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Bovins : la race Blanc Bleu

Posted By René de la recette du dredi On 10 décembre 2008 @ 06:00 In Le truc du mercredi | 6 Comments

Avec son patrimoine génétique 100% culard, cette race a gagné des fesses et une musculature pas possible et est assurée de gagner chaque année les titres de Mister Boeuf et Miss Vache Univers ! Le c.. qu’elle a pas !

ça c’est du culard ! (Crédit photographique Agris.be) [1]

    Dénomination

Nom français : Blanc Bleu.
Nom international : Belgian Blue.
Autres noms : Blanc-Bleu Belge, BBB.

    Données sur la race

Type : race à viande [2].
Code type racial : 25.
Origine et histoire : race issue du rameau batave, créée dans la deuxième moitié du XXème siècle en Belgique, par sélection à partir de bovins belges autochtones domestiques et disparates, à robe pie bleu, utilisés initialement en production laitière, améliorée au XIXème siècle par croisements avec des bovins Shorthorn originaires de Grande-Bretagne puis spécialisée après la guerre de 1914-1918 pour en faire une race mixte et enfin une race à viande à partir des années 1960, laissant sa place de race mixte à une de ses proches cousines : la Bleue du Nord ; cette spécialisation finale en race à viande, dans le centre de zootechnie de Ciney dans la province de Namur, a eu pour but de rendre héréditaire le gène culard qui se traduit par une hypertrophie musculaire de l’arrière-train, gène que possédait des individus des variétés de départ. Le herd-book de la race Blanc Bleu Belge a été ouvert en 1973 en Belgique. En France, un cheptel initié en 1970 par importation de Blanc Bleu Belge s’est développé depuis de manière « autonome », avec son propre Livre généalogique mais en continuant à utiliser des taureaux Blanc Bleu Belge belges (deux fois et non pas une !) pour environ 5% des saillies annuelles. Le livre généalogique de la race Blanc Bleu ainsi « francisée » a été ouvert en 1989. Aujourd’hui 16 herd-books nationaux (européens, asiatiques, australiens et américains) sont regroupées par la « Belgian Blue International », l’association internationale des éleveurs de BBB.
Apport d’autres races : Blanc-Bleu Belge sur environ 5% des saillies annuelles.
Diffusion outre France : c’est la première race bovine de Belgique, son pays natal, avec 1.400.000 têtes soit environ 45% du cheptel bovin du pays ! Aujourd’hui, elle est également présente aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Irlande, au Danemark, aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Mexique, …
Organisme responsable de la race : En France, c’est l’Union Blanc Bleue – CFPPA du Quesnoy, rue des tilleuls, 59530 Le Quesnoy, en Belgique, c’est le Herd-Book Blanc-Bleu Belge ASBL, 4 rue des Champs Elysées, B-5590 Ciney.
Reconnaissance par le Ministère français en charge de l’Agriculture : oui.
Considérée par la FAO comme : race spécialisée.
Maintien et protection : non en danger et non maintenue.

    Répartition et cheptel

Répartition géographique : en France, principalement dans les départements du Nord et du Pas-de Calais mais aussi dans 23 autres départements français.
Adaptation climatique : rustique, la Blanc Bleu s’adapte à différents sols et climats.
Cheptel français (données BRG 2005) : environ 140.000 dont 1.000 reproducteurs (60% reproduisant en insémination artificielle) et 50.000 reproductrices (dont plus de 40.000 inscrites au livre généalogique), 95% reproduisant en race pure.

    Morphologie et stature

Aspect général : animal de grande taille au profil dorsal rectiligne, avec une musculature impressionnante héritée du caractère culard, tout à fait étonnante chez les mâles mais également aussi souvent chez les femelles ; on apprendrait que cette race fait de la musculation pour remporter les concours de Mister Boeuf Univers ou Miss Vache Univers que ça ne nous étonnerait pas ! L’encolure est épaisse et horizontale chez la vache, rebondie et convexe chez le taureau, l’épaule bien musclée, le garrot large et musclé, les côtes arrondies avec une couverture musculaire épaisse, le poitrail large et musclé surtout chez le taureau, le dos large et musclé avec fréquemment une gouttière médiane pouvant se prolonger vers l’arrièrejusqu’aux reins, les flancs courts et pleins, la croupe large avec une musculature développée et dédoublée et des hanches effacées, les fesses et les cuisses très rebondies et convexes avec des sillons intermusculaires apparents ; la musculature est telle que chez le mâle vu de derrière, le contour passant par le sommet de la croupe et le bas des fesses tend à prendre la forme d’un cercle !
Hauteur au garrot à l’âge adulte : environ 150 cm pour le mâle et 135 cm pour la femelle.
Poids à l’âge adulte : environ 1.250 kg pour le mâle et 800 kg pour la femelle.

