Bovins : la race Corse

Récit d’une rencontre sur le GR20 :

« On croyait celle ci coincée dans les rochers, alors qu’en fait elle était bien plus à l’aise que nous !!! » Apocalipticodramatique

Crédit photographique : Apocalipticodramatique, http://www.fond-ecran-image.com/galerie-membre,vache,vache-corsejpg.php 

    Dénomination

Nom français : Corse.
Nom international : Corsican.
Autres noms : aucun.

    Données sur la race

Type : race à viande.
Code type racial : 36.
Origine : race autochtone de Corse issue du rameau brun, comme l’Aubrac, la Brune des Alpes, la Maraîchine, la Nantaise, la Parthenaise et la Tarentaise ; établie de longue date dans cette île dont elle semble constituer la race primitive de bovin, on n’a pas de certitude sur ses conditions d’arrivée… Il se peut cependant qu’elle soit issue en ligne directe de Brunes de l’Atlas, contrairement aux autres vaches françaises du rameau brun qui proviendraient de brunes de l’Atlas arrivées par l’Espagne après s’être croisées avec des races locales ibériques, ce qui expliquerait leur muffle noir… alors que la Corse a un muffle gris comme les vaches de la race Brune de l’Atlas essentiellement présente aujourd’hui en Afrique du Nord. Toujours est-il que les bovins Corse ont vécu en autarcie très longtemps et que, même si leur généalogie n’a jamais été suivie jusqu’à présent, les analyses de l’INRA montrent que la race a un patrimoine génétique tout à fait original par rapport aux autres bovins français. La race Corse était utilisée anciennemment comme race à viande mais aussi pour la fourniture de paire de bœufs aptes à travailler sur terrains difficiles ; avec la disparition de la traction animale, l’élevage a perduré et s’est principalement concentré vers la production de viande, principalement de veaux sous la mère ou broutards.
Livre généalogique : non mais, pour assurer la pérennité du patrimoine génétique de cette race rustique adaptée au climat méditerranéen et qui assure l’entretien d’une grande partie de l’espace rural corse, l’Assemblée de Corse a décidé en juin 2006 d’engager un plan d’action avec Corsica Vaccaghji, association régionale des éleveurs de la filière bovine corse, pour aboutir aboutir vers fin 2009 à un schéma de sélection de la race ; les actions engagées consistent à élaborer le standard de la race et son cahier des charges et à mettre en place une commission d’agrément et un réseau d’éleveurs-sélectionneurs qui doivent constituer un registre des animaux « intéressants » au sein de chaque troupeau, surveiller les saillies, enregistrer les naissances et les filiations, …
Apport d’autres races : il faut distinguer les bovins de race Corse qui vivent de manière extensive en quasi liberté sur la terre corse et se reproduisent entre eux et les bovins de même origine mais élevés de manière intensive dans les vallées depuis les années 1960-1970 et qui ont fait l’objet de croisements divers avec des taureaux de race Limousine, Charolaise, Brune des Alpes, Aubrac, Gasconne, Tarentaise, … pour améliorer la conformation bouchère et la vitesse de croissance de veaux…
Diffusion outre France : aucune si ce n’est son utilisation au début du XXème siècle par les frères Heck lors de leur démarche de croisements de races anciennes qui a donné naissance à l’Aurochs de Heck, appelé « Aurochs-reconstitué » en France.
Organisme responsable de la race : Chambre d’Agriculture de Haute-Corse – 15 boulevard du Fango, BP 215, 20200 Bastia Cedex.
Reconnaissance par le Ministère français en charge de l’Agriculture : oui, en tant que race locale (plus de 30% des génitrices dans un seul département).
Considérée par la FAO comme : population primaire.
Maintien et protection : non en danger et non maintenue.

    Répartition et cheptel

Répartition géographique : Corse uniquement.
Adaptation climatique : race rustique parfaitement adaptée à la vie dans des zones de maquis et de moyenne montagne sous des latitudes méditerranéennes.
Cheptel français (données BRG 2005) : de l’ordre de 80.000 dont environ 1.300 reproducteurs et 28.000 reproductrices (60% reproduisant en race pure).

    Morphologie et stature

Aspect général : animal de petite taille, avec une ossature fine et un profil dorsal rectiligne.
Hauteur au garrot à l’âge adulte : environ 120 cm pour le mâle et 115 cm pour la femelle.
Poids à l’âge adulte : environ 350 kg pour le mâle et 280 kg pour la femelle.

