Courges : la chayote
La chayote est une courge d’été dont les fruits sont consommés verts.
Nom botanique :
Sechium edule (Jacq.) Sw.
Il en existe trois formes assez voisines :
- Sechium edule (Jacq.) Sw. Green-fruited : la chayote ou christophine à fruits verts,
- Sechium edule (Jacq.) Sw. Spiny-fruited : la chayote ou christophine sauvage ou à fruits épineux,
- Sechium edule (Jacq.) Sw. White-fruited : la chayote ou chritophine à fruits blancs.
Autres noms : en français : chayotte, chouchou, chouchoutte, aux Antilles : brionne, chaïote, christophine, christophène ; à Haïti et à la Nouvelle-Orléans : mirliton, à la Réunion et à l’Île Maurice, chou-chou, en Polynésie et Nouvelle-Calédonie : chouchoute ; en anglais : chayote, custard marrow, madeira marrow, mirliton, vegetable pear, aux USA : chayote squash , en Australie : choko, aux Indes : chaco, choco, à Singapour : choco ; en arabe, Afrique du Nord : qaräa mechawka (pour la forme épineuse ?) ; en chinois : fo shou gua, fo shu gua, li gua, sun ren gua, en cantonais : fat shau kwa ; en danois : kayote ; en espagnol : chayote, en Argentine : cayota, chayote, chocho, papa del aire, en Colombie : cidrayota, au Pérou : gayota, au Guatémala : guispui, pipil, au Mexique et au Salvador : chayote, güisquil, huisquil, uisquil, au Puerto Rico : pipinela, talote, tallote, au Salvador : pipil, en finlandais : Kajottikurpitsa ; en Indonésie (malais) : labu siam, labu jepang, waluh jepang ; en italien : saiotta, zuccheta africana ; en japonais : hayato uri ; en khmer : su suu ; en laotien : savëëx, nooy th’ai ; en néerlandais : groente peer, laboe siem ; en népalais : iskul, skul, skush ; en portugais : alcaiota, caiota, chocho, chuchú, pepinela, xuxu, au Brésil : machuchu ; en suédois : kayote ; en tagalog (Philippines) : sayote ; en thaï : ma kheua kreua, taeng kariang ; en vietnamien : su suu.
L’appellation antillaise christophine ou christophène tire son nom de Christophe Colomb qui la rapporta d’Amérique centrale.
Origine: plante grimpante, originaire du Mexique, rustique dans les zones tropicales.
Aspect :
En forme de poire, sa peau est mince et va du vert très pâle au vert foncé. Selon la variété, la peau est plus ou moins rugueuse, avec des sillons longitudinaux plus ou moins marqués et avec des rangées d’épines pour la variété épineuse.
La chair blanche, ferme, d’un goût délicat et peu prononcé rappelle la courgette avec un arrière goût sucré.
Dimensions : 8 à 20 cm de long pour un poids d’environ 500 g.
Particularités: contrairement à toutes les autres courges, elle n’a qu’un seul pépin, très gros et à tégument mince, difficile à extraire du fruit.
Période de consommation : été et automne.
Conservation : environ une semaine dans un endroit sec et bien aéré ou, si elle est peu mûre, pendant quelques semaines, enveloppée d’un film alimentaire, dans le bac à légumes du réfrigérateur. Selon certaines sources pourrait se conserver une quarantaine de jours, enveloppée dans un fim ménager, en cellier à une température de l’ordre de 10°C.
La choisir: ferme mais pas trop dure et exempte de taches. La chayote est bien mûre si le germe du noyau apparaît à l’extérieur.
La préparer : on peut la peler avant ou après cuisson ; il est préférable de porter des gants pour effectuer cette opération ou la peler sous l’eau courante.
Utilisation
- du fruit
- en salade, cru ou très lègèrement cuit : peler, enlever le coeur puis trancher la chair finement, et assaissonner de vinaigre ou de vinaigrette ;
- en légume, mûr mais sans trace de germination : peler, détailler en dés puis étuver et préparer en gratin ou encore en ratatouille avec des lardons et du lait de coco (le mange-mêle antillais accompagnant des plats relevés) ou bouillir ou cuire au four, épluchée et débarrasée de son pépin, puis réduire en purée avec du lait et du beurre, et utiliser en gratin, en soufflé, en beignet ou en potage.
- en dessert : compotes, confitures ou en gâteau chouchou avec des fruits confits (La Réunion).
- du reste de la plante
- les jeunes pousses tendres : sautées à la poêle comme des haricots verts dont elles rappellent le goût ou légèrement blanchies et mangées comme des asperges.
- le pépin est comestible après cuisson.
- les jeunes tubercules détaillés en bâtonnets sont préparés comme des frites.
- les racines parfument le massalé.
- les tiges souples sont utilisées en vannerie.
Valeur nutritive : très peu énergétique, environ 12 kcal aux 100 g, 0,5% de protides, 0,2% de lipides et 2% de glucides, le reste d’eau et de fibres. C’est une bonne source de potassium et elle contient des vitamines C et B6, de l’acide folique, du cuivre et du magnésium.
Quelques idées de recettes sur le web :
- Cari de boeuf aux chouchous (Antilles)
- Chayotes farcies (Mexique)
- Chayote con carne (Costa Rica)
- Gratin de chouchou à la coriandre (La Réunion)
Mots-clefs : Les produits
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Pédagogiquement, j’ai trouvé la fiche de présentation satisfaisante. Je voudrais lui rajouter l’appellation arabe en Afrique du Nord (Qaräa Mechawka).