Thorgal van’t Kooshof (141 cm au garrot, 1.049 kg), champion Blanc-Bleu Belge 2008 du concours des taureaux de 2 à 3 ans de Libramont ! (Crédit photographique ASBL) [3]

    Aspect

Robe : en principe pie bleu sur fond blanc ou blanc-crème [4], parfois pie noire ou encore unicolore blanc ou blanc-crème; la peau fine et souple est couverte d’un poil épais ; le veau est même presque à poil laineux (désolé…).
Peau et muqueuses : peau blanche et muqueuses ardoisées.
Tête : légère et bien proportionnée quoique plus courte et plus massive chez le mâle, avec des oreilles courtes et très poilues, un front plat et assez large surmonté d’un toupet bien garni et un mufle large de couleur ardoise.
Cornes : cornes courtes en croissant, horizontales, se développant sur le côté chez les mâles et recourbées en avant du front chez les femelles.
Membres : l’ossature solide est plutôt fine avec des articulations souples et des onglons développés et résistants de couleur chamois.
Queue : de longueur moyenne et tombant perpendiculairement, son attache est nette et bien détachée.

    Ses qualités

Jeune race à viande, la Blanc Bleu se distingue, du fait de son hypertrophie musculaire, par son aptitude à la production de viande, ceci dès le plus jeune âge, avec un pourcentage de morceaux nobles le plus élevé de toutes les races à viande (plus de 50%) et ceci avec une efficience alimentaire exceptionnelle. Elle est est utilisée en race pure mais aussi en croisement de mâles avec des vaches de nombreuses autres races (Holstein Frisonne, South Devon, Simmental, Angus, Jersey, … et même Zébu Nelore) pour la production de veaux de boucherie. Mais les veaux, même s’ils sont de taille encore modeste à la naissance (44 à 48 kg) par rapport à leur stature ultérieure, nécessitent dans de nombreux cas des césariennes à la naissance si les mamans n’ont pas un gabarit suffisant…
Le logo du Label Rouge La Belle Bleue. [5]Qualités bouchères : le rendement carcasse est de l’ordre de 70%, avec une importante proportion de morceaux nobles, des arrière-bras aux cuisses, en passant par les épaules, les côtes, le dos et la culotte ; la viande est très fine, tendre et pauvre en graisse (12%) ; les veaux mâles ou femelles font 460 kg à 12 mois, les mâles 780 kg à 24 mois, 980 à 36, plus de 1100 à 48, avec un rendement carcasse supérieur à 67%, les femelles 600 kg à 36 mois et 650 kg à 48 avec un rendement carcasse de 70%. Avec la race Charolaise, elle partage le Label Rouge La Belle Bleue.
Qualités laitières : réservé pour l’allaitement des veaux.
Qualités reproductrices : les femelles sont précoces et l’âge moyen au 1er vêlage est de 29 à 30 mois mais de nombreuses génisses peuvent vêler dès 24 mois si elles sont alimentées intensivement jusqu’au vêlage ; la durée de gestation, 9 mois, se situe dans la moyenne des races bovines, les gestations gémellaires sont rares (2,3%) et l’intervalle moyen de vêlage est de 14 mois (entre 11 et 15 mois pour 75 % des vaches).
Autres qualités : l’insémination artificielle de vaches laitières de races mixtes ou laitière avec la semence de taureaux Blanc Bleu permet une production rapide de veaux charnus et avec une viande de qualité ; mais les mâles sélectionnés pour cet usage doivent être rigoureusement choisis pour que le poids de leurs veaux à la naissance soit adaptées à la stature de la vache porteuse !

Petit troupeau de Blanc Bleu (Crédit photographique Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement). [6]

    Pour en savoir plus…

- L’excellent site très documenté et avec de superbes photographies [7] du Herd-Book Blanc-Bleu Belge ASBL, l’association belge en charge de la race Blanc-Bleu Belge,
- La page sur la race Blanc Bleu [8] de l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement,
- Le site consacré au Label La Belle Bleue [9],
- La page sur la race Blanc Bleu [10] du site Vaches du Monde,
- La page de données sur la race Blanc Bleu [11] du Bureau de Recherches Génétiques, organisme gouvernemental français.


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[2] viande: http://blog.deluxe.fr/imm-glossary/Title/viande

[3] Image: http://blog.deluxe.fr/wp-content/uploads/2008/12/bovins-race-blanc-bleuc-florimont-2008.jpg

[4] crème: http://blog.deluxe.fr/imm-glossary/Title/cr%C3%A8me

[5] Image: http://blog.deluxe.fr/wp-content/uploads/2008/12/label-rouge-bellebleue.gif

[6] Image: http://blog.deluxe.fr/wp-content/uploads/2008/12/bovins-race-blanc-bleu.gif

[7] L’excellent site très documenté et avec de superbes photographies: http://www.hbbbb.be/

[8] La page sur la race Blanc Bleu: http://www.agroparistech.fr/svs/genere/especes/bovins/blancble.htm

[9] Le site consacré au Label La Belle Bleue: http://www.label-viande.com/fil-rouge-nos-produits-boeuf-bellebleue.php

[10] La page sur la race Blanc Bleu: http://www.lavache.com/vamonde/belgique/bbbelge.htm

[11] La page de données sur la race Blanc Bleu: http://www.brg.prd.fr/brg/pages/rga/bovins/8