    Aspect

Vache de race Corse. 

Robe : unicolore fauve, avec une grande variété de teinte allant du sable blond ou gris au marron, et généralement très nuancée : légèrement plus claire sur les flancs et dans l’axe du dos, nettement plus claire sur le poitrail, l’aine, l’intérieur des pattes et parfois également le bas des pattes, plus foncée à l’encolure, sur le côté des cuisses….
Peau et muqueuses : peau fine et souple (de couleur noire ?) avec des poils courts et muqueuses foncées.
Tête : bien proportionnée avec un front, concave à sa base, surmonté d’un chignon dense ; le chanfrein est convexe et le mufle, ardoisé ou chamois clair, est souvent auréolé de poils blancs ; les oreilles sont petites et fines.
Cornes : en croissant orientées ves le haut, la base peut être est claire avec l’extrémité foncée ou encore complètement fauve.
Membres : fins ; l’onglon est noir et la corne du sabot très dure et résistante.
Queue : attachée haut, fine et très longue avec un grand toupillon.

    Ses qualités

Cette race très rustique de petit gabarit est parfaitement adaptée à une vie quasi autonome en conditions difficiles dans des maquis escarpés sous climats méditerranéens ; elle contribue ainsi à l’entretien des espaces corses d’accès difficiles mais est également à l’origine d’une production de jeunes veaux broutards, « manzu », appréciés pour leur viande très particulière (cf. le « Tianu », célèbre ragoût corse de veau aux olives !).
Qualités bouchères : l’élevage s’est principalement orienté vers la production veau sous la mère pour l’élevage intensif d’animaux dans les vallées et, pour les animaux en semi-liberté, vers la poursuite de la production traditionnelle de viande de veaux broutards manzu de 10 à 12 mois, avec un poids vif variant de 140 à 180 kg ; la chair du manzu est presque rouge du fait qu’il consomme très jeune l’herbe du maquis où il est élevé en liberté. Le poids des jeunes veaux est de 80 kg à 6 mois, avec un rendement carcasse de 57%, de 125 kg à 8 mois, avec un rendement carcasse de 55%, et de 165 kg à 15 mois, avec un rendement carcasse de 55%. La filière s’organise autour de l’association Corsica Vaccaghji, « les vachers corses », qui définit des cahiers des charges précis sur des produits traditionnels, par exemple le veau sous la mère, élevé dans les vallées et qui représente un tiers de la production insulaire, ou le jeune bovin « manzu ». Les actions actuelles ont permis d’obtenir une meilleure visibilité, et notamment la garantie, avec la marque collective « Corsicarne » d’une viande 100 % corse, en attendant d’obtenir Labels ou AOC…
Qualités laitières : la faible production laitière est exclusivement réservée aux veaux.
Qualités reproductrices : bonne fertilité, facilité de mise bas et excellentes qualités maternelles qui permettent d’assurer l’élevage des veaux en quasi liberté dans des conditions de vie très difficiles.
Autres qualités : entretien d’espaces difficiles avec une bonne valorisation d’alimentation de faible qualité.

    Pour en savoir plus…

- La page sur la race Corse de l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement,
- La page de données sur la race Corse du Bureau des Ressources Génétiques, organisme gouvernemental français.

Vache de race Corse dans le maquis, précédée d’une génisse et d’un veau.

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (2 votes, moyenne : 5,00 sur 5)
Loading ... Loading ...

Mots-clefs :

Vous pouvez suivre les réponses à cet article via le flux RSS 2.0. Vous pouvez commenter, ou faire un trackback depuis votre site.
Imprimer Imprimer

2 réponses à “Bovins : la race Corse”

  1. villeneuve le 4 juin 2009 à 08:42

    bonjour pourier vous m’aitre sur votre site des photo de la vache ou veau tigre elle vien de corse et ci vous en méter me permetrier vous de les copier merci davence de ce que vous pourer faire pour moi

  2. Pour Villeneuve : désolé je n’ai pas personnellement de photographies de vache corse « tigre » à la robe « bringée » sous la main…
    Sur le web, j’ai trouvé une seule photo d’une vache tigre avec son veau sur le site du magazine Géo… pour lequel les droits de copie doivent être protégés… Voir avec Poukiki qui est l’auteur de la photo ?

Réagissez