygène ; ceci est assuré grâce au système circulatoire qui véhicule les éléments nécessaires par l’intermédiaire du liquide appelé sang.

    Chez tous les animaux vertébrés (à part les poissons téléostéens antarctiques de la famille des Chaenichthyideae), un des constituants importants du sang est l’hémoglobine qui comprend deux composants majeurs : les globules rouges ou hématies et les globules blancs ou leucocytes.

    Les globules rouges transportent des substances nutritives mais, dépourvus de noyau et d’organites, ce ne sont pas des cellules : ils sont donc incapables de mouvements autres que ceux imposés par le sang dans le système sanguin. En gros, ce sont des wagons de marchandises qui ont besoin d’une locomotive pour livrer leur cargaison !

    Les globules blancs sont par contre des cellules amiboïdes : ils se font transporter par le sang pour aller vers les tissus où ils sont nécessaires puis poursuivent leur voyage tous seuls, comme des grands, dans ces tissus pour y vivre leurs aventures… ; ils passent ainsi la majeure partie de leur temps dans ces tissus pour les alimenter, y faire le ménage et mener la lutte contre des agents pathogènes.

    Tous les animaux pourvus d’hémoglobine (donc pratiquement 100% des vertébrés) possèdent ces deux types de globules, …il est vrai en proportion plus ou moins grandes : le rapport du nombre de globules rouges par globule blanc est d’environ 5 à 10 chez les poissons, 20 à 70 chez les amphibiens, 30 à 100 chez les reptiles, 70 à 200 chez les oiseaux et 350 à 2000 chez les mammifères…

    Ce qui explique que tous les vertébrés, des poissons aux mammifères en passant par les reptiles et les oiseaux, ont un sang rose ou rouge.

    Mais par contre, ça n’explique pas que certaines viandes sont rouges (celle des animaux à sang chaud en particulier) et que d’autres viandes sont blanches…

    La responsable en est en fait la myoglobine…

    Mais la myoglobine, qu’est ce que c’est ?

    C’est une molécule apparentée aux globules rouges mais qui réside à demeure dans les cellules musculaires ; elle a une très grande affinité pour l’oxygène et, lorsque l’hémoglobine libère cet élément dans les muscles, la myoglobine en récupère pour en faire des réserves… Lors d’efforts où le muscle se contracte et a besoin de beaucoup d’oxygène mais que le sang n’arrive plus à en fournir assez – d’autant que la contraction du muscle rétrécit les vaisseaux sanguins et donc le flux d’hémoglobine - la myoglobine relâche son oxygène stocké, à la façon de l’écureuil de la Caisse d’épargne qui vous rend vos économies !

    Ce sont surtout les animaux à sang chaud, mammifères ou oiseaux migrateurs ou très actifs, qui possèdent cette myoglobine rouge, en plus ou moins grande quantité, dans leurs petites cellules musculaires… Ce qui explique qu’un canard sauvage a une chair rouge alors qu’un poulet de batterie à une chair blanche !

    De plus, la myoglobine, est rare à la naissance et met un certain temps à se développer, surtout chez les petits nourris au lait et qui ne font pas beaucoup d’exercice… Ce qui explique que les jeunes bovins élevés sous leur mère ont une viande plus blanche que leurs cousins qui gambadent en pâturage ou que les bovins adultes !

    Bon, certains modes d’alimentation donnent aussi des colorations particulières à la chair : ainsi les poulets nourris au maïs ont une chair jaune et les flamands et les poissons à la chair saumonée ont une belle couleur rose car ils sont friands de petits crustacés eux-mêmes pigmentés par le carotène des algues ou du plancton dont ils se nourrissent. Et si vous-même, vous mangez des carottes à profusion, vous finirez par prendre une belle coloration rose orangée ! Par contre je n’ai toujours pas compris pourquoi les lapins ne sont pas oranges… Finalement, peut-être ne mangent-ils pas tant de carottes que ça ?

    Pour comprendre les conséquences de ces broutilles biologiques sur la cuisson des viandes, voir la biochimie de la cuisson des viandes.

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    Sauce poivrade

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    Sauce chaude

    Cette sauce accompagne les gibiers, les viandes marinées et braisées mais aussi les viandes rôties. Elle est notamment utilisée dans la garniture Berny.

    Ingrédients (pour 4 personnes)
    - 1 carotte,
    - 2 oignons jaunes moyens,
    - 2 échalotes,
    - 10 grains de poivre,
    - 40 g de talon de jambon blanc coupé en petits dés,
    - 1 bouquet garni (1 feuille de laurier sauce, 1 branche de thym, 2 branches de persil, 1 petite branche de céleri),
    - 2 cuillerées à soupe d’huile,
    - 8 cl de vin blanc (ou éventuellement de marinade, ou encore de vin rouge, en option),
    - 8 cl de vinaigre de vin,
    - 20 cl de fonds de veau (ou d’un bon bouillon),
    - 30 g de farine,
    - 30 gr de beurre doux,
    - sel fin.

    Temps nécessaire :
    - Préparation : 15 minutes,
    - Cuisson : 50 minutes.

    Peler la carotte et la détailler en tous petits dés (en brunoise). Éplucher les oignons et les échalotes et les hacher finement. Concasser les grains de poivre.

    Faire chauffer l’huile dans une casserole et y faire rissoler doucement carotte, oignons, échalotes, jambon, poivre concassé et bouquet garni pendant une dizaine de minutes.

    Passer pour enlever la matière grasse en excès et remettre le tout à mijoter avec le vinaigre et le vin blanc, à petit bouillon pendant une trentaine de minutes, pour réduire d’environ moitié.

    Pendant ce temps, dans une autre casserole préparer un roux blond : faire fondre le beurre, saupoudrer la farine et mélanger avec une spatule. Lorsque le mélange a bien blondi, délayer progressivement avec le fonds de veau puis réserver au tiède, à feu très très doux.

    Une fois la réduction de vin et de vinaigre obtenue, ajouter le liquide passé au tamis au roux puis, avec un mortier ou le dos d’une cuiller, fouler les éléments solides à travers le tamis pour les ajouter également au tout. Bien mélanger, goûter et ajuster éventuellement l’assaisonnement avec un peu de sel fin.

    Faire réchauffer à feu doux en remuant avec la spatule jusqu’à apparition du premier frémissement puis servir chaud en saucière.

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    Dimanche avec le grand Georges !

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    The Brassens is back !

    Car Georges is back !

    J’aime bien l’interprétation du pull marine…

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    Mot d’enfant…

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    … réel que je tiens de famille !

    Dans les années 1950, la marraine du petit Pierre, 5 ans et d’origine lorraine, lui demande s’il aime mieux sa mère Suzanne ou son père Pierre : en voila une question intelligente pour la paix des ménages !

    Mais le petit Pierre, déjà fin psychologue et ne tombant pas dans le piège, de répondre, tout de go avec son inimitable accent lorrain :

    « J’am’ mieux l’lard ! »

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