Par ailleurs je voudrais bien savoir s’il existe des variétés de cette espèce.
Je suis très intéressé pour pouvoir initier son introduction dans les oasis en Algérie. Elle pourra augmenter les bénéfices des agriculteurs. Comme culture d’hiver je suppose qu’elle serait moins gourmande en eau par rapport à la courge habituelle cultivée en été.
Pour Benkhalifa :
- pour l’appelation, d’après ce que j’ai pu trouver sur Internet, l’appelation arabe Qaräa Mechawka doit se traduire par « Courge épineuse » en français car le palmier dit Mechawka est un palmier épineux ! Il s’agit donc vraisemblablement de la variété Sechium edule (Jacq.) Sw. Spiny-fruited dite chayote ou christophine sauvage ou à fruits épineux ; je rajoute cette dénomination !
- les variétés : les sites botaniques distinguent trois groupes, rappelées au début de l’article ; ces groupes diffèrent par la couleur, la profondeur des côtes et la présence ou non d’épines… mais il existe certainement de nombreux variétés et cultivars appartenant à ces trois groupes : la diversité des photographies de ce fruit sur internet en témoigne !
- pour la culture dans des oasis algériennes, je ne suis pas spécialiste en horticulture mais comme la Chayotte est originaire du Mexique, il est fort probable qu’elle devrait pouvoir s’acclimater assez facilement dans des oasis algériennes ! à l’origine, elle était cultivée en Amérique du Sud à des altitudes d’environ 1000 à 1500 m mais elle est également cultivée désormais en bord de mer… Elle réclame température modérée et humidité pour se développer (voir quelques indications sur Catalogue INIST où on peut également commander en ligne une copie de l’article complet sur le sujet… Apparemment elle doit craindre une exposition trop forte au soleil car il est conseillé de la cultiver sous tonnelle. C’est une liane grimpante (pouvant atteindre jusqu’à 8 m de développement) pour 50 à 100 kilogrammes de fruits par pied ; il faut donc certainement prévoir également des supports robustes pour la supporter lors de son développement…
- la chayotte est en fait, comme la courgette, une courge d’été, c’est à dire qu’elle a une durée de conservation plus limitée que les courges dites d’hiver ; il semble cependant possible de la conserver un à deux mois dans un cellier à température modérée (10-15°C); on trouve sur le web quelques récits d’expérience de culture de la chayotte « en salon », à la manière des noyaux d’avocats ; apparemment, dans le midi de la France, il faut la planter en pleine terre, amande émergent dirigée vers le bas, dans la première quinzaine de mars, après la fin de toutes gelées… La floraison se produit alors en août et la cueillette peut commencer mi-septembre. Le pied peut continuer à produire les années suivantes s’il a été maintenu à l’abri du gel et d’une humidité excessive pendant l’hiver…
Voilà…
En espérant que ces modestes indications pourront contribuer à l’émergence de la chayotte algérienne !
Pour Benkhalifa :
Une autre source intéressante – en anglais – sur la culture de la chayotte : FAO ! avec quelques références…
Le nom arabe est mloukhia pour certains et zenbaa pour d’autres, la deuxième appelation est plus appropriée vu que la première est donnée à un autre légume !
La chayotte se consomme également en confiture.
Pour Mina : Merci pour ces précisions !
Merci pour les descriptions mais j’aimerai savoir comment les cultiver
Pour Dominique : Voir réponse ci-dessus à Benkhalifa… En gros ça doit se cultiver un peu comme la courgette…
« on trouve sur le web quelques récits d’expérience de culture de la chayotte “en salon”, à la manière des noyaux d’avocats ; apparemment, dans le midi de la France, il faut la planter en pleine terre, amande émergent dirigée vers le bas, dans la première quinzaine de mars, après la fin de toutes gelées… La floraison se produit alors en août et la cueillette peut commencer mi-septembre. Le pied peut continuer à produire les années suivantes s’il a été maintenu à l’abri du gel et d’une humidité excessive pendant l’hiver… »
Voir également forum sur le sujet sur au feminin.com.
Bonjour à tous,
Tunisienne, technicienne agronome, ca fait des années que j’ai voulu essayer de planter la chayotte en tunisie,
j’aimerai savoir comment pourrai-je avoir des semences de la chayotte pour l’essayer, merci
Pour Fadhiba: il s’agit de se procurer soit des fruits de chayottes en cours de mûrissement, soit des « pépins de chayotte », en fait la grosse graine unique que contient chaque fruit de chayotte, contrairement à toutes les autres sortes de courges dont les fruits contiennent chacuns des centaines de graine…
Il me semble que la chayotte se cultive déjà en Tunisie et ça devrait donc pouvoir se trouver localement… Une piste par exemple : il y a quatre ans, Nouasri Fadhila, une Tunisienne cherchait à se lancer dans la culture de cette courge (voir ce lien)… Si vous connaissez quelqu’un en france, il peut également vous envoyer quelques chayottes (pas trop mûres) pour vous permettre de démarrer…
j’ai plantéil y 4 ans dans la région de Colmar deux chayottes qu’un ami m’a emmené de la Réunion la première année j’avais 4O fruits j’en ai gardé deux pour l’année suivante là j’en ai cueilli 12O entretemps
j’ai déménagé en Vendée j’ai planté deux l’année dernière et cueilli
une trentaine donc je réalise que ce légume n’est pas aussi compliqué a planté et très facile à réussir à chaque amateur d’essayer !!!
paer copntre je les mets directement en terre dans le jardin
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